OM : comme Abardonado, ils ont joué aux pompiers de service
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Gérard Gili
La plus belle réussite, la plus inattendue aussi. Le 26 juillet 1988, après seulement deux journées de championnat, Bernard Tapie limoge Gérard Banide. Il nomme à sa place le responsable du centre de formation, Gérard Gili. Un pur Marseillais au caractère à l'opposé du cliché provençal. Tout le monde pense qu'il va se faire manger par les stars de l'équipe. Erreur. Il décroche le doublé Coupe-championnat pour sa première saison, est de nouveau champion en 1990 tout en menant l'OM en demi-finales de C1. Pas suffisant pour Tapie qui, après la main de Vata, pense qu'un grand nom permettrait d'influencer les instances en cas de décision litigieuse. Franz Beckenbauer arrive en septembre 1990. Gili ne veut pas partager le banc et s'en va aux Girondins. Il rejouera les pompiers de service à l'automne 1994 avant de revenir de 1995 à 1997 pour faire remonter le club puis l'installer en D1.
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Bernard Casoni
Appelé au chevet de l'OM le 25 novembre 1999 après le renvoi de Rolland Courbis, l'ancien défenseur connaît une première expérience sur le banc catastrophique. Annoncé candidat au titre, l'OM ne sauve sa peau en D1 qu'à la dernière journée. Il se fait humilier en Coupe d'Europe (1-5 face à la Lazio...), en Coupe de France (0-3 à Bastia) et en Coupe de la Ligue (3-4 à domicile contre Gueugnon, qui humiliera aussi le PSG en finale) ! Rien ne va cette saison-là - hormis le 4-1 contre Paris au Vélodrome - et ce n'est pas seulement la faute de Bernard Casoni, même si carrière d'entraîneur montrera par la suite qu'il n'était peut-être pas fait pour ce rôle...
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Christophe Galtier
De son court passage comme entraîneur-adjoint à l'OM, on se souvient surtout de son combat de boxe remporté par K.-O. avec Marcelo Gallardo au printemps 2000, lors d'un OM-Monaco (4-2) sulfureux. Mais après sa suspension, Christophe Galtier était encore à Marseille, comme adjoint d'Abel Braga. Le 17 novembre 2000, il succède au Brésilien, le temps pour les dirigeants de finaliser l'arrivée de Javier Clemente. Pendant ses dix jours comme entraîneur principal, il se prend une rouste à Bastia (0-3). Qui aurait pu prédire alors la suite de sa carrière ?
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José Anigo
On reparle beaucoup de lui depuis lundi et l'altercation des ultras avec la direction de l'OM. Car si certains supporters ont pu se servir du club, c'est en grande partie grâce à lui, l'enfant de Marseille, qui en connaît beaucoup, et pas les plus sympathiques. Minot ayant contribué à maintenir l'homme en D2 puis à le faire remonter dans les années 80, José Anigo est nommé une première fois entraîneur en chef par Bernard Tapie en juillet 2001. Sauf qu'il ne supporte pas que le Boss lui impose les compositions d'équipe. Il est donc viré un mois plus tard. Il reviendra de janvier à novembre 2004, avec le magnifique parcours en Coupe de l'UEFA 2004 que l'on sait, puis de décembre 2013 à mai 2014. Il alternera place sur le banc et poste de directeur sportif. Sa plus belle victoire : le départ de Didier Deschamps au printemps 2012, avec l'appui des South Winners. Depuis, l'OM n'a plus rien gagné !
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Franck Passi
Après El Loco Bielsa, l'OM mise sur El Local Passi, son adjoint, suite à la démission surprise de l'Argentin après la 1ère journée de la saison 2015-16. L'expérience dure deux matches, avant l'arrivée de Michel. L'ancien milieu redevient adjoint et succède à l'Espagnol pour le sprint final de la saison, avant d'entamer la suivante, en attendant la vente du club qui voit Rudi Garcia arriver sur le banc. En 16 matches à l'OM, Franck Passi n'en remporte que 6. Certains y auraient vu un signe qu'il n'était pas fait pour le poste de n°1, lui pense que c'est le début d'une belle carrière. Depuis, il a compris et est redevenu adjoint.
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Nasser Larguet
On trouve beaucoup de similitudes entre les nominations de Nasser Larguet le 2 février 2021 et celle de Jacques Abardonado : l'OM est en crise de résultats, en plein chaos après une descente des ultras et l'entraîneur a préféré démissionner. En 2021, c'est André Villas-Boas qui est parti après que Pablo Longoria, tout juste parachuté président suite à la fameuse descente des ultras à la Commanderie, ait recruté Olivier Ntcham dans son dos. On se doute que Nasser Larguet, directeur du centre de formation, n'est pas fait pour diriger les pros. On n'est donc pas surpris de ne le voir remporter que 2 matches sur 9. Jorge Sampaoli arrive le 7 mars et termine la saison.
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Jacques Abardonado
Jean-Pierre Papin semblait le plus indiqué pour succéder à Marcelino mais la légende olympienne a visiblement compris qu'entraîner, ce n'était pas son truc. C'est donc Jacques Abardonado qui s'y est collé. Comme il l'a dit en conférence de presse, l'ancien défenseur a tout connu à Marseille, toutes les équipes de jeunes, les pros, tous les rôles, de traducteur à adjoint en passant par les jeunes. Sera-t-il plus Gérard Gili que Franck Passi ? Tout le monde espère que oui mais les exemples d'échecs sont beaucoup plus nombreux que ceux de réussite...