ASSE - Le rendez-vous de Didier Bigard : « Quand les joueurs se battent, le public suit »
Didier Bigard revient sur la qualification de l'ASSE pour la finale de la Coupe de France et évoque aussi le silence radio de ses deux présidents...
Didier Bigard revient sur la qualification de l'ASSE pour la finale de la Coupe de France et évoque aussi le silence radio de ses deux présidents...
« Pourquoi les deux présidents sont-ils aux abonnés absents? La question a fait le tour des plateaux et des réseaux avant et plus encore après le derby. Une vielle habitude que Bernard Caïazzo avait regrettée en relevant que dès que le vent tourne mal sur le terrain, public et observateurs pointent le doigt vers les patrons, accusant de tous les maux de l’équipe cette dualité stéphanoise. Le reste du temps on les oublie, estimait-il, ce qui est toutefois difficile tant, à tour de rôle, les deux frères savent faire entendre leur voix. L’un dans le Forez, l’autre dans la capitale. L’un à l’occasion de rencontres avec des clubs de supporters, égaillées de tapes dans le dos ou tirages d’oreille amicaux, l’autre à coup de longues tirades pour journalistes, assorties de mails explicatifs ou sms. Enfin, ça, c’était avant, parce qu’il est vrai que c’est silence radio et rupture d’images depuis des mois, la nomination d’un directeur général et d’un manager qui l’est encore plus (général).
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Le jeudi comme le dimanche, toujours là pour nous. #AllezLesVerts pic.twitter.com/9xQcdMoXjR
— AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) March 8, 2020On l’a déjà écrit, Galtier, Garcia, Gasset et Printant ont tous espéré cette hirondelle qui indique que la terre est proche. Aujourd’hui, elle est loin d’être promise et l’ombre de l’île qu’on distingue parfois à travers les flots tourmentés est celle de la L2 ou d’un barrage. Qu’elle voisine avec celle de la coupe sous le soleil ne fait qu’accentuer le mal de mer. Parce qu’on a vu face à Rennes que ce bateau vert aurait pu connaître une traversée plus tranquille avec pour passagers un public qui n’est pas le dernier à souquer pour épauler l’équipage, à condition que ce dernier rame du bon côté.
Si sur ce dernier point on admet que beaucoup préfèrent entonner des chants à la gloire de leur équipe que contre la Ligue ou le voisin, Saint- Etienne ce n’est ni Paris ni Lyon. Et il y a d’autres facteurs à cette baisse de spectateurs. On pense aux huis clos qui spolient les abonnés, aux programmations le dimanche soir qui éloignent les supporters, aux erreurs qui ont déplacé des habitués des Snella et Paret supérieurs.
Et bien sûr il y a la pauvreté du spectacle, son manque d’intensité au delà de la qualité technique de l’équipe, l’absence de charisme supposé des joueurs, un sentiment d’éloignement avec les valeurs populaires de la ville. Cette impression vient du statut donné aux recrues de Gasset, soldats ou mercenaires (ce qu’ils ne sont pas dans l’âme), ayant pour mission de sauver le club. Les larmes de Boudebouz, autant que son but face à Rennes, ont entamé cette fausse image. La qualification pour la finale de la coupe, suivie d’un match courageux face à Bordeaux a renoué le lien. Encore quelques résultats et on oubliera le silence des présidents. On le souhaitera peut-être même. »
Didier BIGARD
Didier Bigard revient sur la qualification de l'ASSE pour la finale de la Coupe de France et évoque aussi le silence radio de ses deux présidents...
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