OM – EXCLU Fanni : « L’Angleterre et l’Espagne m’attirent »

Touché à Lorient, Rod Fanni boite bas, mais garde son sourire et son éternelle bonne humeur. Pendant près d'une demi-heure, il s'est posé dans un fauteuil aux couleurs de l'OM pour répondre en toute simplicité aux questions de ‘But! Marseille’. Interview.

But! Marseille : Rod, vous àªtes bien parti pour retrouver la C1 l'an prochain avec l'OM, parce que vous avez prolongé cette saison (jusqu'en juin 2015, ndlr). Vous avez màªme déclaré que vous pourriez bien finir votre carrière ici”¦

Oui, je n'ai jamais exclu cette idée. Après, on verra bien ce qui se passera. Mais je me sens très bien ici.

Vous n'avez jamais fait d'expériences à l'étranger”¦

J'ai toujours voulu. Dans ma tàªte, oui, pourquoi pas. A la base, avant de venir à Marseille, c'était interdit de signer encore dans un club franà§ais. Déjà deux ans avant quand j'étais à Rennes, j'ai failli partir. Il y avait l'Atletico, il y a eu du côté de Liverpool”¦ Il y a eu pas mal de clubs où à§a s'est joué à pas grand-chose. Finalement, je suis resté, et Marseille est arrivé au moment où je ne m'y attendais pas. J'avais déjà failli venir, un peu avant qu'Azpi ne signe. Je pense que c'était vraiment le seul club qui pouvait me retenir.

Quels championnats étrangers vous attirent le plus ?

L'Angleterre et l'Espagne. J'aime beaucoup le championnat allemand aussi, mais”¦ C'est con, mais j'ai vraiment du mal avec la langue (Il se marre) ! J'ai aussi du mal avec le froid. L'Angleterre, il fait frais, mais ce n'est pas trop mal”¦

Vous dites que seul l'OM pouvait vous retenir. Il y a un sentiment d'appartenance plus fort ici que dans les autres clubs où vous àªtes passés ?

J'ai aussi eu des pourparlers avec Lyon ou Lille, il y a eu pas mal de choses. Mais celui où j'ai le moins hésité, c'est Marseille, c'est sûr. Moi je suis natif de la région. J'ai grandi à l'heure marseillaise, je suis allé au Vélodrome, je suis allé dans les bars”¦ Je connais la mentalité d'ici. Pour moi c'est une fierté. Ma mère avait un peu peur pour moi, parce que Marseille reste Marseille. Le côté olympique, c'est bien beau, mais quand à§a tourne mal, c'est très difficile aussi ! à‡a reste quelque chose de risqué.

Ce sentiment d'appartenance, c'est de plus en plus rare dans le foot d'aujourd'hui”¦

Moi, je ne critique pas les joueurs qui font à§a. L'identité des joueurs dans certains clubs, c'est bien, c'est génial et tout à§a. Mais c'est un métier, c'est du travail. Moi, tout ce qui est copinage et autres”¦ Les clubs sont les premiers à dire : « On aimerait des joueurs identitaires », mais ils ne se gàªnent pas pour t'envoyer chier quand ils n'ont plus besoin de toi, que tu aimes le club ou pas ! C'est pour à§a que ces discours comme : « On doit aimer un club, un maillot”¦ » Soit on aime, soit on n'aime pas, mais à§a reste un métier. Après, si on arrive à allier son cÅ“ur et le métier, c'est génial. Moi, je le vis comme à§a et c'est super. Mais je sais qu'il y a des joueurs qui ont peut-àªtre plus aimé le club que moi, et pour qui à§a a mal tourné ici. On les a peut-àªtre traités comme”¦ J'en sais rien. Mais c'est pour à§a que je ne critique pas un joueur qui va d'un club à un autre.

Propos recueillis par D.C., à Marseille.

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Retrouvez l’intégralité de ce long entretien dans le But! Marseille, en kiosques ce jeudi.