Trois jours après avoir vécu un cauchemar à Manchester (4-5), l’Olympique Lyonnais s’est effondré dans le derby, punis par des Verts plus volontaires mais aussi par l’arbitrage de M. Letexier. Paulo Fonseca a craqué.
L’enfer est un tunnel interminable pour l’OL. Trois jours après avoir vécu un cauchemar à Manchester (4-5 a.p.), où ils menaient 4-1 à la 116e minute et avaient la qualification pour les demi-finales d’Europa League bien en main, les Gones se sont fait marcher dessus par l’ASSE comme rarement avant la pause, ou du moins jusqu’à l’interruption du match pour un jet de projectile sur un arbitre assistant (1-0 à ce moment-là). Paulo Fonseca s’était trompé dans son approche tactique de la rencontre et il a dû s’en apercevoir très vite, du haut de la tribune où il était confiné.
Fonseca s’est raté pour son premier derby
Son équipe s’est surtout montrée bien trop inoffensive, pénalisée par la performance consternante de sa ligne d’attaque, qui a rivalisé, niveau fébrilité, avec la défense. Car le score aurait pu être plus lourd, sans des arrêts de Rémy Descamps (43e, 53e, 59e), sauvé aussi par sa barre (67e). Le trio Mikautadze-Lacazette-Cherki est passé à côté de son match de façon incroyable. Le Géorgien avait déjà été transparent à Old Trafford et il semble avoir du mal à s’exprimer dans les grands rendez-vous. Mais ce n’est pas le cas, habituellement, de ses deux coéquipiers de l’attaque. En plus, Lacazette vivait sans doute son dernier derby, lui qui sera en fin de contrat à la fin de la saison, et Cherki restait sur une très bonne dynamique.
La médiocrité de ses joueurs ainsi que les multiples faits de jeu de ce derby entré dans la légende ont fait craquer Fonseca. Selon L’Équipe, l’entraîneur de l’OL a quitté la tribune de presse fou de rage, au coup de sifflet final, hurlant aux journalistes que l’arbitrage avait été honteux. L’ancien coach du LOSC sait aussi que les Lyonnais sont désormais 6es de L1, la tête à l’envers, et c’est dans cet état qu’ils accueilleront le Stade Rennais, samedi (21h05), dans un match capital aux conséquences potentiellement désastreuses.
La C1 s’éloigne, la catastrophe se rapproche
Car la qualification pour la prochaine Champions League est vitale pour l’Olympique Lyonnais. Et l’idéal serait une place sur le podium, qui envoie directement en phase de Ligue. La 4e place ne qualifie que pour les play-offs, ce qui est assez aléatoire. John Textor a réalisé de gros efforts ces derniers mois pour réduire la dette de l’OL mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour éviter que la DNCG n’envoie le club en L2 ou que le fair-play financier européen ne condamne le club pour infractions. Et parmi ces efforts, il y a la manne offerte à chaque participant à la phase de Ligue de la C1.
Rien n’est perdu, évidemment, pour l’OL, qui est donc 6e avec 51 points. Après tout, l’OM, 2e, n’est qu’à quatre longueurs. Ce qui pose question, c’est évidemment la densité d’équipes susceptibles de se qualifier pour la Champions League. De Strasbourg (7e) à Marseille (2e), cela en fait six pour trois places. Et l’Olympique Lyonnais n’est pas vraiment le mieux loti puisqu’il va accueillir un Stade Rennais en meilleure forme que sur la phase aller depuis l’arrivée d’Habib Beye, un RC Lens lui aussi plus libéré depuis qu’il a abandonné l’espoir de jouer l’Europe, puis il y aura un choc à Monaco pour l’avant-dernière journée et enfin la réception d’Angers. Cela fait certes trois matches à domicile, mais un gros choc à Louis-II et deux affrontements avec d’anciens Européens.
Un calendrier plus allégé
La bonne nouvelle pour Paulo Fonseca, c’est qu’il n’aura plus besoin de faire tourner dans ce sprint final. L’élimination de l’Europa League fait que les Gones n’auront plus qu’un match à disputer par semaine. Plus question de faire tourner pour reposer les cadres. Seuls les meilleurs joueront. Sauf que ceux-ci n’ont pas du tout rassuré à Geoffroy-Guichard dimanche soir. Etaient-ils encore sonnés par l’élimination dramatique survenue à Old Trafford jeudi soir ? Leur entraîneur jurait que la page était tournée mais force est de constater que ce n’était pas vraiment le cas. Leader indiscutable jusqu’à présent, Alexandre Lacazette va devoir jouer son rôle à fond lors des prochains jours dans l’intimité du vestiaire puis sonner la charge ce week-end face au Stade Rennais. Car, alors qu’on pourrait penser que l’OL ne pourrait pas tomber plus bas après cette semaine cauchemardesque, le pire l’attend s’il n’y a pas de qualification pour la prochaine Champions League !
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