ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Pas de deuxième fusible pour Kilmer Sports. Pour l’instant »
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Par
Laurent Hess
Didier Bigard fait le bilan de la saison de l’ASSE, reléguée en Ligue 2. Sans épargner Kilmer Sports ni Eirik Horneland…
On nous avait vendu du rêve et voilà qu’on replonge dans le cauchemar. Ce n’est pas l’Amérique, pas la Norvège non plus… A l’issue de cette ultime étape, même pas un col, même pas décevante tant on n’attendait au mieux un miracle, pas une performance, Eirik Horneland a pris « l’entière responsabilité de ce rendez-vous manqué ». Peut-être aurait-il dû le faire un peu plus tôt. Les occasions de se remettre en question ne lui ont pas manqué avec seulement quatre victoires, cinq nuls et dix défaites, 43 buts encaissés. Mais on l’a dit, l’homme est têtu, fort de certitudes qu’il a assénées et justifiées jusqu’au bout, jusqu’au-boutisme. Lui a préféré retenir qu’avec lui, l’équipe a, en moyenne, marqué plus de buts (27) qu’avec son prédécesseur (12).
Larsonneur a tout dit
Mais qu’on rende à Olivier Dall’Oglio un peu d’honneur, celui de ses quatre victoires et un nul en quinze matches, dix défaites et 34 buts pris dont les huit à Nice. Pas glorieux peut-être mais au moins l’équipe n’était-elle pas relégable (barragiste) quand on lui a montré la sortie. L’ASSE aurait peut-être eu plus de chances de se maintenir avec celui qui l’avait fait remonter, sans panache mais réalisme. Le discours de son successeur était et est ambitieux, emballant, mais décalé par rapport à son effectif. Et personne ne l’a mis en garde, personne ne l’a vraiment aidé, les renforts qu’il avait espérés pour remplir sa mission ne sont pas plus arrivés cet hiver pour lui que l’été dernier pour Dall’Oglio. Pas difficile d’en tirer la leçon que Gautier Larsonneur a récitée devant les médias samedi soir « Avec cette équipe, on ne pouvait peut-être pas faire mieux » avant d’enchaîner avec une remarque tactique qui devrait être celle de tous les observateurs de cette saison ratée comme jamais « On a joué sans frein à main mais le problème c’est que ça a eu des conséquences ». Elles sont « désastreuses » comme les qualifie Jean-Michel Larqué, ce qui n’incite pas pour autant Ivan Gazidis à jeter le bébé avec l’eau du bain. Il garde sa confiance en Eirik Horneland, n’utilise pas un deuxième fusible… pour l’instant. Il est vrai qu’il en a d’autres sous la main.
Didier Bigard