ASSE – le rendez-vous de Didier Bigard : « Puel y voit-il vraiment plus clair ? »
Didier Bigard évoque le dernier match de la saison de l’ASSE, perdu face à Dijon (0-1), mais surtout l’intersaison à venir. Laquelle ne s’annonce pas simple à gérer pour Claude Puel…
« Nous nous étions réjouis de voir les Stéphanois jouer à fond à Lille et Kolodziejczak avait insisté sur leur volonté de ne pas fausser le championnat. De fait, ils avaient enchaîné de belles prestations face aux Européens en puissance ou aux candidats au titre, à Paris, devant Marseille ou donc au stade Pierre-Mauroy. Dans le même temps, beaucoup avaient, à-contrario, relevé que Dijon avait lâché depuis l’officialisation de sa relégation, voire avant. Alors personne n’imaginait un sursaut d’orgueil des Bourguignons, qui plus incapables de remplir toutes les lignes d’une feuille de match. C’était oublier que les Verts ne sont plus chez eux dans ce Geoffroy-Guichard muet, qu’ils sont souvent affligeants devant des équipes plus faibles, désespérants d’inefficacité ou peut-être de suffisance ce qui est un comble pour une formation qui a lutté pour son maintien.
On veut bien que sans Debuchy, la défense manque d’expérience, que l’attaque sans Hamouma soit privée d’ingéniosité, mais quand même. Être une des trois équipes à avoir connu la défaite face à la lanterne rouge, n’avoir pris qu’un point entre l’aller et le retour contre un onze que Nantes, Metz et Rennes ont atomisé… On n’est plus dans la déception mais dans la colère, celle qui aurait dû gronder bien des fois.
« Laissez mûrir les jeunes joueurs que l'on a vus cette saison et on en reparlera» a promis Claude Puel après cette énième déconvenue. On veut bien et on lui accordera la progression de beaucoup en une dizaine de mois. On se gardera de tirer sur sa politique sur la mise à l’écart de cadres ou supposés. On est obligé de faire confiance à son œil et à son jugement sur la forme ou la méforme des uns et des autres, puisqu’on ne peut pas assister aux entraînements. Il n’empêche qu’on comprend les questions de bien des observateurs, dont celles sur la décision de se séparer de Debuchy. On peut regretter cette issue, comme avant, la triste fin de Ruffier, le départ de Beric. Les mêmes nostalgiques avaient déploré la fin du milieu Lemoine – Cohade – Clément, mais les pages sont faites pour être tournées. L’important est d’en écrire d’aussi riches. C’est le problème.