ASSE : Caïazzo expose son plan pour sauver le foot français
par butfootballclub

ASSE : Caïazzo expose son plan pour sauver le foot français

Le président du conseil de surveillance de l'ASSE attend une aide de l'Etat pour aider les clubs à surmonter la crise. Il espère un avant et un après Covid-19, pour le monde du foot...

Plutôt loquace dans les médias ces derniers temps, Bernard Caïazzo s'est exprimé dans les colonnes du "Monde" pour tirer la sonnette d'alarme face à la situation économique des clubs de football, la semaine passée. Pour la plupart en bonne santé avant la crise sanitaire du Covid-19, les clubs de l'élite vivent désormais avec un risque grandissant de faillite. De là à demander l'aide de l'Etat ? Un pas que le président du Conseil de Surveillance de l'ASSE a franchi. « Les gens confondent la richesse de Ronaldo ou de Neymar avec celle des clubs, estime-t-il. Prenez une entreprise d’un autre secteur non essentiel, du divertissement ou du tourisme : l’arrêt de son activité est compensé par l’Etat. Pourquoi le football n’aurait-il pas le droit d’y avoir recours ? Cela signifierait qu’un club à l’actionnariat traditionnel, comme le nôtre, serait pénalisé et que les clubs ne pourraient plus être possédés que par des milliardaires ».

 

Il souhaite que la saison se termine

Inquiet des futures retombées économiques et de la possibilité d'une fin de saison à huis clos (comme c'est actuellement envisagé en Allemagne), Caïazzo redoute surtout l'après-Covid-19 : « Les voyants étaient tous au vert il y a quelques mois – ventes de joueurs, développement marketing, droits télévisés – et sont passés au rouge. Notre mercato dépend de la situation économique de nos voisins : s’ils reprennent, ils pourront maintenir les prix d’achat de joueurs à un bon niveau, sinon… Le tissu économique français subit la crise de plein fouet, ce qui aura des répercussions sur nos revenus marketing, estimés en baisse de 20 % ».

Entre les clubs qui veulent se donner le temps nécessaire pour terminer la saison et ceux qui veulent démarrer la prochaine le plus tôt possible, deux tendances s’opposent en ce moment en L1. D’après L’Équipe, la première cherche à tout prix à achever la saison 2019-2020, arrêtée depuis le 13 mars juste avant le début de la 29e journée. La seconde privilégie plutôt le démarrage le plus rapide possible de la suivante, plus rémunératrice en termes de droits audiovisuels.

Il prône une grande réforme

Le FC Metz, le RC Strasbourg, le SC Amiens, le Stade Brestois, le Dijon FCO, le SCO d’Angers et l’OL feraient partie de cette catégorie. L’OM ou le FC Nantes, en revanche, semblent faire partie de sa rivale. Et pour cause, André Villas-Boas et Christian Gourcuff ont milité publiquement pour une reprise de la L1 début 2021, tout comme Jean-Pierre Rivère à l’OGC Nice. À l’ASSE, Bernard Caïazzo semble aussi pencher pour cette option. « Des dirigeants sont favorables à l'extension de la saison jusqu'à la fin de l'année civile, avant de reprendre la suivante en 2021, a-t-il affirmé dans Le Monde. Cela ne peut se faire que si toutes les ligues sont d’accord et si l’UEFA l’est aussi. Mais il y a un sens à cela : avoir des trêves en hiver, coller à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Cela pose néanmoins beaucoup de questions de coordination avec les autres compétitions. »

Il milite pour un plafond salarial

Enfin, le président stéphanois aimerait une vaste réforme des salaires. "La FIFA et l’UEFA envisagent des solutions pour les clubs. Mais ce n’est pas un fonds de plusieurs milliards d’euros qui suffira à sauver l’ensemble du football : les règlements doivent changer. On va tous devoir penser différemment, a-t-il expliqué. Pourquoi ne pas fixer un plafond salarial, dont on pourrait exclure trois ou quatre joueurs ? Il y a un certain nombre de régulations que l’on retrouve dans le sport américain dont on pourrait s’inspirer. Il y a aussi des questions plus fondamentales à se poser."

Et au président stéphanois d'ajouter : "Le but du football, c’est de donner du bonheur aux gens. On doit vivre avec son temps, mais tout ce business est de trop. Trop de visions purement capitalistiques, de profits, de plus-values ! Il y a des clubs en milieu de tableau qui n’ont qu’une idée en tête : gagner de l’argent par le mercato. Ce n’est pas cela, le sport !"

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Le président du conseil de surveillance de l'ASSE attend une aide de l'Etat pour aider les clubs à surmonter la crise. Il espère un avant et un après Covid-19, pour le monde du foot...

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