Pablo Longoria et Jean-Louis Gasset
Pablo Longoria et Jean-Louis GassetCredit Photo - Icon Sport
par Raphaël Nouet
CONFÉRENCE DE PRESSE

OM : un Gasset très remonté a son idée pour relancer l'équipe

Le président de l'OM, Pablo Longoria, était en conférence de presse pour présenter le nouvel entraîneur, Jean-Louis Gasset, qui succède à Gennaro Gattuso.

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Longoria a apprécié le côté positif de Gasset

"Je tiens à remercier le travail et l'homme Gennaro Gattuso. Il est venu dans un moment difficile et je tiens à le souligner. J'ai une part de responsabilité dans la situation actuelle. Nous devons faire le maximum pour redresser la situation. Nous pensons que Jean-Louis est la personne idéale pour provoquer un déclic. Pourquoi lui ? Ce n'est pas facile de changer une dynamique dans une saison. On voulait quelqu'un qui connaisse le championnat, qui ai de l'expérience et de la maîtrise tactique. Et qui ai les clefs pour changer les têtes, pour transformer un groupe de personnes en équipe. Et puis, il est très positif."

Gasset excité par le projet

"Ce qui m'a incité à venir ? L'Excitation. J'ai regardé le match de dimanche et j'ai cherché à comprendre. J'ai vu la conférence de presse de Gennaro, quelqu'un que j'aime, et quand il a dit que l'équipe n'avait pas d'âme, je me suis revu à un moment de ma carrière. Et là dessus, on m'a appelé pour me demander si j'acceptais un challenge pour quatre mois. Ça m'a paru un challenge possible car l'effectif est de qualité. La seule différence avec mes autres expériences, c'est qu'il n'y a pas de mercato. Donc, il faut faire le mercato à l'intérieur du groupe actuel. Il faut comprendre pourquoi les joueurs ne sont pas au niveau attendu."

Selon lui, le problème est mental

"J'ai vu le groupe ce matin avec le président. J'ai dit pourquoi j'étais là, ce que j'avais réussi avec des groupes moins forts. Le mental, c'est 80% de la performance. J'ai dit aux joueurs que la vie est belle, qu'ils sont à l'OM et qu'ils doivent faire un peu plus chacun. Avant de dire "On joue à quatre, à cinq derrière", on se regarde dans la glace. Le problème est mental. Ce sont des joueurs qu'il faut rassurer."

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"L'âge, c'est celui que vous avez dans la tête"

Il évacue la problématique de son âge

"En parlant des grands, est-ce que la question s'est posée pour Ferguson, Wenger, Goethals ? Je ne me compare à eux, je parle de l'âge. Je n'ai pas l'impression d'avoir 70 ans. L'âge, c'est celui que vous avez dans la tête. Je suis en mission pour quatre mois. J'ai rencontré chaque joueur et j'ai dit un petit truc qui donne confiance. Le discours global, ensuite, ça a été : "Ouvrez les yeux !". La Une de L'Equipe, ça a été "Un quatrième entraîneur pour l'OM". Je leur ai demandé : "Vous en voulez combien au total ? Encore deux ou trois ?". Ça part de là. Je leur ai dit aussi qu'en 72 heures, on peut tout renverser. Peut-être que dimanche soir, tout va mieux. Mais qui va jouer ? C'est eux qui ont leur sort entre les mains. Mon âge n'a rien à voir."

Il a deux objectifs pour la fin de saison

"Mes objectifs : déjà faire un bon parcours en Coupe d'Europe - en commençant par éliminer une belle équipe du Shakhtar - et remonter en championnat. Si tout le monde retrouve son niveau et fait l'union sacrée, c'est possible. C'est vrai qu'on est dans une période où les résultats sont moyens mais dans la vie, tout est possible. Si les joueurs prennent conscience qu'ils sont bons mais qu'ils n'en font pas, c'est possible."

Il refuse de se projeter au-delà de mai

"Mon avenir ? Je vis l'instant présenté. On m'a demandé de réussir un pari, je vise le pari. Là, j'ai 70 ans (rires). Je kiffe, comme disent mes petits enfants. La CAN ? J'ai travaillé deux ans avec la Côte d'Ivoire. J'ai créé un groupe, j'ai ressorti les anciens, ceux qui allaient mener l'équipe vers le haut. Et il y a eu un trou de cinq jours. On a perdu le troisième match 0-4. J'ai dit au président qu'on ne pouvait pas accepter un match comme ça. Et c'est pour ça que j'ai démissionné. Mais j'ai bien fait et je pense que le travail a été bien fait. La pression à Marseille ? Elle est forte, c'est certain. Mais ça reste une ville. En Côte d'Ivoire, c'était un pays..."

Il a été contacté dimanche à 23h30

"J'ai été contacté dimanche, vers 23h30. On m'a laissé la nuit pour réfléchir. Lundi matin, il fallait que je dise si je venais. Il fallait que je parle avec ma famille. Mais c'est le football qui me fait avancer dans la vie donc j'ai accepté. Qu'est-ce qui me fait croire que je vais y arriver ? Il faut que les joueurs franchissent un palier. Qu'ils comprennent qu'à Marseille, on attend plus. La confiance, c'est le maître-mot. Il doit y avoir des joueurs qui prennent le leadership, qui entraînent leur coéquipier et que ça fasse effet boule de neige. Il ne faut pas lâcher, y croire."

Il veut mettre les joueurs à leur meilleur poste

"La tactique ? C'est trop tôt. Vous avez besoin de voir comment les joueurs réagissent à votre discours. Après, il faut mettre les joueurs à leur meilleur poste et voir comment vous construisez l'équipe à partir de là. Je vais jouer avec les forces de l'équipe. Ce sera au jour le jour. Si on avait un mois de préparation, je vous dirais qu'on va jouer comme ça. Mais là, on a 48h."

Il a été adjoint de Gili en 1994-95

"Bernard Tapie... Quel homme ! Le fait que Gérard Gili lui ait dit qu'il fallait que je vienne avec lui, c'était magique. Magique de rencontrer un homme comme ça. Arriver le jeudi pour jouer le vendredi en Deuxième division avec une équipe quasiment d'internationaux et jouer contre Saint-Brieuc dans un stade quasiment vide... C'est un souvenir impérissable. Le speaker avait dit : "Vous avez vu le leader de la L2". Que Bernard Tapie m'ait parlé... Après, on va à Sedan, on fait match nul en finissant à neuf. C'était une catastrophe. Et puis après, Bernard Tapie a eu des problèmes et Pierre Cangioni arrive. Il nous rencontre, on pensait qu'il allait nous féliciter. Il nous dit : "J'ai deux entraîneurs inscrits à la Fédération, Marc Bourrier et Henri Stambouli, deux qui ne sont pas inscrits, Gérard Gili et Jean-Louis Gasset". Et ainsi, j'ai repris ma voiture et je suis reparti à Montpellier."

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Pour résumer

En conférence de presse, ce mardi, le président de l'OM, Pablo Longoria, a justifié le renvoi de Gennaro Gattuso suite à la défaite à Brest (0-1) dimanche et son remplacement par Jean-Louis Gasset, qui a été présenté par la même occasion.

Raphaël Nouet
Rédacteur
Raphaël Nouet

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