Près de 110 millions d’euros dépensés sur le marché des transferts (64 pour Cavani, 31 pour Marquinhos et 15 pour Digne), c’est une belle somme. Mais les dirigeants du club, échaudés par les prestations moyennes de l’équipe face à Bordeaux puis Montpellier, auraient décidé d’attirer deux joueurs supplémentaires d’ici la fin du mois d’août : un milieu axial (Cabaye ou Lassana Diarra), ainsi qu’un latéral droit (Daniel Alves, Sagna ou Debuchy).
Des choix faits dans la précipitation ?
Cette soudaine envie de réajuster un effectif déjà très riche, si elle se confirmait, aurait de quoi soulever quelques doutes concernant la stratégie de l’état-major Bleu et Rouge. D’abord parce qu’il semble précipité de tirer la moindre conclusion des deux premiers matches de l’équipe. Il y a dans cette gestion ‘à vue’ les symptômes d’une certaine impatience, propice aux mauvais choix.
C’est d’autant plus étonnant que le recrutement du PSG, depuis deux ans, et malgré l’argent investi, reflétait une certaine cohérence, une réflexion. L’achat de Marquinhos (36 matches joués en pro) pour 31 M€ avait déjà mis la puce à l’oreille, mais il se pourrait que le départ de Leonardo ait privé le PSG de son ‘cerveau’ et laissé place aux caprices d’investisseurs rafistolant après 180 minutes un onze à peine bâti.
Le problème n’est pas la qualité des joueurs
On peut également se demander si les décideurs parisiens ne sont pas en train de passer à côté des vrais problèmes de l’équipe. Les carences de celle-ci ne sont pas liées à la qualité des joueurs : Paris a largement de quoi, màªme avec un Jallet à droite et Matuidi, Motta ou Verratti dans l’axe, remporter le championnat de France et se hisser dans le dernier carré de la Champions League.
Les failles du PSG, depuis deux ans, résident justement dans ce qui sépare une équipe d’une simple accumulation de stars : son expression collective (dans le jeu, Paris a rarement dominé ses adversaires, màªme les plus faibles) et son mental (cette exaspérante nonchalance affichée presque chaque match). Ce sont ces problèmes-là que le club doit d’abord résoudre. Sans quoi, ajouter un ou deux joueurs supplémentaires à l’équipe n’aura pas davantage d’effet que de greffer des pièces de Formule 1 à un moteur de Twingo.
JD
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