OL – Besiktas (2-1) : les notes des Gones, l’analyse du match
Entamée avec 45 minutes de retard du fait de graves affrontements en tribune, la rencontre OL – Besiktas a livré un affrontement âpre avec beaucoup de tension et une victoire des Gones dans les dix dernières minutes (2-1, buts de Tolisso et Morel).
Note du match : 12/20
Homme du match : Corentin Tolisso (7)
A.Lopes (5) : S'il a pris énormément de risques dans ses sorties et aurait pu se faire surprendre par deux fois (49e et 65e), le Portugais a fait son match avec détermination. Une belle claquette en début de match (5e). Ne peut rien sur le but.
Rafael (3) : Le Brésilien est passé à côté de son match. Coupable d'une grossière glissade sur le but de Babel (15e), il aurait dû àªtre exclu pour un tacle par derrière sur Adriano cinq minutes plus tard. Remplacé par Jallet (53e), moins en difficulté màªme s'il a pris un carton jaune pour un découpage de Babel.
Mammana (4) : On s'attendait à ce qu'Emmanuel Mammana sorte du onze, pénalisé par son mauvais match face à Lorient. Il n'en a rien été. Bruno Genesio lui a maintenu sa confiance et l'Argentin, en difficulté dans son duel avec Cenk Tosun, n'est certes pas coupable sur le but mais on l'a senti fébrile. A manqué la balle de 1-1 (79e).
Diakhaby (6) : Dans un match où le défi physique était constant, sa présence fut précieuse. Le gamin a sorti quelques ballons chauds et n'a pas semblé plus gàªné que cela à la relance dans une équipe, il est vrai, en difficulté techniquement une bonne partie du match.
Morel (7) : De la défense rhodanienne, il est celui qui a été le plus juste dans son repli et le plus intéressant dans sa projection offensive. Son pressing sur le gardien aura été payant pour donner la victoire à l'OL (2-1).
Tolisso (7) : Comme à Turin, comme contre Rome, il a été le héros lyonnais en égalisant sur un cafouillage (82e). Avant cela, on l'a beaucoup vu se démener dans l'entre-jeu, chercher son comparse Alexandre Lacazette ”¦ Ou trouver le poteau de la tàªte (80e).
Tousart (6) : Dans un match qui a parfois viré au pugilat sur le pré, il fallait des guerriers. L'ancien Valenciennois a fait part d’un gros engagement et de beaucoup de détermination.
Ghezzal (3) : Les sifflets du Parc OL ont accompagné une soirée difficile pour l'Algérien, très imprécis dans ses transmissions et jamais dangereux dans son couloir droit. A cédé sa place à Cornet (53e), qui a eu une belle occasion à la 80e.
Fekir (5) : Il aurait pu provoquer l'exclusion de Fabricio en début de match (11e)… et il a pris un carton jaune pour avoir amplifié un contact dans la surface (70e). A côté de à§a, il n'a pas toujours fait les bons choix et a manqué de réussite en touchant notamment la transversale de Fabri (20e).
Valbuena (5,5) : Pas très juste techniquement lors du premier acte, “Petit Vélo” a mieux réglé la mire en seconde, se montrant rapidement dangereux sur un retourné (55e) puis une frappe enroulé de peu à côté (64e). C'est aussi lui qui obtient et botte le coup-franc de l'égalisation.
Lacazette (5,5) : Capitaine du soir, l'attaquant rhodanien s'est beaucoup démené et son activité lui a valu un carton jaune. Il s'est aussi créé des occasions tout seul et n'a pas été en réussite dans le dernier geste, notamment sur la situation où il efface le gardien avant de tirer dans le petit filet (70e).
L'arbitrage de Monsieur Mateu Lahoz : 3/10
Sans doute conscient qu'il y avait plus important que le football après les graves incidents ayant émaillé l'avant-match, l'arbitre espagnol a surtout ménagé les susceptibilités des supporters. Résultat : il s'est planté dans les grandes lignes en ne prenant jamais les décisions qui s'imposaient. Antonio Mateu Lahoz a d'abord oublié de sortir un carton rouge sur Fabri à la 11e (faute sur Fekir à la limite de la surface) puis un autre sur Rafael (20e). On l'a aussi vu distribuer des coup-francs et des cartons jaunes de manière équilibrée plus que logique. En revanche, il n'a pas commis d'impairs majeurs sur les nombreux penaltys réclamés des deux côtés màªme s'il y a effectivement contact sur celui où il siffle la simulation de Fekir (67e).
Conclusion : Si les Lyonnais ont arraché un succès aux forceps en fin de partie, la manche retour en Turquie s'annonce d'ores et déjà épique. Les Gones devront avoir les nerfs solides pour résister à l'enfer et se hisser en demi-finale de la compétition. Il faudra également, accessoirement, qu'ils arràªtent de faire des cadeaux à l'adversaire”¦
Alexandre CORBOZ, au Parc OL.