L'instant OM : Clasico, frustration et exigence version Nanard
Supporter de l'OM devant l'éternel (qui, pour lui, s'appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l'actualité chaude de son club de cœur.
Supporter de l'OM devant l'éternel (qui, pour lui, s'appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l'actualité chaude de son club de cœur.
Supporter de l'OM devant l'éternel (qui, pour lui, s'appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l'actualité chaude de son club de cœur.
“J'ai vécu une drôle de soirée, dimanche dernier, puisque si je n'ai pas suivi le Clasico à la télévision ou au stade, comme depuis plusieurs années maintenant, je recevais tout de même des alertes sur mon téléphone. A 0-4 à la pause, j'ai crains le pire et ce fut presque un soulagement de voir que le désastre s'est arrêté là. Je ne vais pas commenter l'attitude des joueurs sur le terrain, puisque je ne les ai pas vus, mais celle de la presse, notamment La Provence.
Pourquoi un tel déchaînement contre l'OM au sortir de ce match ? S'attendait-il vraiment à une victoire ? Pourquoi crucifier Villas-Boas pour son approche de la rencontre ? Le Portugais a eu mille fois raison de dire qu'il y a une galaxie entre le dopé financier et nous actuellement. Les journalistes de La Provence auraient préféré que les Marseillais cassent des chevilles, que l'on finisse à huit et que nous soyons encore plus handicapés pour les prochaines sorties ?
Le football d'aujourd'hui n'est pas celui de l'époque de Boli ou Di Méco. Entre la VAR et la commission de discipline qui revisionne les matches, Basile, Eric mais aussi Marcel Desailly, Jocelyn Angloma, Jean-Jacques Eydelie, Bernard Casoni et Franck Sauzée auraient tous pris entre un ou plusieurs matches de suspension dans la foulée. Les Olympiens d'aujourd'hui se seraient comportés dimanche comme leurs aînés de 92, La Provence aurait crié à l'inconscience car c'est la réserve qui aurait affronté Lille samedi et l'OL dans deux dimanches.
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— But! Football Club (@But_FC) 22 février 2019
Ce qu'on peut regretter réellement, c'est ce message que Bernard Tapie a fait passer le lendemain dans l'interview accordée à L'Equipe TV : celui de l'exigence absolue. Oublions toutes les polémiques escortant le Boss, le fait qu'il ait magouillé ou pas : il était un meneur d'hommes hors pair. J'ai adoré la comparaison de Gérard Gili, qui a expliqué qu'avec Tapie, il avait eu l'impression d'avoir été dans une seringue et d'avoir été pressé jusqu'au bout.
Quand les propos de son ancien entraîneur lui ont été rapportés, "Nanard" a confirmé l'idée en expliquant qu'il avait fait en sorte de très bien payer ses athlètes, dans le cyclisme comme dans le football, et que la contre-partie était une exigence totale. C'est bête comme bonjour, mais c'est tout ce qu'il manque à l'OM depuis toujours pour exploiter son énorme potentiel. Entre 1986 et 1994, Bernard Tapie a mis la pression à toutes les composantes du club et ça a donné une Champions League et cinq titres de champion.
En imposant une exigence totale et constante aux joueurs, aux autres dirigeants, nous n'aurions pas eu les dérives des derniers mois. Pas de jalousie dans le vestiaire parce qu'une recrue gagne plus sans bien jouer. Pas d'entraîneur qui reste après une élimination face à des amateurs en Coupe de France. Pas de Sertic, pas de Radonjic, pas de médias qui se moquent ouvertement de nous comme beIN ou Canal. Pas de Ligue qui n'hésite pas à nous sanctionner durement car elle sait qu'il n'y aura pas de représailles. Pas de Une vengeresse de La Provence pour un Clasico perdu.
L'exigence version Nanard a balisé la route de nos années de gloire ayant mené au Graal. Il serait grand temps d'y revenir, pour redevenir un club qui impose le respect."
R.N.
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Bernard Tapie a rappelé qu'à son époque, il était extrêmement exigeant avec ses joueurs et ses dirigeants. C'est un peu ce qu'il manque à l'OM actuellement.
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