par julien.demets

FC Nantes : une Ligue 1 au fort accent canari

Plus de la moitié des clubs de Ligue 1 accueillent cette saison d’anciens Jaune et Vert, que ce soit dans le staff, sur le terrain ou les deux.

Tour d’horizon de la “FC Nantes Touch’” de l’élite 2015-16 !

Gazélec d’Ajaccio

Après avoir activement participé à la montée historique du Gazélec en Ligue 1 en mai dernier, Grégory Pujol vit donc cette année sa 13e saison dans l’élite ! Formé au FC Nantes, il a débuté le 11 septembre 2009 sur la pelouse de Monaco avec les Canaris puis a enchaîné sous la tunique jaune et verte jusqu’en 2005. Après un prêt en Belgique (Anderlecht), il file à Sedan puis à Valenciennes où il passe un septennat avant de migrer sur l’Ile de Beauté, à Ajaccio, pour sa première expérience en L2. Depuis août, il a participé à toutes les rencontres avce le club corse et a même inscrit son premier but face à Toulouse (2-2) juste avant la trêve.Retour à la Beaujoire pour Pujol le 3 février 2016 (24e journée).

Angers SCO

Le club du Maine et Loire a souvent été l’anti-chambre du FC Nantes, nombre de Canaris y ayant atterri après avoir fait toutes leurs classes (ou presque) à la Jonelière. Claudiu Keserü, Jean-Jacques Pierres ou encore Loïc Guillon ont notamment porté le maillot blanc et noir du SCO… Cette saison, Ismaël Keita, nantais de 2009 à 2013, en fait partie, et ce depuis deux ans, mais le Malien ne semble pas entrer dans les plans du coach. Idem pour Yohan Eudeline. Si le milieu de 33 ans a bien participé aux montées de Nantes (où il a joué de 2012 à 2014) puis d’Angers l’an passé, il n’a pas encore été sollicité par l’entraîneur, Stéphane Moulin, dont l’adjoint n’est autre que… Serge Le Dizet, lequel a dirigé le FCN entre la fin des années 90 et le début des années 2000. Retour à la Beaujoire pour le trio le 12 mars 2016 (30e journée).

SC Bastia

La belle histoire de Florian Raspentino a démarré en 2011. Alors qu’il achève une saison concluante en CFA à Adge, il s’engage avec les Canaris chez qui il ne restera qu’une saison, le temps de claquer une dizaine de buts et de faire parler de lui. Aussitôt, l’OM, son club de cœur, le place sur sa short-list et le fait venir dans le Sud. Mais sur la Canebière, le natif de Marignane peine à s’imposer. De prêt en prêt, l’attaquant visite la France, jouant à Brest, Caen, Dijon avant d’atterrir à Bastia, club qu’il avait déjà fréquenté quelques mois entre 2013 et 2014. De retour en Corse cette saison, il est surtout cantonné à un rôle de remplaçant.Retour à la Beaujoire pour Raspentino le 28 novembre 2015 (15e journée).

SM Caen

Un beau contingent d’anciens Canaris compose aujourd’hui l’effectif du club normand et ça marche plutôt bien pour Chaker Alhadhur (au FCN de 2008 jusqu’en 2015), Vincent Bessat (2011-2015) et Ronny Rodelin (2008-2011). Surtout pour les deux derniers nommés. Le milieu de terrain, qui n’avait pas réussi au printemps dernier à se mettre d’accord avec Nantes sur les modalités d’une prolongation, a donc trouvé au SM Caen l’occasion de poursuivre une belle carrière et de montrer qu’il avait encore de sacrés arguments. Un but et une passe décisive sont déjà à mettre à son crédit cette saison. Rodelin, prêté par le LOSC, connaît un bon début de championnat en apothéose avec deux buts inscrits en sept apparitions. Enfin, Alhadhur a visiblement plus de mal à s’installer dans son nouvel effectif. Après avoir fait toute sa formation sur les bords de l’Erdre et y avoir connu ses premières émotions en pro, il n’a disputé que trois rencontres avec ses nouveaux partenaires.Retour à la Beaujoire pour le trio 7 mai 2016 (37e journée).

