ASSE - L'instant Sainté : Non, on ne tire pas sur une ambulance
par Benjamin Danet

ASSE - L'instant Sainté : Non, on ne tire pas sur une ambulance

Chaque jeudi soir, Benjamin Danet, directeur général de But! Editions et supporter acharné des Verts, revient sur l'actualité plus ou moins récente de l'ASSE.

"Si d'aventure, chers supporters de l'ASSE, l'expression utilisée par mes soins dans le titre de cet article ne vous était pas familière, voici, pour rappel, ce que signifie tirer sur une ambulance. "L'expression "tirer sur l'ambulance" (familier) s'utilise pour signifier littéralement "s'acharner sur une personne affaiblie", "critiquer une personne" alors qu'elle est sans défense", par extension "se battre sans motivation valable, sans courage". Notons ici l'emploi extensif du terme "ambulance" (véhicule destiné à transporter un malade jusqu'au lieu des soins)."

Depuis hier soir, et une énième humiliation subie au Parc des Princes, il serait donc facile de tirer sur tout ce qui bouge (encore) chez les Verts. Les dirigeants, et leur lumineuse idée d'avoir confié le groupe à Ghislain Printant. Les joueurs, et notamment tous ceux qui sont aujourd'hui à la rue, physiquement j'entends, après s'être accordés un programme à la carte une bonne partie de l'été. Le staff, enfin, avec ce savant mélange préparateur physique-équipe médicale, qui vous envoie une bonne vingtaine de joueurs à l'infirmerie depuis des mois, sans que quiconque s'interroge dans le club sur la nécessité d'un salutaire coup de balai.

Résultat, et même si l'on peut s'interroger sur certains de ses choix, Claude Puel a réussi l'exploit de devenir l'ambassadeur vedette de Mr Bricolage dans le Forez. Avec, dans le désordre, une infirmerie 5 étoiles, des joueurs fantômes, une attaque décimée et un effectif bancal. Résultat, toujours, une 14e place en Ligue 1, une Coupe de la Ligue à oublier et la sensation de vivre une saison cauchemardesque, trop éloignée des objectifs initiaux (et pourtant raisonnables).

"La supposée carte jeunes de Puel est un leurre"

Il n'en demeure pas moins vrai que Puel est aujourd'hui dépourvu de solutions. Et que sa supposée carte jeunes, à l'exception du très bon Wesley Fofana injustement expulsé par l'incompétent Turpin hier soir face au PSG (il fallait que je la place celle-là...), n'est qu'un leurre.

Charles Abi, quand il n'est pas blessé, et hier soir Maxence Rivera, ne sont là qu'en raison des prestations insignifiantes de Beric, Diony et Khazri depuis des semaines. Camara et Benkhedim, au milieu de terrain, tentent avant tout de masquer les carences de M'Vila, du recruté Ahoulou et du souvent blessé Cabaye (assez bon hier soir d'ailleurs). Derrière, Puel se doit également de composer, avec un Perrin qui rassure moins, un Kolo encore et toujours au Mexique et un Debuchy rattrapé par le poids de l'âge. Difficile, dans ces conditions, d'aligner un onze performant, ce qui, rappelons-le, n'a JAMAIS été le cas cette saison.

Si il est de bon ton de tirer sur la Verte ambulance par les temps qui courent, je me garderai bien de le faire. Et d'aller dans le sens du vent. Les Verts, les vrais, seront ceux de la seconde partie de saison. Avec Saliba en jambes, M'Vila et Khazri au niveau, Hamouma et Bouanga opérationnels. Avec un effectif stable, (re)devenu cohérent et qui, au complet, n'a rien à envier à ceux du LOSC, de Rennes ou d'autres prétendants aux places européennes.

A cet instant, et pas avant, on pourra éventuellement juger. Et on se souviendra peut-être, avec attention et plaisir, de tout ce qui a été écrit au début du mois de janvier.

 

 

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Pour résumer

Chaque jeudi soir, Benjamin Danet, directeur général de But! Editions et supporter acharné des Verts, revient sur l'actualité de l'ASSE.

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