L’Olympique de Marseille, qui reste sur quatre défaites lors de ses cinq derniers matches, a perdu au profit de l’AS Monaco la deuxième place de Ligue 1 qu’il occupait sans discontinuer depuis la 12e journée. Voici quelques pistes pour enrayer ce début de crise.
Un mental à (re)trouver, une défense à solidifier
Si Roberto De Zerbi a évoqué un problème mental pour expliquer les raisons de la chute inquiétante de l’OM, l’excuse semble réductrice. Oui, certains joueurs marseillais ne donnent pas l’impression de franchir ce cap cette saison malgré quelques belles envolées au cœur de l’hiver. S’il n’existe aucune fracture dans le groupe olympien, la mise au point d’Adrien Rabiot après la claque rémoise va dans ce sens. Tous auraient-ils vraiment compris l’urgence de se qualifier en Ligue des Champions ? En interne, le doute serait permis en cette fin mars…
Pour ne rien arranger, Geronimo Rulli est moins souverain et son pilier de défense Leonardo Balerdi pourrait manquer la fin de saison. La seule présence de Derek Cornelius au poste de défenseur central de métier dans cet effectif semble légère pour affronter le sprint final. L’option de faire reculer Pierre-Emile Höjbjerg est sur la table, c’est dire les manques du club phocéen au recrutement. Le constat est pourtant terrible : l’OM a encaissé 36 buts après 27 journées et égale sa pire performance défensive dans l’élite à ce stade de la compétition au XXIe siècle (36 en 2016/17).
Un système tactique à revoir pour De Zerbi
Six des huit défaites de l’OM cette saison l’ont été face à des blocs bas, en 5-4-1. Avec ce système, Roberto De Zerbi avait oublié ses dogmes pour se réinventer après la claque contre l’AJ Auxerre en novembre au Vélodrome (0-3). Aujourd’hui, force est de constater que le jeu de son équipe est devenu trop lisible pour ses adversaires, du moins ceux qui font tout pour les attendre pour mieux les contrer. Un passage en 4-3-3 ou en 4-2-3-1, en positionnant les joueurs à leur vrai poste naturel, pourrait-il refaire surface ?
La tentation est grande. Notamment en replaçant le feu follet Jonathan Rowe sur le côté gauche, mais cette solution trouve ses limites avec l’absence de purs ailiers dans cet effectif. Le coach italien l’a fait remarquer plusieurs fois depuis sa prise de fonctions. Là aussi, le recrutement opéré cet été puis cet hiver peut laisser songeur : miser sur des couteaux suisses (Dedic, Ramos) peut dépanner mais il ne s’agit pas d’une solution viable. À terme.
Un discours à muscler chez les dirigeants
De Zerbi a quitté samedi le stade Auguste-Delaune avec l’idée de marteler son discours auprès de joueurs qui n’avaient visiblement pas encore bien saisi le message : mouiller le maillot, être agressif et dépasser ses fonctions. Si un stage commando à Mallemort a déjà produit son petit effet fin 2024, le coach de l’OM a (re)commencé à muscler son discours en obligeant tous ses joueurs à dormir à La Commanderie et en les privant de deux jours de repos dans la foulée. Cette position de fermeté devra être suivie par les dirigeants de l’OM pour que le message résonne avec plus d’impact.
À ce titre, Medhi Benatia doit avoir son mot à dire. Revenu aux affaires la semaine dernière, en étant plus proche du groupe, le directeur du football a la légitimité et le crédit suffisants pour remobiliser tout un groupe, de par son aura et son expérience du haut niveau et dans les grands clubs. Si le Marocain a su convaincre la plupart des recrues phocéennes de signer à Marseille en leur vendant un projet XXL, il n’aura pas oublié d’inclure dans son argumentaire que le chemin serait long et semé d’embûches, dans un environnement marseillais que l’on sait toujours délicat. À lui aujourd’hui de trouver les mots pour les remettre sur les rails dans le money-time de la saison. Parce que, au bout du compte, ils seront jugés sur le rendu final… Bonne nouvelle : les Marseillais ont encore leur avenir entre leurs pieds, avec des confrontations directes contre l’AS Monaco (nouveau dauphin) puis le LOSC, et un calendrier global relativement dégagé (Toulouse, Montpellier, Le Havre) jusqu’au terme de la saison. Encore faudra-t-il enfin contourner ces fameux blocs bas, la clé de voûte de la qualification tant espérée en Ligue des Champions.
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