LOSC : crise, sifflets, départ éventuel… Le ras-le-bol d’Eder
En manque de réussite avec le LOSC (2 buts en Ligue 1), Eder avoue souffrir du début de saison de son équipe et des sifflets qui l’accompagnent en France.
Symbole d’un LOSC conquérant en fin de saison dernière, Eder incarne aujourd’hui les difficultés d’une équipe qui lutte pour son maintien. À ces soucis sportifs s’ajoutent les huées des supporters de l’Hexagone, qui ne pardonnent pas à l’international portugais d’avoir offert la victoire à sa sélection en finale de l’Euro contre l’équipe de France. Autant de sujet abordés ce vendredi dans L’à‰quipe par l’attaquant de 28 ans.
Son début de saison laborieux
‘Je dois faire mieux. J’essaie. Que les gens soient déà§us de moi, je l’admets. Mais quand je suis arrivé à Lille, j’ai fait presque tous les matches et on a connu une belle fin de saison, non ? (…) Partir serait la solution la plus facile. Au contraire, je veux me battre et affronter l'adversité. Je peux aider le LOSC, où il y a des gens qui croient en moi.’
Son positionnement, les blessés lillois
‘Je me bats contre les adversaires, dos au but. Je comprends. Si on évoluait différemment, on serait peut-àªtre plus efficaces offensivement. Sans doute moi, en l’occurrence. Mais il aurait fallu qu’il y ait moins d’attaquants sur le flanc. (…) On a connu des blessures qui ont diminué notre potentiel offensif. On aurait été plus compétitifs avec par exemple Obbadi, De Préville, Rony Lopes et màªme Marko Basa, qui ont été indisponibles à plusieurs reprises.’
Les sifflets après son but en finale de l’Euro
‘J’ai du mal à comprendre. Mais je fais mon métier, je fais abstraction. Bien sûr, il arrive que à§a me fatigue un peu, c’est difficile. Mais je suis sous contrat avec ce club. Et je veux aider l’équipe, la sortir de cette situation. Chacun a le droit de penser et de faire ce qu’il veut. Disons que c’est un peu méchant, parfois. Les gens pourraient voir les choses différemment. L’Euro est terminé, c’est du passé. On cherche à me déstabiliser. C’est de bonne guerre. Mais de temps en temps, c’est dur.’
Sylvain Opair