OM - Mercato : Villas-Boas fait une annonce forte sur sa prolongation et tacle (encore) Eyraud
L'entraîneur de l'OM, André Villas-Boas, a accordé une interview à un journal de son pays dans laquelle il évoque les négociations pour une prolongation mais aussi le manque de ligne conductrice dans le club.
Ce vendredi 1er janvier 2021, le quotidien sportif O Jogo, l'un des trois grands du Portugal, publie une interview exclusive d'André Villas-Boas. Le technicien y parle de tout, notamment de l'évolution du football, mais surtout de son actualité à l'Olympique de Marseille. Il évoque les négociations pour une prolongation, le manque de visibilité dans le projet mené par Jacques-Henri Eyraud mais également la passion parfois débordante des supporters.
"Il n’y a pas de vision de communication pour le club"
"Ma prolongation ? On en est au même stade. Les deux parties se renvoient la balle. Avec la crise, l’OM veut revoir tous les contrats de travail du club, du staff et de l’équipe et il ne veut pas se positionner sur combien il va falloir dépenser pour prolonger un entraîneur. Quand je suis venu en France, je voulais signer un an. C’est ainsi que je vois le football actuellement. Il n’y a de projets sportifs dans aucun club du monde : le projet sportif est le temps de la saison. J’ai été obligé de signer deux ans parce que la loi française l’impose, pour protéger les entraîneurs. Prolonger avec l’OM implique donc une chose que je n’aime pas qui est de signer pour deux ans, à nouveau."
"L'OM est la meilleure marque du foot français et elle devrait être mieux positionnée médiatiquement et profiter de la puissance de sa marque, mais ce n’est pas le cas parce qu’il n’y a pas de vision de communication pour le club. Ce n’est pas la priorité actuelle de la direction qui met toute son énergie pour donner un rendement immédiat à l’équipe et pour la pérennité financière du club face à l’UEFA et au FPF."
"Le problème de Marseille c’est que le sentiment d’amour/haine des supporters est trop intense. En ce sens ce n’est pas comme le FC Porto parce qu’il n’y a pas de point intermédiaire de raison. Ensuite, il y a une séparation entre la presse la plus forte de la région et le club qui, selon moi, ne devrait pas exister. Avec cette relation amour/haine de la part des sympathisants du club il est plus facile pour les adversaires de toucher nos points les plus sensibles."
AVB et le « régime présidentialiste dans clubs portugais » : "Le poids institutionnel est important. Dans mon parcours à l’OM, il y a beaucoup de situations où il aurait été important d’avoir une référence, de savoir exactement ce que veut celui qui commande, le chemin à suivre." pic.twitter.com/JmYBXzg6kB