Roland Romeyer promet un Mercato ambitieux à l'ASSE
Roland Romeyer promet un Mercato ambitieux à l'ASSECredit Photo - Icon Sport
par Laurent HESS
CRISE

ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Retour vers le futur »

Cette semaine, Didier Bigard revient sur la décision de Roland Romeyer de maintenir Jean-François Soucasse et Laurent Batlles à leur poste. Mais aussi sur la promesse d'un Mercato « ambitieux » pour sauver le club...

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« Demain, on rase gratis, ou plutôt on paiera comptant car on a l’argent pour le mercato. C’est ce qui ressort du communiqué du club après la défaite face à Rodez qui a offert la lanterne rouge à l’ASSE. Sans que cela n’inquiète trop les éternels optimistes qui se disent qu’après tout, le premier non relégable n’est qu’à quatre longueurs. On espère au passage que les ultras feront tout pour éviter de faire tomber le sursis des trois points de pénalité qui plane sur Geoffroy-Guichard. On verrait le clan des pessimistes grossir. 

Pour l’heure, les dirigeants stéphanois semblent plutôt dans le camp de ceux qui y croient dur comme fer, ou comme vert, puisque c’est la couleur de l’espoir. S’il a senti le vent du boulet souffler en salle de presse après cette énième déconvenue, Jean-Francois Soucasse a bien manœuvré pour contourner la tempête annoncée. Il n’est pas Charles Caudrelier mais il tient bien la barre et son cap. Ses deux armateurs n’ont pu que baisser pavillon si jamais l’idée les avait effleuré de donner un grand coup de balai sur le pont devenu glissant. Si jamais l’un d’eux ou les deux avaient contacté l’entourage d’entraîneurs au chômage… Par exemple, celui de Patrice Garande ou de Jean-Marc Furlan. Tout compte fait (au sens propre), Roland Romeyer qui avait beaucoup consulté entre le samedi soir et le lundi matin, dont plusieurs anciens de 76, a choisi de ne rien changer. L’addition aurait été trop lourde, plus risquée, car, cette fois, il ne s’agissait pas simplement d’envoyer valser un entraîneur dans les pas de ses prédécesseurs, Oscar Garcia, Ghislain Printant, Claude Puel. Un bal qu’Elie Baup, Alain Perrin, Laurent Roussey, Ivan Hasek doivent suivre avec un petit sourire. Si on ajoute Fred Antonetti pas remercié pour la montée, Jean-Louis Gasset qui a préféré repousser l’âge de sa retraite avec la Côte d’Ivoire, Julien Sablé envoyé deux fois au front sans escouade et le pompier sans lance Pascal Dupraz, cela fait la douzaine de coachs déscotchés avec Christophe Galtier qui a oublié de transmettre sa potion de longévité. 

 

Cette fois l’entraîneur ne pouvait pas sauter tout seul

 

Laurent Batlles aurait pu être le suivant, il reste le présent. Fusible tout trouvé, l’entraîneur ne pouvait pas cette fois sauter tout seul. S’il n’a jamais été question pour Roland Romeyer de se séparer de Samuel Rustem et Loïc Perrin, l’un homme-clé de son réseau et le second caution morale, il était impossible d’absoudre le patron du moment,  Jean-François Soucasse, qui avait répété ne pas fuir ses responsabilités, tout en expliquant qu’il ne fallait pas chercher de responsable... Est-ce ce raisonnement qui a convaincu le président du Directoire, l’obligation de devoir provisionner deux millions pour un double licenciement ou la peur de voir s’écrouler son dernier rempart, déjà mis à mal par les coups de boutoir des groupes ultras? Rien de tout cela, si on en juge le fameux communiqué du club qui prône la solidarité, qualité qu’on préférerait voir sur le terrain.

Face aux « vives inquiétudes » de Roland Romeyer, « un plan d’action à court et moyen termes» lui a été présenté. Alors tout va bien. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient, mais on voudrait être de ces crédules à l’évocation d’un mercato ambitieux. On voudrait oublier qu’en janvier de cette année, Roland Romeyer tenait déjà des propos similaires dans La Tribune-Le Progrès « Ce que l’on n’a pas dépensé l’été dernier, on va le dépenser maintenant. L’argent était prévu au budget ». Claude Puel était mis en cause, Jean-François Soucasse qualifié de « bon gestionnaire » et de «meilleur directeur général qui soit passé à l’ASSE ». Celui qui était déjà abandonné par son frère, Bernard Caïazzo, clamait alors sa « confiance en l’équipe en place » avec une petite phrase qui sonne bien mal à posteriori . « Le mercato va être important ». Retour angoissant vers le futur quand on ressort cette autre affirmation « On n’a pas une équipe pour être championne mais pas pour être dernière non plus ». C’était en janvier. C’était en Ligue 1… »

Didier Bigard 

 

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Pour résumer

Cette semaine, Didier Bigard revient sur la décision de Roland Romeyer de maintenir Jean-François Soucasse et Laurent Batlles à leur poste. Mais aussi sur la promesse d'un Mercato « ambitieux » pour sauver le club, un discours déjà entendu il y a un an...

Laurent HESS
Rédacteur
Laurent HESS

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