EA Guingamp

A Guingamp, on a longtemps zyeuté du côté du FC Nantes pour en récupérer quelques bons spécimens. Nicolas Savinaud, Guy-Roland N’Dy Assembé, Harlington Shereni, Matheus Vivian ou encore le grand Nestor Fabbri, entre autres, ont porté le maillot du petit club breton. Cette saison, de ce chassé-croisé, il ne reste que Julien Cardy, qui en trois ans de présence à la Jonelière (1996-1999) n’aura jamais chaussé les crampons en championnat avant de filer à Toulouse, Metz, Tours, Arles-Avignon et de finir à l’EAG.Le retour à la Beaujoire pour Cardy (qui était remplaçant), c’était le 8 août 2015 (1ère journée, défaite 0-1 de l’EAG).

FC Lorient

Chez les Merlus, on a longtemps loué le jeu à la Nantaise, grâce notamment à Christian Gourcuff, qui s’en est inspiré sans jamais avoir coaché du côté de la Jonelière, contrairement à Jean Vincent, qui a dirigé le FC Lorient de 1972 à 1976 avant d’aller à Nantes jusqu’au milieu des années 80. Quelques joueurs ont également revêtu les deux maillots comme Joris Marveaux (frère de Sylvain), Jean-Claude Darcheville et, surtout, Marama Vahirua. Aujourd’hui, Johan Audel, côté nantais, peut se targuer d’avoir joué pour le public du Moustoir avant celui de la Beaujoire. Inversement, Vincent Legoff, lui, n’a jamais enflammé Louis-Fonteneau (2004-09), faute d’avoir eu sa chance avec les Canaris, avant d’aller s’essayer (sans succès) à Istres puis de rebondir à Lorient, où il évolue pour sa deuxième saison.Retour à la Beaujoire pour Le Goff le 13 février 2016 (26e journée).

Olympique de Marseille

Michel Der Zakarian voulait le conserver mais devant l’offre de l’OM, la direction du FC Nantes a préféré laisser partir l’intéressé, qui avait atterri ici en 2011, pour 1,5 M€. C’est l’une des versions qui circulent à la Jonelière. L’autre mettant en cause le technicien nantais, qui n’aurait plus voulu du milieu offensif… Toujours est-il qu’aujourd’hui Georges-Kévin N’Koudou est bel et bien à l’OM, là où nombre de ses prédécesseurs se sont cassés les dents ! Lui, en tout cas, semble sortir son épingle du jeu. Titulaire peu avant la trêve face à Toulouse, il a surtout admirablement joué en Coupe d’Europe contre Groningen en inscrivant un but et en distillant une passe décisive !Retour à la Beaujoire pour N’Koudou le 1er novembre 2015 (12e journée).

AS Monaco

A 32 ans (depuis le 10 septembre), Jérémy Toulalan est le véritable taulier du club de la Principauté. Indispensable chef d’orchestre, le milieu de terrain enchaîne les saisons avec la sensation que tout est simple. Et si l’on pensait que ses deux années passées en Espagne à Malaga l’avait éteint, il a prouvé qu’il n’en était rien. Né, grandi et formé à Nantes, l’ex-international tricolore a fait le bonheur de la Maison Jaune et lui a permis de réaliser une belle opération financière lors de son transfert à Lyon, en 2006. Chez les Gones, il s’est tout aussi imposé comme une pièce maîtresse avant de filer en Espagne puis sur le Rocher. Un retour à Nantes a été, un temps, envisagé mais le club des bords de l’Erdre ne pourrait pas s’aligner sur l’actuel salaire du joueur qui, pourquoi pas, pourrait quand même venir boucler la boucle du côté de la Jonelière dans les prochaines années… Retour à la Beaujoire pour Toulalan le 27 février 2015 (28e journée).

Stade de Reims

Comme pour Toulalan, on avait un temps imaginé que le séjour de Franck Signorino en Espagne (Getafe) s’était avéré fatal… Et puis non, l’ex-Canari (2005-08) a su rebondir admirablement, et avec patience. D’abord en Belgique, à Charleroi, puis de nouveau en France, au modeste Stade Lavallois en Ligue 2, le FC Nantes étant resté sourd aux quelques appels du pied formulé par l‘intéressé. Après la Mayenne, direction la Champagne où il retrouve la L1 avec Reims, dont il porte le maillot depuis 2012.Le retour à la Beaujoire pour Signorino, c’était le 22 août 2015 (3e journée, défaite 0-1 de Reims).

