ASSE – OL : le fauteur de trouble en garde à vue, retrait de point pour les Verts ?

Alors que l’homme qui a provoqué l’interruption temporaire du derby entre l’AS Saint-Étienne et l’Olympique Lyonnais a été identifié et placé en garde à vue, les Verts craignent des sanctions après la victoire (2-1).

Le 126^e derby de l’histoire a été chaotique hier à Geoffroy-Guichard, même s’il a vu la victoire de l’AS Saint-Etienne sur l’Olympique Lyonnais (2-1). Alors que les Verts menaient 1 à 0 en fin de première période, l’un des arbitres assistants a été touché par un projectile et rapidement soigné par le médecin des Gones. 

Un derby très dense

François Letexier a alors renvoyé tout le monde aux vestiaires, ouvrant un moment de latence d’une bonne demi-heure. Aucune annonce n’a été faite pour expliquer cette première période raccourcie au public, qui a fini par se douter que cette pause n’était pas la mi-temps. C’est seulement une bonne demi-heure après les faits que le délégué de la rencontre est venu clarifier les faits et annoncer la reprise à 22h15, pour disputer les 15 secondes restantes plus le temps additionnel de la première période, soit quatre minutes supplémentaires. « L’arbitre assistant, M. Rahmouni, a reçu un projectile à la 45e minute de jeu sur le crâne, un projectile venu certainement entre la tribune Paray et la tribune Henri Point, du secteur visiteurs qui a été commercialisé, a expliqué Noël Mannino. Il a décidé de revenir au vestiaire parce qu’il était un peu étourdi, on a fait venir un médecin pour le surveiller. Il a pris un Doliprane, quelques minutes de repos, et il a décidé de pouvoir reprendre la partie. Donc on a déclenché une cellule de crise, on a indiqué à la préfecture, à la police, au parquet et aux deux clubs que nous allions reprendre la partie. »

Le dossier mis en instruction mercredi ?

Le public, entièrement stéphanois (les Lyonnais avaient été interdits de déplacement), était assez loin de ces préoccupations lorsque le speaker s’est enfin adressé à lui, pour annoncer la reprise imminente de la rencontre, à 22h15. Le match a donc repris pour un peu plus de quatre minutes avant de s’arrêter à nouveau pour la vraie pause de la mi-temps, et il n’y a pas eu d’autre incident en tribunes. Mais cela ne signifie pas que, pour Saint-Étienne, le match soit complètement terminé. Au-delà des amendes habituelles, puisque le match a aussi débuté avec une bonne minute de retard en raison de craquages de fumigènes, L’Équipe explique que l’ASSE risque théoriquement un retrait de points puisqu’un acteur du jeu a été touché. Le dossier sera probablement mis en instruction mercredi. Cet incident rappelle des précédents plus ou moins de la même nature, du jet de pétard subi par l’arbitre assistante Nelly Viennot lors d’un match entre Strasbourg et Metz en 2000, ou par Anthony Lopes lors de Metz-OL en 2016, ou la bouteille reçue sur la tête par Dimitri Payet avant de tirer un corner au Groupama Stadium avec l’OM en 2021. Hier, le match est allé à son terme mais le contexte pourrait compter dans les décisions qui vont suivre. Car dans les cas précédents, soit la rencontre avait été rejouée, soit il y avait eu retrait de points pour le club dont le supporter avait fauté.

Plainte et garde à vue pour le fauteur de trouble 

Dès hier soir, la FFF a publié un communiqué dans lequel elle « condamne avec fermeté l’agression intolérable dont a été victime l’arbitre assistant » et « exprime sa solidarité avec l’ensemble du corps arbitral qui vient de subir deux attaques de ce genre dans le week-end. » La bonne nouvelle, c’est que l’ASSE a déjà identifié le fauteur de trouble et s’en explique via un communiqué diffusé cette nuit : « Faisant suite à l’interruption temporaire de la rencontre de ce soir à Geoffroy-Guichard, l’AS Saint-Étienne a immédiatement mis en place tous les moyens pour permettre d’établir précisément les faits. Cette enquête a permis d’identifier rapidement l’auteur présumé d’un jet de projectile. Sur la base des informations transmises par le club et en collaboration avec les autorités, l’individu a été interpelé à la sortie du stade. Il est désormais en garde à vue. L’AS Saint-Étienne déposera dès demain une plainte à son encontre. Le club agira également avec la plus grande fermeté, en prenant de son côté les sanctions les plus sévères, afin que cet acte isolé ne reste pas impuni. L’AS Saint-Étienne rappelle son engagement total dans la lutte contre toute forme de violence et continuera d’agir résolument avec toutes les parties prenantes pour permettre de prendre les mesures les plus efficaces contre les auteurs de ce type de faits. »

Vu l’importance de l’événement, la commission de discipline devrait placer le dossier en instruction jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur cet énième débordement dans un stade de Ligue 1. L’éventuelle sanction contre l’AS Saint-Etienne ne devrait donc pas être connu dès ce mercredi.

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ℹ️ Communiqué officiel

Faisant suite à l’interruption temporaire de la rencontre de ce soir à Geoffroy-Guichard, l’AS Saint-Étienne a immédiatement mis en place tous les moyens pour permettre d’établir précisément les faits. Cette enquête a permis d’identifier rapidement… pic.twitter.com/tHGfMumBV3

— AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) April 20, 2025