Nous suivre
L'entraîneur de l'OM, Roberto De Zerbi, lors du match à Nice.

OM

OM : l’OGC Nice a exposé une faille béante du système De Zerbi

Si l’OM joue beaucoup mieux depuis que Roberto De Zerbi en est devenu l’entraîneur, il conserve un énorme point faible, exploité par l’OGC Nice (0-2) dimanche soir : il n’aime pas être mis sous pression.

Depuis son arrivée à l’Olympique de Marseille l’été dernier, Roberto De Zerbi mérite d’être loué pour son travail. Son équipe ne développe pas encore le jeu qu’il prône mais elle offre souvent de belles séquences, comme sur le but inscrit par Quentin Merlin contre Lille (1-1) en championnat et, surtout, elle a des résultats. Ce qui est le plus important pour les supporters et ses dirigeants. Malgré sa défaite à Nice (0-2) dimanche soir, l’OM est toujours 2e, avec trois points d’avance sur l’AS Monaco. La qualification pour la Champions League est en bonne voie, ce qui était l’objectif prioritaire de la saison. Mais il y a quand même à redire sur le jeu de l’Italien et il concerne un point essentiel : l’absence de plan B. Dimanche, ça a sauté aux yeux à l’Allianz Riviera.

Son OM n’aime pas être bousculé

La constatation est la suivante : l’OM version De Zerbi veut avoir la balle et n’aime pas être bousculé. Cette saison, à chaque fois que ça s’est produit, soit Marseille s’est incliné, soit il a eu la chance de tomber à la fois sur un adversaire en manque de réussite et qui baissait de pied après le repos. Dans ce dernier cas, on mettra Lyon (3-2) et Lens (3-1). Au Groupama, malgré les décisions arbitrales discutables, il n’y aurait rien eu à dire si l’OL avait mené largement à l’entame de la seconde période, tant sa domination a été totale. Pareil à Bollaert. Dans les deux cas, un relâchement coupable des locaux après la pause a permis à l’OM de prendre le contrôle du jeu et de s’imposer. Dans le premier cas, on trouve Strasbourg (0-1 ; 1-1), Nice dimanche et surtout Paris (0-3). En mettant un impact digne de la Champions League dès le coup d’envoi, les hommes de Luis Enrique avaient réglé la partie dès la première demi-heure, sous les yeux d’un Vélodrome écœuré. A l’Allianz Riviera, Franck Haise n’a fait qu’appliquer les méthodes qui lui ont permis d’obtenir d’excellents résultats à Lens (notamment contre l’OM, preuve que le problème ne remonte pas à cette année…).

Dès que l’adversaire va chercher les trois défenseurs centraux marseillais en les pressant constamment, il est quasiment assuré de récupérer une balle en très bonne position. Comme Evann Guessand avec le pauvre Lilian Brassier dès la 6e minute dimanche. Le jeu de Roberto De Zerbi nécessite des centraux sachant rester calmes sous la pression et capables de relancer verticalement. On l’aura compris, ce n’est pas la tasse de thé de Brassier mais Michael Murillo et Derek Cornelius ne sont pas spécialement meilleurs à ce niveau. Leonardo Balerdi, lui, a besoin d’être entouré de joueurs en qui il a pleinement confiance pour pouvoir s’exprimer (Mbemba la saison dernière, Kondogbia cette année). C’est là qu’on voit que l’absence sur blessure de Geoffrey Kondogbia, habitué à relancer sous pression depuis sa formation au poste de milieu défensif, fait mal.

Il faudrait un plan B

La conclusion de cette analyse, c’est qu’il manque un plan B à Roberto De Zerbi. Sachant que ses défenseurs ne savent pas relancer sous la pression, l’idée serait sans doute de jouer long. Mais il manque un attaquant de grand gabarit. Ce pourrait être Faris Moumbagna mais le Camerounais est encore blessé. Et c’est peut-être le sens de la rumeur Evan Ferguson (Brighton). L’attaquant irlandais, que De Zerbi a connu chez les Seagulls, a le gabarit (1,88m) pour être ce pivot qui permettrait à la défense de l’OM de se dégager quand elle est sous pression, sans pour autant perdre le ballon. L’entraîneur de l’OM devait bien se douter que Nice allait jouer comme il l’a fait dimanche. Mais faute de profils radicalement différents à certains postes, il n’a eu d’autre choix que de miser sur son schéma classique, en espérant que son équipe pourrait contrer le pressing adverse par une possession progressive. Raté.

Avec l’arrivée d’un attaquant robuste, l’Olympique de Marseille version De Zerbi s’offrirait un plan B tactique et éviterait à ses supporters des purges comme celles de dimanche ou du Classico…

Pour ne rien rater de l’actualité de l’OM, ABONNEZ-VOUS à notre chaîne Youtube But! Marseille

Plus d'informations Plus d'articles