ASSE : les 4 indicateurs d’une équipe en crise après la défaite à Guingamp (2-0)

Au lieu de quoi les hommes de Christophe Galtier se sont inclinés sans màªme combattre. La situation devient préoccupante.

Un jeu sans imagination

Il y a un mois, Saint-à‰tienne décrochait un magnifique succès sur la pelouse des Girondins de Bordeaux (4-1). On se disait alors que ces Verts-là étaient capable de produire un jeu spectaculaire. Hélas, cette parenthèse enchantée est restée sans lendemain. Aucun appel en attaque, des joueurs qui se chevauchent dans la màªme zone, d’autres qui contrôlent le ballon dix fois avant de faire une passe… Le jeu stéphanois était d’une rare lenteur au Roudourou. Et ni la domination territoriale du second acte, ni l’entrée conjointe d’Alexander Sà¶derlund et Kevin Monnet-Paquet à l’heure de jeu ne suffiront à masquer le fait que l’ASSE, durant cette rencontre, ne s’est au final procuré aucune occasion franche.

Une équipe qui ne se bat plus

Il y a quelques jours, notre site soulignait les difficultés mentales des joueurs ligériens. On aurait aimé que les Verts nous donnent tort, mais force est de constater que la défaite en Ligue Europa sur la pelouse du FC Bâle il y a deux semaines et demi n’a toujours pas été digérée. Depuis, les coéquipiers de Mustapha Bayal Sall traà®nent leur peine sur les terrains de l’Hexagone, ce qui se manifeste par un manque d’agressivité rédhibitoire et une combativité en berne, à l’heure où l’ASSE aurait justement besoin de puiser dans ses ressources morales la force d’aller chercher le podium. Visiblement, l’objectif de se qualifier pour la Ligue des champions n’a pas suffi à remobiliser l’effectif stéphanois.

Les recrues ne confirment pas

Oussama Tannane a vécu des jours difficiles avec le décès de son père et n’avait sans doute pas l’esprit à la compétition. Son bilan depuis trois semaines n’en est pas moins décevant après des débuts tonitruants. Ole Solnaes, de son côté, a touché beaucoup de ballons dans l’entrejeu, dans la position d’un Thiago Motta au PSG, mais s’est contenté d’orienter le jeu de faà§on latérale. Ses rares prises de risque se sont soldées par autant de ballons perdus. Enfin, le retour de Franck Tabanou laisse pour l’instant un goût d’inachevé, le gaucher n’apportant que rarement le surnombre en attaque. L’apport de Vincent Pajot, arrivé l’été dernier, reste quant à lui assez flou après sept mois de compétition.

Des choix curieux de Galtier

Pour la deuxième fois d’affilée, Ronaël Pierre-Gabriel était titulaire sur le flanc droit de la défense. Le joueur de 18 ans se fait promener par Lars Jacobsen et Thibault Giresse sur le premier but, puis couvre Yannis Salibur sur le second. Pendant ce temps, Kevin Théophile-Catherine attend sur le banc et Kevin Malcuit joue en CFA… La titularisation de Neal Maupay avait également de quoi surprendre, l’ancien Nià§ois n’ayant pas brillé à Angers. Alexander Sà¶derlund marque certes le coup physiquement mais reste plus efficace. Enfin, ni Benjamin Corgnet ni Valentin Eysseric, habitués à jouer dans l’axe, n’ont le profil pour animer un couloir. Leur présence a ralenti le jeu stéphanois et encombré l’axe.