Voilà déjà deux mois que le Stade rennais a retrouvé la Ligue 1, et seulement la Ligue 1. Après 6 années consécutives à jouer l’Europe, le club breton a terminé la saison dernière loin des places européennes, et entame ici son année de transition avec l’objectif affiché de retrouver les jeudis soir de football. Avec 18 départs et 12 arrivées, le Stade rennais a changé son visage, et aussi son organigramme. Julien Stéphan prolongé avant la fin de saison dernière, Frederic Massara est venu remplacer Florian Maurice au poste de directeur sportif, toujours sous la houlette du président Olivier Cloarec. Et après une préparation rythmée par un riche mercato pour les Rennais, les débuts en championnat n’ont pas été glorieux
Des recrues peu utilisées
Après avoir dominé de la tête et des épaules Lyon (3-0) pour son entrée dans la saison, Rennes a peu à peu perdu son souffle. Et si l’effectif s’est vu métamorphosé, le onze aligné est resté familier à des supporters s’impatientant de ne pas voir plus de recrues alignées. Avant la 7e journée de Ligue 1 samedi face à Monaco, le SRFC n’a toujours pas aligné Naouirou Ahamada ou Abdelhamid Ait Boudlal, tandis que Jordan James ou Mikayil Faye sont apparus de manière sporadique. Andres Gomez et Jota, blessés tous deux rapidement, n’ont pas aidé à augmenter le taux de recrues utilisées, et seuls Leo Ostigard et Hans Hateboer en défense, Glen Kamara au milieu et Albert Gronbaek en attaque ont vraiment eu un temps de jeu conséquent depuis le début de saison. "Je comprends qu’il y ait de l’impatience par rapport à ça et que dans l’environnement on ait besoin de voir les nouveaux, car il y a une forme de curiosité. Elle éveille tout le monde. Mais la priorité est de déclencher une dynamique", expliquait Julien Stéphan avant le déplacement à Paris, où Rennes s’est enfoncé le week-end dernier.
Un effectif et un plan de jeu questionnés
Car si les titulaires de ce début de saison sont souvent les remplaçants de la saison dernière, cela traduit peut-être aussi une baisse de la qualité intrinsèque des joueurs individuellement. Christopher Wooh, Alidu Seidu, Azor Matusiwa, Baptiste Santamaria ou Ludovic Blas ont été alignés depuis le début de saison mais ont passé un exercice 2023-2024 plus délicat.
Un collectif performant est nécessaire si les individualités ont moins de qualité, et pour l’instant celui du Stade rennais n’est pas au rendez-vous. D’un vestiaire cosmopolite n’émerge pour l’instant pas de force collective, ou d’âme. La façon de jouer peut aussi expliquer ce sentiment partagé par de nombreux supporters, le SRFC évoluant dans un 3-4-3 installé à la fin du mercato, davantage pour ne pas prendre de buts que pour en marquer, semble-t-il. Rennes peine à développer son jeu, ou à montrer dans quelle direction l’équipe souhaite aller, dans le jeu.
Toujours impuissants à l’extérieur
Invaincu à domicile avec deux victoires (Lyon, Montpellier) et un nul (Lens), Rennes est pourtant bien emprunté avant de recevoir Monaco samedi (21h00) au Roazhon Park. La faute à un bilan décevant de trois défaites sur trois sorties pour les Bretons (Strasbourg, Reims, Paris), et à une domination récurrente de l’adversaire. Rennes n’est plus une équipe de possession, qu’elle laisse davantage à l'adversaire, sans pour autant s’être révélée dans la transition.
Les défaites à l’extérieur ont souvent eu raison des ambitions rennaises les saisons précédentes, et rien n’indique que le club rouge et noir soit sur la bonne voie pour s’améliorer dans ce domaine à l’heure actuelle. Un facteur non négligeable pour un club en plein doute désirant retrouver l’Europe au plus vite.
Par Thomas Rassouli
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Pour résumer
Chaque mois, retrouvez sur But! Football Club l'œil sur l’actualité du SRFC, décryptée par le site Stade Rennais Online. Pour cette première chronique, on fait le point sur la situation du club breton après six journées de Ligue 1 disputées.