OM : mafia, BAC, cambriolages ”¦ Le témoignage édifiant d'un ancien président !
Dans la dernière édition de France Football, Christophe Bouchet (président de l'OM entre 2002 et 2004) est revenu sur la pression inhérente à son rôle au sein du club.
« À chaque instant, on vous demande des nouvelles ou des comptes. On vous fait également passer des messages… Moi, j'ai dû àªtre cambriolé quatre fois lors de mes années de présidence marseillaise. À deux reprises, au moins, je pense que c'était de l'intimidation. Mais il ne faut pas se laisser impressionner. C'est sans doute un peu de l'inconscience mais c'est comme à§a que j'ai réagi, à partir du moment où ni ma femme ni mes enfants ne se sont sentis un jour en danger. J'ai dû aussi me faire raccompagner une fois un soir de match au Vélodrome par des hommes de la BAC (Brigade anti-criminalité) qui m'avaient dit : “Ce soir, il se passe des choses pas très normales à l'extérieur du stade. On va vous raccompagner jusque chez vous, c'est beaucoup plus prudent pour vous…” », raconte l'intéressé, qui a aussi eu à faire au milieu :
« Mais à§a s'est très bien passé car j'avais été briefé auparavant par un avocat qui venait justement du milieu. Il m'avait expliqué : “Soit tu acceptes de travailler et ”˜collaborer' avec eux soit tu refuses… et tu leur dis d'entrée. Si tu respectes ces codes-là , tu verras, à§a se passera bien… » C'est ce que j'ai fait. Quand un jour Jean-Luc Barresi (agent de joueurs qui détient une licence et qui a été condamné en décembre 2012 à 4 ans de prison, dont trois avec sursis, pour ‘extorsion de fonds’), qui s'occupait alors de Nasri, m'a appelé pour discuter, je lui ai dit : “à‡a ne va pas àªtre possible de travailler ensemble. Je préfère que l'on évite de se parler.” Il a compris et a tenu parole tout le temps que j'étais à l'OM. Quand il avait besoin de me faire passer un message ou une demande de renseignements, il passait par des intermédiaires. »
