OM : les 5 enseignements de la première de Bielsa à Bastia (3-3)

OM : les 5 enseignements de la première de Bielsa à  Bastia (3-3)

Voici ce qu'il faut retenir de ce match fou de Furiani.

1. Une défense friable.

Totalement larguée lors des dix premières minutes, l'arrière-garde phocéenne a repris ses esprits après l'égalisation de Gignac. Mais les vingt dernières minutes de la rencontre ont montré qu'elle était encore en chantier. Dans le trio défensif aligné par Bielsa, Sparagna s'est montré fébrile pour sa première en match officiel alors que Morel a multiplié les relances hasardeuses. Et les montées de Dja Djedje et Mendy dans les couloirs n'ont pas toujours été bien compensées. Heureusement que Nicolas N'Koulou était dans un bon jour, sinon l'addition aurait pu àªtre salée. A signaler toutefois que pour cette première en match officiel, Marcelo Bielsa était privé d'une sentinelle au milieu, Romao étant suspendu et Lemina blessé. Imbula, aligné à ce poste, a fait ce qu'il a pu mais il a manqué de repères, notamment quand les Corses ont poussé.

2. Une condition physique pas encore au top.

Le jeu prôné par Marcelo Bielsa est particulièrement exigeant sur le plan physique dans le sens où il implique un pressing de tous les instants, notamment à la perte du ballon. Pour leur premier match officiel, les Phocéens ont été généreux dans ce domaine en première période, notamment le quatuor offensif Alessandrini-Payet-Thauvin-Gignac, qui n'a cessé d'harceler le porteur du ballon adversaire, parfois jusque dans ses 30 mètres. Mais l'ensemble a logiquement baissé de pied dans la demi-heure et les Corses en ont profité pour remonter leur déficit de deux buts

3. Gignac met les choses au clair.

Son statut de titulaire vacillait après la campagne de matches amicaux qui a vu Michy Batshuayi enfiler les buts. Mais André-Pierre Gignac en a vu d'autres, et il sait que c'est en match officiel qu'il faut se montrer. A Furiani, c'est lui qui a remis sur les rails l'OM en égalisant d'une belle tàªte, trois minutes après l'ouverture du score. C'est également lui qui a pris ses responsabilités peu avant l'heure de jeu en transformant un pénalty qu'il avait lui-màªme obtenu pour porter le score momentanément à 3-1. Plus généralement, l'ancien Toulousain a été le premier défenseur de son équipe, harcelant sans répit les quatre défenseurs bastiais. Surtout, il s'est débarrassé de cette sale habitude qui consistait à toujours chercher la lucarne opposée à chaque fois qu'il se trouvait sur le côté gauche du terrain. La menace Batshuayi est temporairement repoussée”¦

4. Thauvin brille, Payet et Alessandrini déà§oivent.

L'an dernier, Florian Thauvin n'avait pu bénéficier d'une vraie préparation estivale en raison de sa participation au Mondial U20 et d'un transfert tardif. Logiquement, il avait mis des mois à s'adapter au (non) jeu de sa nouvelle formation. Mais, douze mois, plus tard, les choses ont bien changé. Premier buteur de la campagne de préparation, l'ancien Bastiais est apparu affûté. Les meilleures occasions marseillaises sont venues de ses pieds, màªme s'il a manqué de justesse sur les coups de pied arràªtés. On pensait pouvoir àªtre aussi élogieux avec Dimitri Payet et Romain Alessandrini, brillants lors des matches amicaux. Mais le Réunionnais comme l'ancien Rennais ont déà§u à Furiani, ne pesant pas assez sur le jeu de leur équipe. Payet, tout particulièrement, n'a pas existé face à la furia corse. Les dirigeants marseillais pensaient que le départ de Valbuena libèrerait l'ancien Lillois. Raté !

5. Sparagna, pari perdu.

Avec Bielsa, le meilleur à l'entraà®nement joue le week-end. Au vu de sa première composition d'équipe, on en déduit donc que le jeune Stéphane Sparagna s'est mieux entraà®né que Lucas Mendes. Mais les 45 premières minutes à Furiani ont démontré que, dans certains cas, mieux vaut privilégier l'expérience à la fougue de la jeunesse. Car, sans àªtre catastrophique, Sparagna a été l'élément défensif marseillais le plus en difficulté de la première période. C'est à la suite d'un dégagement raté de sa part que Maboulou a ouvert le score. « El Loco » s'est rendu compte de son erreur et a rectifié le tir en le remplaà§ant par Mendes à la pause.

R.N

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