PSG : échéanciers, sanctions possibles”¦ Tout ce qu'il faut savoir sur le Fair-play financier

PSG : échéanciers, sanctions possibles”¦ Tout ce qu'il faut savoir sur le Fair-play financier
But ! Football Club
16 avril 2014

Comme le rapportait The Telegraph hier, le Paris Saint-Germain devrait faire partie de la vingtaine de clubs touchés par le fair-play financier instauré par l'UEFA à l'orée de la saison 2014-15. Décryptage du bras de fer à venir.

Où en est-on dans l'instauration du fair-play financier ?

Il est en route et sera instauré à compter la saison prochaine. Ce mercredi 16 avril, la commission d'enquàªte du Club Financial Control Body’s (CFCB) diligenté par le belge Jean-Luc Dehaene va envoyer ses conclusions à l'UEFA et établir la liste des clubs contrevenants au fair-play financier parmi lesquels figureraient Paris. Des décisions doivent ensuite àªtre prises par un panel indépendant sur les sanctions à appliquer aux contrevenants. Celles-ci seront annoncées le 5 mai prochain.

Durant les deux premières années du fair-play financier, les pertes des clubs de football sont autorisés à hauteur d'un déficit de 45 M€, les trois années suivantes elles passeront à 30 M€ et ensuite, la barre sera fixée à 5M€ de déficit par an. Les clubs devront obligatoirement gérer leurs dépenses en fonction des recettes. Avoir recours au portefeuille de l'actionnaire ne sera plus possible.

Qu'est-ce qui coince ?

Sur la saison 2012-13, le Paris Saint-Germain affichait un léger déficit (-3,5 M€) mais celui-ci était largement dans les clous du fair-play financier. Sauf que, dans son budget, sur la ligne réservés aux « autres produits » (ventes de maillot, écharpes, produits dérivés), Paris affichait 233,5 M€ de rentrés pour 399 M€ de recettes hors ventes de joueurs. Il s'agissait en grande partie de l'argent de l'actionnaire majoritaire QSI, qui représentait 50% du budget du club. Pour respecter les règles du fair-play financier, le PSG a donc signé un partenariat record de 200 M€ avec la Qatar Tourism Authority, qui appartient également au Cheikh Tamin bin Hamad Al-Thani (comme QSI !).

Du côté de l'UEFA, on considère ce contrat comme une forme de mécénat déguisé et on refuse l'entériner dans le calcul des recettes. Or, màªme si le PSG a signé de nombreux partenariats (nouveau contrat Nike, McDonalds, Nivea), màªme si ses droits TV augmentent et que sa billetterie fait un bond cette année, à§a ne suffira pas à combler les 200 M€ du contrat refusé. Surtout que, dans le màªme temps, le club a calculé ses dépenses en transferts et en rémunération du personnel en se basant sur le contrat signé avec QTA pour afficher un quasi-équilibre d'exploitation sur l'exercice 2013-2014. Le budget de 488 M€ a été évalué en conséquence avec pour objectif d'atteindre la barre des 530 M€ en 2016-2017 en continuant les investissements et en dopant les contrats de partenariats.

Que risque vraiment le PSG ?

Si son contrat avec QTA n'est pas validé et que le club affiche effectivement un déficit de 200 M€, les pontes du fair-play financier disposent d'un éventail de huit sanctions possibles défini par le règlement de l'UEFA : la mise en garde, le blâme, l'amende (dans la limite de 100 000€), la déduction de points, la rétention de recettes provenant d'une compétition de l'UEFA, l’interdiction d'inscrire de nouveaux joueurs dans des compétitions de l'UEFA, la restriction du nombre de joueurs qu’un club peut inscrire pour participer aux compétitions de l’UEFA, l’exclusion de compétitions en cours et/ou de compétitions futures ou màªme le retrait d'un titre.

Contrairement à ce qu'a annoncé The Telegraph, le PSG ne risque pas d'interdiction de recrutement. En revanche, l'UEFA a bel et bien la possibilité de refuser l’inscription des nouveaux joueurs du club en Ligue des Champions. Dans tous les cas, si le club s'estime lésé par la décision prise par l'organisme international, il peut toujours saisir le TAS (Tribunal arbitral du sport) puis la justice civile . Le PSG ayant déjà annoncé qu’il ferait appel si le club n’obtenait pas le feu vert, on se dirige vers de longues et complexes procédures.

A.C

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