PSG – OPINION : le positionnement de Cavani, une excuse bidon
Mais beaucoup de supporters du PSG espéraient qu’en foulant à nouveau la pelouse de San Paolo, terre de ses anciens exploits, Edinson Cavani retrouverait son efficacité d’antan. Las, le buteur uruguayen est resté muet face à Naples lundi soir, se faisant voler la vedette par celui qui lui a succédé, Gonzalo Higuain, et son partenaire Zlatan Ibrahimovic, également buteur.
Et si Cavani était meilleur à droite ?
Voilà qui va sans doute alimenter les nombreux débats qui entourent le joueur de 27 ans. Des débats qui, pour la plupart, dissèquent un problème qui n’en est pas un : le positionnement du numéro 9. En exprimant sa réticence à évoluer sur le flanc droit, celui-ci a réalisé, consciemment ou non, un coup de génie en matière de communication. Depuis, sa baisse de forme n’est en effet analysée qu’à l’aune de cette excentricité tactique. Et toute la question de ce début de saison consiste à savoir si l’entraà®neur du PSG Laurent Blanc va sacrifier son 4-3-3 pour un 4-4-2 où Cavani bénéficierait des màªmes égards que Zlatan Ibrahimovic.
Mais ce serait oublier deux choses. D’abord, c’est à ce poste d’ailier droit qu’El Matador a réussi ses meilleures prestations dans la capitale, entre août et décembre 2013 (12 buts inscrits, certains superbes, en championnat sur cette période). À l’inverse, son repositionnement dans l’axe au printemps, lorsque son compère suédois était blessé, n’a en rien permis d’effacer l’impression de lenteur et de maladresse qu’il donnait depuis le début de l’année 2014.
Deuxièmement, l’international uruguayen n’a jamais autant brillé qu’aux côtés d’Ibrahimovic, lequel lui avait offert plusieurs passes décisives spectaculaires la saison passée, à Nantes (2-1) ou contre Sochaux (5-0). La théorie selon laquelle le rendement d’un des deux hommes étoufferait forcément celui de l’autre a donc été largement démentie.
Blanc et Ibrahimovic n’y sont pour rien
Il y a donc une bonne et une mauvaise nouvelle pour les supporters du PSG. La bonne, c’est que Cavani et Ibrahimovic sont compatibles, et que le premier peut tout à fait jouer sur le côté. Il y aurait màªme de quoi de demander, avec un peu de mauvais esprit, s’il ne s’agit pas de sa meilleure place… La mauvaise, c’est que la méforme du numéro 9 résulte d’un problème plus profond, donc plus difficile à résoudre. Toujours est-il que ni Laurent Blanc, ni Ibrahimovic ne doivent en àªtre un alibi. Il ne tient qu’à Cavani lui-màªme de retrouver son efficacité.
JD
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