par Alexandre Corboz

OL - Ambiance : Rudi Garcia, une première sous tension

Pour la première de Rudi Garcia, l’OL a connu une fin d’après-midi compliquée face à Dijon (0-0).

Tant au niveau du résultat que de l'ambiance. En tribune, l’agacement s’est bien fait ressentir.

Lundi, la nomination au poste d’entraîneur de l’OL de Rudi Garcia a décontenancé plus d’un supporter. Comment Jean-Michel Aulas et Juninho ont-ils pu décider de nommer l’ancien coach de l’OM, apôtre des critiques sur l’arbitrage pro-Lyonnais, en lieu et place de Laurent Blanc que beaucoup dans la Capitale des Gaules appelaient de leurs voeux ? Dès mardi, une première gronde s’est fait ressentir à Lyon avec une pétition anti-Garcia signée massivement. Mais comme chacun le sait, l’avis des réseaux sociaux et des suiveurs 2.0 ne se retranscrit pas forcément au stade. Pour en avoir le coeur net, la réception de Dijon était un bon moyen de jauger la popularité (ou plutôt l’impopularité) du choix Garcia.

Les Bad Gones avaient bien des états d’âme à faire entendre

Avant le match, ni les Bad Gones ni les Lyon 1950, les deux principales associations de supporters n’avaient communiqué clairement. Quand les premiers annonçaient sur leur page Facebook que leurs “états d’âme” et “positions” ne seraient exprimés que dans le virage au moment du match, les seconds étaient trop occupés à fêter leurs 10 ans en enflammant les ponts du quai de Saône le vendredi soir. C’est donc sur le coup de 17h23, au moment de l’annonce des deux équipes, que le premier pouls a réellement pu être pris. Avant cela, les BG87 s’en étaient surtout pris aux joueurs pour la défaite à Saint-Etienne avant la trêve (0-1). “Joueurs : un derby honteux, deux entraîneurs en 6 mois. Et si c’était vous le problème ?”, pouvait-on lire à l’entrée des joueurs pour l’échauffement.

Grève des encouragements chez les Lyon 1950

Sans surprise, à peine son nom prononcé, le nouvel entraîneur rhodanien a été accueilli par les sifflets du Groupama Stadium. Mais l’accueil fut trop partagé ensuite. D’abord parce que les “états d’âme” du Nord et les messages du Sud ciblaient d’abord les joueurs, premiers responsables de cette situation.  Au moment où les deux équipes ont foulé le pied sur la pelouse, ce fut encore les joueurs les premiers visés, sifflés par les Lyon 1950, invités à mouiller le maillot avec le message : “6/10 Nouvelle trahison, vous êtes des lâches”. Au Nord, le message de “bienvenue” à Rudi Garcia fut particulièrement frais : “Garcia, notre patience sera égale au respect que tu as montré au club : nulle”. Si les Bad Gones avaient choisi d’encourager l’équipe dès le départ malgré les déceptions récentes, ce ne fut pas le cas au Sud avec cinq minutes de silence et une banderole : “Nous aussi, on fait pas les matchs en entier”. 

banderole garcia

Des virages prêts à exploser ?

Par la suite, les deux kops lyonnais se sont affichés derrière l’équipe, encourageant pendant 75 minutes, ne sifflant qu’à la pause et lors des deux premiers changements réalisés par Rudi Garcia, sanctionnant l’entrée de Bertrand Traoré (à la place de Martin Terrier) et surtout la sortie de Thiago Mendes pour Jeff Reine-Adélaïde. Sentant qu’il perdait encore un peu plus l’appui du public à l’orée des dix dernières minutes, le nouveau coach lyonnais a joué son va-tout, lançant le chouchou du centre de formation Rayan Cherki (16 ans) pour ses grands débuts en équipe première. Une manière pataude de se mettre les fans dans la poche ? Sans doute...

Un coup qui n’a pas empêché les Lyonnais de subir les sifflets à chaque passe en retrait. Comme on pouvait s’y attendre, le 0-0 final a été accueilli par des sifflets, certains Bad Gones et Lyon 1950 tentant de descendre sur le terrain pour s’expliquer avec les joueurs avant d’être arrêtés par le cordon de sécurité. Une fin de partie houleuse où Rudi Garcia a pris soin de rester en retrait.

Alexandre CORBOZ, au Groupama Stadium. 

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Pour résumer

Pour la première de Rudi Garcia, l’OL a connu une fin d’après-midi compliquée face à Dijon (0-0). En tribune, l’agacement s’est bien fait ressentir.

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