ASSE – EXCLU BUT ! : prix de vente, projet, profil des nouveaux investisseurs… le Maire de Saint-Etienne en dit plus

But ! : Les dirigeants avaient failli vendre l'ASSE aux Américains de Peak 6 il y a trois ans. Savez-vous pourquoi les négociations avaient échoué ?
Gaël PERDRIAU : Non. Mais je viens du monde de l'entreprise. Et un investisseur qui rachète un club tout en acceptant de ne pas être décisionnaire, ça n'existe pas. Dans le cas de Peak 6, les présidents voulaient vendre tout en restant quand même au club. C'est flou : un coup ils sont prêts à vendre puis ils veulent rester, ils cherchent un actionnaire majoritaire, puis finalement un actionnaire minoritaire… Et aujourd'hui, on ne sait plus trop. Je pense qu'il y a une nécessité d'éclaircir tout ça. Une prise de position claire permettrait peut-être à certains de se positionner. Sans parler des offres fantasques, fantaisistes.
L'ancien président André Laurent nous confiait récemment que l'idéal, selon lui, serait de voir arriver un nouvel industriel local à la présidence…
Cela correspondrait à l'histoire du club et à la volonté des dirigeants actuels de passer la main à des gens attachés aux valeurs de Saint-Etienne. Ce serait une singularité qui nous honorerait de ne pas appartenir à des fonds étrangers, de rester ce que nous sommes.
Et si des capitaux étrangers arrivaient ?
On a certains exemples de clubs qui ont montré que ce pouvait être une réussite. En tant que Maire, je souhaiterais les rencontrer pour connaître leur plan, leur stratégie, leurs moyens.
Vous avez un droit de regard ?
Non. Je ne suis pas actionnaire. Mais je représente la Ville de Saint-Etienne. Quand on sait ce que représente l'ASSE pour l'image de Saint-Etienne, de la région stéphanoise, j'espère échanger avec les futurs dirigeants, s'il y en a, quand ils se feront connaître.
Selon vous, quel est le juste prix d'un club comme l'ASSE aujourd’hui ?
Les présidents ont dit que ce n'était pas une question d'argent mais de projet, et on ne peut que les soutenir dans cette démarche. Ce qui compte, ce n'est donc pas le prix de vente mais le montant des investissements, des moyens injectés. Ce qui compte, c'est de faire en sorte de construire sur la durée, de garder nos meilleurs joueurs.