Comparatif : entre l’OL des années 2000 et le PSG actuel, qui est le meilleur ?

Comparatif : entre l’OL des années 2000 et le PSG actuel, qui est le meilleur ?
But ! Football Club
30 novembre 2013

Un match souvent présenté comme une passation de pouvoir entre le club rhodanien, vainqueur de sept titres de champion d’affilée au cours des années 2000, et le club de la capitale, à qui beaucoup prédisent un destin semblable. Pour le plaisir, il nous a paru amusant de décliner notre concept des face à face en imaginant un match entre l’équipe-type des Gones de la dernière décennie et celle du PSG 2013/14, afin de savoir laquelle était la meilleure.

Voici les deux équipes que nous avons confrontées :

PSG : Sirigu – Van der Wiel (ou Jallet), Alex, Thiago Silva, Maxwell – Verratti, Thiago Motta, Matuidi – Cavani, Ibrahimovic, Lucas (ou Lavezzi ou Ménez).

OL : Coupet – Réveillère, Cris, Caà§apa (ou Edmilson), Abidal – Juninho, Diarra (ou Toulalan), Essien – Govou, Anderson, Benzema (ou Malouda).

Notons que pour comparer les deux clubs, il nous a semblé plus juste, plutôt que de regarder les stats moyenne de l’OL durant ses sept années de domination, de ne prendre en compte que celles de sa meilleure saison dans la catégorie concernée. Par exemple, pour comparer les deux attaques, nous nous sommes appuyés sur les chiffres du Lyon 2007/08, qui avait inscrit 74 buts en L1, record du club.

Et maintenant, place au comparatif !

En défense

Un arrière central titulaire en sélection du Brésil ? Lyon aussi en a eu un : Cris. Deux màªme, avec Edmilson. Le premier n’était pas le joueur le plus élégant du monde mais sa rigueur a fait cauchemarder les attaquants de l’Hexagone durant huit saisons. Le second disposait d’une technique sans faille mais en abusait parfois. Finalement, le capitaine parisien Thiago Silva fait un bon compromis entre les deux : élégant sans trop en faire, solide au duel quand il le faut. Les latéraux Anthony Réveillère et à‰ric Abidal n’avaient en revanche rien à envier à ceux du PSG actuellement. Le club de la capitale tourne à 0,57 but encaissé par match cette saison, un chiffre identique à celui des Lyonnais lors de l’exercice 2004/05, leur meilleur dans ce domaine. à‰galité, donc.

PSG : 5/5OL : 5/5

Au milieu

Les amateurs de football s’extasient sur le trio composé par Thiago Motta, Blaise Matuidi et Marco Verratti. Difficile en effet d’imaginer un équilibre aussi parfait entre la justesse de passe, la technique, une certaine dureté et le harcèlement de l’adversaire. Pourtant, avec Mahamadou Diarra, Michael Essien et Juninho, l’OL possédait dans les années 2000 un trio de valeur quasiment équivalente. Quasiment, car l’entrejeu Bleu et Rouge est sans doute plus technique, donc meilleur dans la conservation de balle. Néanmoins, l’OL obtient une meilleure note dans cette catégorie grâce à l’apport offensif de Juninho : aucun joueur de l’entrejeu parisien n’est capable de marquer autant que le numéro 8 brésilien, auteur de 100 buts en 350 matches sur les rives du Rhône !

PSG : 4/5OL : 5/5

En attaque

Zlatan Ibrahimovic fausse toute comparaison, tant il est difficile de lui trouver un équivalent. Mais quand màªme, Anderson-Benzema, avouez que à§a aurait de la gueule ! Le premier a obtenu le titre de meilleur buteur du championnat en 2000 et 2001, le second en 2008. Entre-temps, il faut bien reconnaà®tre qu’aucun grand buteur ne s’est distingué sous les couleurs lyonnaises, Fred étant trop irrégulier. C’est plutôt des ailes que l’OL tirait sa force, avec Govou ou Malouda, qui n’avaient rien, mais alors rien du tout à envier à Lavezzi ou Lucas. Mais parce que le PSG tourne cette saison à 2,3 buts par match, contre 2 buts ‘seulement’ pour les Gones en 2007/2008 (leur meilleure moyenne de la décennie), avantage aux Bleu et Rouge.

PSG : 5/5OL : 4/5

Résultats

Pour que ce comparatif soit vraiment objectif, il faudrait attendre six saisons supplémentaires afin de voir si les Parisiens ont été capables de remporter sept titres de suite. En attendant, il n’y a d’autre choix que de donner un avantage à l’OL, champion de la longévité. Néanmoins, le PSG de cette saison tourne à 2,4 points par match, alors que les coéquipiers de Juninho n’ont jamais fait mieux que 2,21 (en 2005/06). Gérard Houllier et sa bande avaient alors terminé la saison avec 84 unités. S’il conserve son rythme actuel, le club de la capitale en comptera 92 en fin d’exercice.

Paris semble également capable d’aller plus loin en Ligue des Champions que les Gones, qui n’ont jamais dépassé les quarts de finale du temps de leur splendeur (leur demi-finale de la saison 2009/10 date d’après la période de domination hexagonale et n’est donc pas prise en compte dans ce comparatif). Mais parce que ce face à face ne peut àªtre fondé sur des prospections, c’est bien l’OL qui l’emporte.

PSG : 3/5OL : 5/5

Qualité de jeu

Difficile de se prononcer sur ce point. Les Gones et leur fameux 4-3-3 proposaient une meilleure utilisation des ailes, l’un des points faibles du PSG actuel (les ailiers Bleu et Rouge n’en sont pas vraiment et ont tendance à se recentrer). Mais grâce à l’extraordinaire qualité technique de son effectif, Laurent Blanc a fait du club de la capitale une machine bien huilée dont la possession de balle, la hauteur de récupération et l’impression de puissance n’ont d’équivalent à l’heure actuelle en Europe que celles du FC Barcelone ou du Bayern Munich. En France, une telle domination dans le jeu n’a aucun précédent.

PSG : 5/5OL : 4/5

Bilan : PSG = 22/25 ; OL = 23/25

Le palmarès de l’OL des années 2000 et la durée de son règne lui confèrent en toute logique un léger avantage. Mais sur ce qu’il montre actuellement dans le jeu ou le nombre de buts inscrits, le PSG dispose d’un potentiel supérieur, bien aidé en cela par des individualités plus nombreuses et plus talentueuses. Reste aux coéquipiers de Thiago Silva à tenir ce qui ne constitue pour l’instant que des promesses.

JD

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