à‰quipe de France : les + et les – de la victoire face au Nigeria (2-0)

Voici ce qu’il faut retenir de la prestation tricolore.

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Points positifs :

– S’il n’y a pas grand-chose à retenir du point de vue du jeu, les coéquipiers de Mathieu Valbuena ont au moins remporté la bataille physique, connaissant leur meilleure période du match dans les vingt dernières minutes, à mesure que leurs adversaire baissaient le pied. La préparation porte ses fruits.

– Obligée de jouer en contre, l’équipe de France avait besoin de qualité technique devant pour tirer le meilleur profit de ses rares ballons d’attaque. À ce titre, le remplacement d’Olivier Giroud par Antoine Griezmann opéré par Didier Deschamps à la 62e minute a changé le visage du onze tricolore, qui s’est finalement procuré davantage d’opportunités, avec une possession moindre, que son adversaire. Mieux vaut attaquer peu mais attaquer mieux.

– La formation tricolore a eu le mérite, au plus fort de la domination des Super Eagles, de ne concéder que deux occasions franches tout au plus. Les sorties d’Hugo Lloris, ainsi que les nombreuses anticipations des défenseurs centraux Raphaël Varane et Laurent Koscielny, ont permis d’écarter la plupart des centres adverses.

– On peut l’accuser de dilettantisme, Paul Pogba n’en reste pas moins le seul joueur franà§ais à pouvoir percer les lignes adverses par sa seule qualité technique. Malgré un peu de déchet, Blaise Matuidi a été comme toujours l’élément le plus actif de son équipe. Mathieu Debuchy a eu un apport intéressant en attaque.

Points négatifs :

– Les Bleus ont raté le début de chaque mi-temps. Eux qui avaient l’habitude, depuis le début de la compétition, d’attaquer leurs matches tambour battant, ont couru derrière le ballon durant les vingt-cinq premières minutes. La suite n’a pas franchement été meilleure, l’EdF ne parvenant jamais à stopper les offensives nigérianes avant les trente derniers mètres. On n’a jamais retrouvé l’agressivité habituelle des milieux de terrain sur le porteur de balle, clef des succès face à la Suisse et le Honduras.

– L’entente entre Karim Benzema et Olivier Giroud, prometteuse lors des matches de préparation, a fait long feu. Face au Nigeria, les deux hommes se sont rarement compris. Et techniquement, le joueur d’Arsenal a rendu une copie très moyenne, perdant le ballon ou ralentissant les offensives. Karim Benzema, auteur de quelques fautes techniques et d’un face à face raté, n’a pas été au niveau de son premier tour.

– Autres joueurs en-dedans, Yohan Cabaye, qui a trop laissé jouer son vis-à -vis John Obi Mikel. Patrice Evra a eu du mal à contenir les offensives adverses sur son flanc gauche.

– Les hommes de Didier Deschamps ont une fâcheuse tendance à jouer avec le feu question discipline. Après la mauvaise réaction de Pogba face au Honduras et le coup de coude de Sakho face à l’à‰quateur, Blaise Matuidi aurait pu àªtre exclu à la 54e minute après une énorme semelle sur Ogenyi Onazi, Giroud également pour un coup de coude. C’est un miracle qu’aucun carton rouge n’ait pour l’instant émaillé la campagne des Bleus.

Bilan : l’équipe de France est qualifiée pour les quarts de finale mais paradoxalement, l’inquiétude qu’elle suscite croà®t à mesure que la compétition avance. Contre un adversaire ayant davantage de présence devant les buts, leur prestation de ce lundi aurait été insuffisante pour passer.

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