OM : Jordan Amavi sans langue de bois sur sa descente aux enfers
par Alexandre Corboz

OM : Jordan Amavi sans langue de bois sur sa descente aux enfers

Tête de Turc du Vélodrome en début de saison, Jordan Amavi est passé par une phase difficile à l'OM. Phase dont il est ressorti avec brio et dont il parle avec recul et franchise à L'Equipe. Morceaux choisis.

Son remplacement à la mi-temps face à Rennes (29 septembre)

« Ce jour-là, ç'a été le moment le plus dur. Ça vient après une accumulation de choses. Je sors à la mi-temps, je ne suis pas à la hauteur. Le public n'est pas content et me le fait ressentir. Dans le vestiaire, je me pose des questions. Je me demande comment j'ai fait pour en arriver là. Je suis seul avec quelques vigiles. Mais ils ne me parlent pas car ils savent que je ne suis pas bien. Je cogite beaucoup (…) Sur le moment, je me sens très très nul. Pas à la hauteur par rapport aux attentes du club, par rapport à moi-même, mes objectifs. Je me suis dit que je n'irai nulle part. Je me suis posé énormément de questions ».

Les raisons de sa chute

« Ça commence en seconde partie de la première saison, déjà (2017-2018). J'ai eu un petit pépin physique (mi-janvier) et les choses se sont gâtées à partir de ce moment-là. Je n'ai pas douté tout de suite. J'ai persisté dans ma petite routine. Aujourd'hui, je me suis remis en question. J'ai fait le nécessaire. Je n'étais jamais descendu aussi bas. Et ça m'arrive à l'OM, c'est le destin. Il fallait que j'en sorte plus fort ».

L'attitude des supporters

« Personne n'est venu vraiment m'emmerder, non. J'ai eu des remarques - "Il faut se reprendre, ça ne va pas en ce moment" - mais toujours dans la limite. C'est Marseille. Si mentalement tu n'es pas costaud, il ne faut pas venir à l'OM ».

Le rôle de Villas-Boas

« Il m'a convoqué dans son bureau au premier entraînement après Rennes. C'est quelqu'un de franc, sans langue de bois. Il voulait savoir si mentalement j'allais bien. Je lui ai dit : "Coach, c'est une mauvaise période, si je lâche, je suis mort. J'accepte vos choix. Mais je vais m'accrocher, soyez-en sûr. Et ça va revenir." Ça l'a rassuré (…) Des rapports différents par rapport à Rudi Garcia ? Je n'ai pas été bon, c'est sûr, mais je n'ai pas eu le même soutien. Je ne dis pas qu'ils m'ont mis de côté car, au bout d'un moment, il a été franc avec moi pour déclencher un déclic. Mais c'était presque trop tard ».

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Pour résumer

Tête de Turc du Vélodrome en début de saison, Jordan Amavi est passé par une phase difficile à l'OM. Phase dont il est ressorti avec brio.

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