Stade Rennais

Frédéric Da Rocha avait un jour confié, mi-rigolard mi-sérieux, que son plus grand cauchemar serait de porter un jour le maillot de Rennes. Certains de ses ex-partenaires n’ont pas hésité à franchir le pas et à signer chez l’ennemi juré. L’exemple le plus marquant (et toujours d’actualité !) reste Sylvain Armand. Le défenseur formé à St-Etienne mais ayant véritablement débuté sa carrière à Nantes (2000-04) est toutefois entre-temps passé par le PSG. Une sorte de sas de décompression avant d’atterrir chez le voisin rennais. En plus, l’intéressé est sympa : d’une tête contre son camp, il avait permis aux Nantais d’égaliser l’an dernier pour le derby (1-1) à la Beaujoire !Pour Giovanni Sio, l’histoire est différente et le FCN peut se mordre les doigts de ne pas avoir su conserver cette pépite, originaire de la ville qui plus est. Le président Kita a beau mettre cette bévue sur le dos des formateurs précédents, il n’empêche : cet été, lorsque Sio était sur le départ de Bastia, et alors qu’il avait manifesté son envie de revenir à la Jonelière, il a choisi Rennes plutôt que le FCN, qui n’a pas souhaité s’aligner sur le montant du transfert, préférant investir dans (le certes prometteur) Sigthorsson.Le retour à la Beaujoire pour Armand et Sio, c’était le 13 septembre 2015 (5e journée, victoire 2-0 de Rennes).

Saint-Etienne

Dans l’effectif, aucun joueur actuel n’a, un jour, porté le maillot jaune et vert. Mais dans le staff, un homme au moins a migré d’un bout à l’autre de la Loire, en l’occurrence Fabrice Grange. Pour le grand public, son visage a fait le tour du monde lors du pitoyable Mondial des Bleus en Afrique du Sud, surtout lors de l’épisode du bus. On le voit en effet en arrière plan de l’altercation (verbale) entre Patrice Evra et Robert Duverne, captée par les caméras de télévision. A l’époque, il était l’adjoint de Bruno Martini, alors coach des gardiens tricolores. Une fonction qu’il a continué d’occuper en parallèle avec son activité au FC Nantes entamée en juin 2008 jusqu’en 2012, année à partir de laquelle cet amoureux de l’OL s’est engagé avec… l’A.S.Saint-Etienne !Retour à la Beaujoire pour Grange le 9 janvier 2016 (20e journée).

Troyes

Après un été mouvementé, marqué par l’incertitude de voir sa montée en L1 validée par la DNCG, l’Estac a pris un retard considérable dans sa préparation, qui s’en ressent sur ses résultats. Le club, qui n’a toujours pas remporté de match cette saison, est avant-dernier du tableau, à un point de la lanterne rouge Ajaccio. Dans cet effectif, certains sont heureusement habitués à vivre dans ce tumulte, ayant en effet séjourné au FC Nantes dans les années les plus sombres de l’octuple champion de France ! A commencer par l’entraîneur, Jean-Marc Furlan (élu meilleur coach de L2 en mai dernier), qui ne sera resté en place que… neuf matches avant d’être remercié et remplacé par Gentili sur les bords de l’Erdre.Dans l’actuel effectif aubois, Stéphane Darbion a lui aussi connu ces remous en Loire-Atlantique entre 2009 et 2011 avant de filer en Grèce, tout comme Jonathan Martins Pereira (2009-12), parti ensuite assurer l’accession avec Guingamp. De son côté, Quentin Othon, lui, n’a porté qu’à six reprises le maillot des Canaris en 2011 avant de filer d’où (et comme) il était venu, en toute discrétion, à Strasbourg. Aujourd’hui, sous la baguette de Furlan, le trio peut aussi converser avec un certain Charles Traoré, dont la biographie témoigne d’un passage furtif au FCN en 2015 mais sans jouer le moindre match.Retour à la Beaujoire pour Furlan, Othon, Darbion (et Traoré) le 17 octobre 2015 (10e journée, défaite 0-3 de Troyes).À notre connaissance, il n’y a aujourd’hui pas d’anciens Nantais À Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nice et Toulouse.CGRetrouvez cet article en intégralité dans le nouveau numéro de But! Nantes, en kiosques ou sur notre boutique.Une But! Nantes

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Pour résumer

Plus de la moitié des clubs de L1 accueillent cette saison d’anciens Jaune et Vert, que ce soit dans le staff, sur le terrain ou les deux. Tour d’horizon.

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