Le Chaudron s'est transformé en volcan contre Angers
Le Chaudron s'est transformé en volcan contre AngersCredit Photo - Icon Sport
par Laurent HESS
CRISE

ASSE – L'analyse de Laurent Hess : « Le chaos et un sursaut, en attendant les décisions »

Les Ultras ont fait entendre leur colère hier en demandant une nouvelle fois le départ de Claude Puel. Les dirigeants devront décider si le match nul arraché dans le temps additionnel contre Angers (2-2) est le dernier match du Castrais à la tête de l'ASSE...

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« Puel, on te laisse 24h pour démissionner » : cette banderole, en guise d'ultimatum, avait été déployée à L'Etrat par les GA92, les MF91 et les IS98, jeudi. Clairement, Puel et ses joueurs devaient s'attendre à un accueil hostile contre Angers après leur lourde défaite à Strasbourg (1-5). Et ils y ont eu droit, les supporters entraînant à grands jets de fumigènes le retard de la rencontre. Un retard d'une heure, après ces autres banderoles, dans les deux kops, où on a pu lire : « Puel, dirigeants, joueurs, tous responsables de ce chaos » et « On a assez discuté, vous nous faites craquer ». Très remontés, les Ultras ont aussi fait descendre des tribunes des chants hostiles : « On veut une équipe digne de son public », « Puel casse toi », avant de quitter le stade sans assister au match, pour certains, Magic Fans en tête.

Un point arraché, mais toujours pas de victoire

Le coup d'envoi a finalement été donné à 22h, et l'ASSE, menée 2-0 contre le cours du jeu, a arraché un point amplement mérité grâce à un coup franc de Wahbi Khazri et à une tête de Mickaël Nadé dans le temps additionnel. A l'issue du match, Claude Puel a salué le « cœur énorme » de ses joueurs. A raison, ceux-ci ayant fait preuve d'un remarquable état d'esprit. Suffisant pour sauver la tête de leur coach ? Le trio Romeyer-Caiazzo-Soucasse décidera. Si le sursaut de l'équipe peut jouer en faveur du maintien de Puel, le point arraché change-t-il vraiment les données du problème ? On peut en douter puisque l'ASSE est toujours lanterne rouge du championnat et qu'elle n'a toujours pas remporté le moindre match en 11 journées. Une certitude : pour calmer la colère du peuple vert, la direction n'a pas trente six solutions...

Pour calmer la colère des supporters, la direction n'a pas beaucoup de solutions

Evoqué par RMC dès lundi dernier, le renvoi de Puel est envisagé depuis la défaite contre Nice (0-3). Le derby, avec un point arraché contre Lyon (1-1), avait offert un peu de sursis au successeur de Ghislain Printant. Mais depuis, il y a eu Strasbourg (1-5) et il y a maintenant cette vindicte populaire, cette colère, et cette incapacité à gagner qui perdure. Autant de bonnes raisons d'appuyer sur le bouton, même si un licenciement de Puel et son staff coûterait entre 2 et 3 M€. Un montant qui fait hésiter les dirigeants depuis plusieurs semaines déjà. Et samedi prochain, c'est un premier match de la peur qui se profile face au 18e, Metz, en Lorraine, avant la venue de Clermont, dans un Chaudron sans doute amputé des deux kops après les événements d'hier. Un Chaudron qui a salué la prestation de l'équipe à la fin de la rencontre, peu avant que Ryad Boudebouz ne vienne expliquer aux médias : « On comprend la colère des supporters, bien évidemment. Elle est légitime. Mais on a réussi à relever la tête. Il fallait le faire pour nous, pour le public. » Un sens des priorités que chacun saura apprécier...

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Pour résumer

Les Ultras ont fait entendre leur colère hier en demandant une nouvelle fois le départ de Claude Puel. Les dirigeants devront décider si le match nul arraché dans le temps additionnel contre Angers (2-2) est le dernier match du Castrais à la tête de l'ASSE, alors que se profile un match de la peur samedi prochain à Metz.

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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