PSG, OL, LOSC, ASSE – L'oeil de Denis Balbir : « Le foot français a touché le fond »
Chaque vendredi lendemain de Coupe d'Europe, Denis Balbir décrypte l'actualité des clubs français.
Chaque vendredi lendemain de Coupe d'Europe, Denis Balbir décrypte l'actualité des clubs français.
Cette fois, il y avait vraiment de quoi être dépité...
« Cette semaine, le football français a touché le fond. Zéro victoire en cinq matches. Mis à part Paris qu'on verra au printemps, certains résultats étaient attendus. Je pense aux défaites de Rennes à Glasgow (1-3) ou de Lille face à l'Ajax Amsterdam (0-2). Il y a aussi eu le nul qui élimine l'ASSE face à la Gantoise (0-0) et la grosse déception de l'OL sur la pelouse du Zénith (0-2). Ces résultats dénotent d'un vrai manque de sérieux dans la préparation de ces joutes européennes.
Au milieu par exemple, Gana Gueye n'a pas répondu présent comme il en a l'habitude. Marquinhos pareil. Mardi, j'ai eu le sentiment que le PSG était un peu en dilettante. Ce résultat, c'est un avertissement. Le PSG ne pourra pas reproduire ce genre de prestation en phase d'élimination directe sous peine de vivre un nouveau cauchemar comme celui de Manchester United.
Elle serait même plutôt surcotée. On a trop souvent l'habitude de penser que, parce que l'OL a un vrai ADN européen, ça allait le faire sans forcer. Mais l'OL de cette année, c'est une équipe qui connait de vraies défaillances individuelles, qui a connu un changement d'entraîneur rare et précoce. Entre les méformes, les blessures, le manque de sursaut, le manque de leaders, le manque de talents, le fait qu'Anthony Lopes soit un peu moins performant ces derniers temps, il y a quand même de quoi s'inquiéter.
Rudi Garcia est venu à Lyon pour faire un coup en Ligue des Champions. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles il a accepté de signer. Mais l'OL doit revenir sur terre. Peut-être que certains dans cette équipe ont été enflammé trop tôt. Je pense à Houssem Aouar et Memphis Depay (même s'ils sont actuellement blessés) ou encore Bertrand Traoré. Ces joueurs-là sont installés dans un certain confort.
A l'époque des Lacazette, Fekir ou Tolisso, l'OL savait se surmotiver dans les grands moments. Aujourd'hui, on a l'impression qu'il n'y a pas de grands moments. On se laisse vivre et c'est inquiétant.
Il ne faut pas se cacher derrière le changement d'entraîneur ou les blessures. Cette sortie de piste n'aurait pas dû avoir lieu. Pour moi, c'est une faute professionnelle. Une faute professionnelle qui a été entamée dès la première journée avec la défaite en Belgique (2-3).
Je pense que les Verts n'ont pas pris les choses au sérieux dans un groupe qui était largement à portée. Ce n'est pas normal qu'un club comme l'ASSE, avec autant de joueurs de talent, ne soit pas sorti de cette poule. Il va falloir se reconcentrer sur le championnat et y faire bonne figure. Saint-Etienne doit retrouver un réalisme offensif. Aujourd'hui, tout repose sur Denis Bouanga. Cela ne suffit pas. Ce n'est pas en accumulant les matches nuls qu'on avance...
Pour conclure, un mot assez bref sur Rennes et Lille, qui ont rendu des prestations dans la lignée de leur saison européenne. Je pense que ces deux équipes ont lâché. En même temps, c'est humain quand on est déjà éliminé... Face à l'Ajax et sur la pelouse du Celtic, j'aurais aimé voir un peu plus de concentration et d'application. Généralement, l'excuse des entraîneurs après une élimination précoce en Coupe d'Europe, c'est de dire qu'on est en phase d'apprentissage. J'espère juste pour eux que ces équipes ont appris de leurs défaites car dans l'état d'esprit et la façon de faire, c'était quand même très moyen... »
Recueilli par Alexandre CORBOZ
Chaque vendredi lendemain de Coupe d'Europe, Denis Balbir décrypte l'actualité des clubs français. Cette fois, il y avait vraiment de quoi être dépité...
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