Harold Moukoudi
Harold MoukoudiCredit Photo - Icon Sport
par Laurent HESS
CONFIDENCES

ASSE – Exclu BUT ! : Son retour, ses objectifs... Moukoudi s'est confié (2e partie)

Dans un entretien exclusif à But Saint-Etienne, Harold Moukoudi revient sur ses six premiers mois difficiles à l'ASSE, son prêt à Middlesbrough et son retour dans le Forez, où il entend s'imposer. Morceaux choisis.

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But ! : Harold, Depuis Nantes, vous enchaînez. Etes-vous revanchard par rapport à vos six premiers mois ? Considérez-vous que c'est une deuxième chance qui s'offre à vous ?

Harold MOUKOUDI : Je ne vois pas les choses comme ça. Quand je suis arrivé l'an dernier, c'était pour apprendre. Je sortais de six mois sans jouer au Havre. C'était une saison d'adaptation. J'arrivais dans un groupe qui venait de terminer 4e. C'était une année d'adaptation, d'apprentissage. Mais ça ne s'est pas passé comme j'aurais aimé, pour plein de raisons. On n'a pas pu voir le vrai Harold. Je n'étais pas à mon meilleur niveau.

Comment avez-vous vécu cette période ?

Ce n'était pas évident. Depuis le début de ma carrière, tout s'était toujours bien passé, sans le moindre pépin. J'avais gravi tous les échelons au Havre, en sélections de jeunes. En arrivant à « Sainté », je me doutais que je ne jouerais pas tous les matches. Il y avait des gens en place, une équipe qui s'était qualifiée pour la Ligue Europa. Et moi, j'arrivais de L2. Mais c'était dur à vivre, individuellement et collectivement, je ne vais pas le cacher. On n'avait pas de résultats et moi, je n'étais pas à mon niveau. J'avais bien démarré les deux ou trois premiers matches mais après, c'était plus dur. J'ai notamment payé mes six mois sans jouer.

Cette expérience vous a-t-elle servi ?

Enormément. C'était nouveau pour moi mais ça m'a fait grandir. Ma famille a joué un rôle essentiel pour m'aider à relever la tête : mon père, ma mère, mes sœurs, ma compagne. Tous m'ont bien aidé.

Et l'Angleterre, Middlesbrough, qu'en reste-il ?

Ça m'a beaucoup servi. J'ai pu enchaîner. J'ai joué les 8 derniers matches avant le Covid. J'étais attiré par l'Angleterre et à Boro, j'ai été servi ! Le coach Woodgate m'a fait confiance. Il a dit beaucoup de bien de moi. Venant d'un ancien international comme lui, ça m'a touché. Il m'a aidé à reprendre confiance en moi et je l'en remercie.

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« A Middlesbrough, j'ai réalisé de très belles performances même si les résultats de l'équipe n'étaient pas fameux. On a réussi à se maintenir. C'était l'objectif. Et moi, j'ai commencé à refaire des choses que je ne faisais plus à « SaintÃ

C'est là-bas que vous avez retrouvez votre niveau ?

Oui. J'ai pu sortir de la spirale et m'épanouir à nouveau, reprendre ma progression. C'était le Harold du Havre. A Middlesbrough, j'ai réalisé de très belles performances même si les résultats de l'équipe n'étaient pas fameux. On a réussi à se maintenir. C'était l'objectif. Et moi, j'ai commencé à refaire des choses que je ne faisais plus à « Sainté ». J'ai repris confiance.

Qu'est-ce qui vous a plu là-bas ?

Tout. L'ambiance, les stades, le jeu. Là-bas, quasiment aucune équipe ne ferme le jeu. C'est très offensif. En Championship, tout le monde peut battre tout le monde. Nous, quand on a reçu Leeds, qui cartonnait tout le monde, on ne donnait pas cher de notre peau mais on n'a perdu qu'1-0 en faisant un super match. Tous les matches sont très disputés. C'est infernal !

Vous avez remercié les supporters de Boro en partant...

Ils sont à l'image de ceux de l'ASSE. Ils poussent durant tout le match. Ils aiment vraiment leur club. On jouait parfois à 13h, à 14h. Mais à chaque fois il y avait toute une famille qui nous accueillait au stade deux ou trois heures avant le coup d'envoi. C'est chaleureux, ça applaudit. Si tu donnes tout, on te félicite, même si tu perds. La plupart des matches, les stades étaient pleins. C'était vraiment une très belle expérience.

Est-ce que cela vous a donné envie d'y retourner un jour ?

Oui, clairement. A court ou moyen termes. J'ai adoré. En plus, ça correspond bien à mes qualités, mes caractéristiques.

Un nouveau défenseur est arrivé : Panagiotis Retsos. Vous avez pu échanger en anglais avec lui ?

Bien sûr. Je me débrouille pas mal maintenant, j'ai progressé. A son arrivée, je lui ai dit que j'avais vécu sa situation moi aussi en arrivant en Angleterre, qu'il n'y avait aucun souci pour l'aider. Lui en plus, il ne parle pas un mot de français.

Avez-vous parlé de l'Angleterre à Wesley Fofana avant son départ ?

Je lui ai juste dit de se lâcher.

La situation de William Saliba à Arsenal est inquiétante...

Willow, je l'ai eu. Je lui ai dit de ne pas se prendre la tête et de continuer à travailler. Ça payera. Avec les qualités qu'il a, je suis persuadé qu'il va rebondir. Il a un énorme potentiel, personne ne peut le nier. Il faut qu'il s'accroche, qu'il prenne son mal en patience, mais il va réussir. C'est sûr.

On vous sent proche de lui...

Oui. On est restés en contacts. Il a des origines camerounaises en plus, lui aussi.

De quels autres joueurs êtes-vous proche ?

Je m'entends super bien avec tout le monde. Je suis souvent avec Yvan Neyou, Alpha Sissoko, Zaydou Youssouf. Denis Bouanga aussi. Le groupe est top !

 

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Moukoudi veut s'imposer à l'ASSE

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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