ASSE – L'oeil de Denis Balbir : « Wahbi Khazri a montré la voie »
Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l'actualité des Verts et de la L1. Cette semaine, on parle du nul de l'ASSE contre le LOSC et de Bernard Caïazzo à Dubaï.
Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l'actualité des Verts et de la L1. Cette semaine, on parle du nul de l'ASSE contre le LOSC et de Bernard Caïazzo à Dubaï.
« Dimanche soir, face à Lille, l'AS Saint-Etienne a mis fin à sa série de défaites (1-1). Sur le papier, c'est une belle performance même si les Verts auraient pu gagner en étant moins apathique sur l'égalisation nordiste. Sur ce but, Jessy Moulin, que je défend souvent, est un peu court. C'est dommage mais ça reste un bon résultat. Dans ma dernière chronique, je faisais abstraction du match du LOSC car c'était pour moi des points de perdus. Comme beaucoup de supporters des Verts sans doute, je pensais que Saint-Etienne aurait du mal à contenir un favori pour le titre. Ils y sont parvenus et c'est plutôt une bonne nouvelle.
Etant donné le scénario et le penalty accordé à Wahbi Khazri, le match nul est peut-être aussi un peu tiré par les cheveux. Penalty ? Pas penalty ? Utilisation polémique de la VAR ? Les puristes vont encore faire des débats de deux heures mais, en attendant, ce point fait du bien. Plus qu'au niveau comptable, c'est un point qui va compter au niveau psychologique. Maintenant l'ASSE entame une série très importante avec ce déplacement à Dijon dimanche (15h). Là-bas, il sera impératif de gagner. Même si les Icaunais se sont réveillés à Nice (1-3), il n'y a pas d'autre choix que de ramener un résultat de Gaston-Gérard.
Contre le LOSC, il y avait plus d'expérience sur le terrain du côté des Verts. J'ai souvent défendu le fait que l'ASSE devait trouver un équilibre entre le souhait de lancer des jeunes et le besoin de résultats immédiats en mettant davantage de cadres sur le pré. Cela imposait aussi que l'infirmerie se vide. Sur les dernières semaines, il était difficile pour Claude Puel de composer une équipe compétitive vu le nombre de tauliers blessés. Il a fait avec les moyens du bord. Aujourd'hui, les Debuchy and Co reviennent petit à petit.
Plutôt que de se buter dans un projet avec des jeunes, le coach utilise tout son monde. Il concerne Wahbi Khazri et Ryad Boudebouz. Même si ce sont des joueurs sur le départ, dont le club ne voulait plus forcément et qui émargent à de gros salaires, il fallait les relancer. Aujourd'hui, ils apportent leur expérience et leur talent. C'est normal de leur donner les clés. Les cadres sont là pour aider les jeunes. Ce n'est pas l'inverse qui doit se produire. Wahbi Khazri a montré la voie face à Lille.
La fin de semaine a aussi été marquée par la visite de Bernard Caïazzo aux Emirats pour discuter « d'opportunités d'investissements à Saint-Etienne » avec le Dubaï Sports Council. Un voyage très commenté. Si ça aboutit, les supporters crieront au génie. Si ce n'est pas le cas, on va dire que l'opération « com' » ne servait à rien. Il faut bien avoir à l'esprit que le football français est dans une situation économique difficile et que toutes les actions allant dans le sens de la pérénité de l'ASSE sont bonnes à prendre. Dans ces périodes, c'est normal d'aller draguer des économies plus florissantes que la nôtre.
On se plaint souvent que les deux présidents ne font rien, que l'un soit davantage un supporter qu'un gestionnaire, que l'autre, qui est un financier, reste chez lui ou à Paris... On ne va pas commencer à critiquer dès lors que la direction se bouge pour chercher des solutions et solidifier l'économie de l'ASSE ».
Rassuré par le visage de l'ASSE face au LOSC (1-1), Denis Balbir ne voit pas d'un mauvais œil le travail de Bernard Caïazzo dans sa quête d'un actionnaire.
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