FC Barcelone – Inter Milan : les 3 clés tactiques de la demi-finale aller 

En demi-finale aller de la Ligue des Champions, le FC Barcelone d’Hansi Flick reçoit l’Inter Milan de Simone Inzaghi à Monjuic (21h). Voici les 3 clés de cette rencontre entre deux équipes que tout oppose.

Thuram, le talisman de l’Inter

Après trois semaines d’absence pour une blessure aux adducteurs, Marcus Thuram est annoncé titulaire ce soir à Monjuic (21h). Une surprise qui n’en est pas une tant l’attaquant tricolore est le porte-bonheur de Simone Inzaghi. Avec Thuram sur le terrain, cette saison, l’Inter Milan a perdu 4 matches sur les 44 disputés. Sans lui, elle en a perdu également 4, mais en 8 matches, seulement ! 

Avec Lautaro Martinez, ils forment l’un des duos d’attaque les plus complémentaires d’Europe. Quand les deux joueurs sont associés, l’Argentin profite du panel varié de son coéquipier, ses appels en profondeur, sa mobilité, sa capacité à fixer ses vis-à-vis. C’est aussi comme ça que le capitaine nerazzurro est devenu l’un des joueurs les plus dangereux de cette Ligue des champions avec 2,22 tirs par match et 7 buts inscrits en 5 rencontres depuis janvier.

Couper la connexion Pedri – Yamal 

Un temps envisagé, Alejandro Baldé fera défaut au Barça dans le couloir gauche. En face, Denzel Dumfries est annoncé dans le onze de départ adverse. Ce détail pourrait faire la différence. La profondeur de l’Inter réside dans les latéraux, qui offrent un 3-5-1-1 avec le ballon et un 5-1-3-1 sans, voire un 3-5-2 explosif avec la paire Martinez-Thuram devant.

À ce schéma bien rodé, il ne faut pas exclure qu’un des défenseurs centraux se déplace dans la zone de Lamine Yamal. Alessandro Bastoni semble tenir la corde axe gauche, aux côtés du vétéran Francesco Acerbi au centre et de Yann Bisseck à droite. On peut raisonnablement penser que Federico Dimarco entrera selon le déroulé du match. Au poste de piston gauche, Carlos Augusto serait alors chargé de couper la connexion Pedri-Yamal. Vaste chantier.

La défense de l’Inter est la clé du match

A ce stade de la saison, la dynamique est importante et elle penche très clairement du côté du Barça, en route vers un triplé historique et qui a fait le plein de confiance en douchant le Real Madrid en finale de la Coupe du Roi (3-2 ap). En face, l’Inter d’Inzaghi arrive à Montjuic en restant sur une défaite contre l’AS Rome (0-1) en Serie A et avec la perte de la Coupe d’Italie face à son rival de l’AC Milan (0-3). En Ligue des Champions, toutefois, le titre va généralement à l’équipe qui sait le mieux défendre… comme l’a fait l’Inter jusqu’à ce dernier carré : aucune équipe n’a marqué trois buts en un match – sur douze rencontres dans cette campagne de C1. 

Si le potentiel offensif du Barça est impressionnant, et ce, malgré l’absence de son buteur Robert Lewandowski, l’Inter pourrait donc brouiller ses velléités avec la qualité de Nicolo Barella, qui sait déplacer le jeu de positions à l’intérieur lorsque l’Inter joue court. Avec le jeu long, la paire Lautaro-Thuram sait aussi comment déplacer le bloc équipe pour maximiser le danger sur le but adverse. Au final, l’Inter aime contre-attaquer en gardant ses trois défenseurs centraux à l’arrière, en comptant de plus sur le jeu souvent avancé et bon au pied de Yann Sommer. Le Bayern Munich l’a appris à ses dépens à l’Allianz Arena. 

Dernier atout pour le club italien face au Barça : Hakan Çalhanoglu est celui qui exécute le mieux les coups de pied arrêtés. Pour l’équipe de Flick, il sera donc important d’éviter les corners ou les coups francs, ainsi que de continuer à contrôler le jeu (Pedri/De Jong) et d’imposer un rythme offensif. 

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