OM – ASSE : histoire d'une rivalité (1/2)

OM – ASSE : histoire d'une rivalité (1/2)
But ! Football Club
27 septembre 2014

Voici un récapitulatif des six meilleurs épisodes.

1er avril 1972 -ASSE 2-1 OM :

Le Chaudron se paye Carnus et Bosquier

Le passage de Georges Carnus et Bernard Bosquier de Saint-Etienne à Marseille est certainement l'affaire qui a exacerbé la rivalité entre les deux clubs. Tout se passe au printemps 1971. Alors qu'elle pointe à la 1ère place du championnat de France devant l'ambitieux OM de Marcel Leclerc, l'ASSE, qui reste sur quatre titres consécutifs, accueille les Girondins de Bordeaux pour le compte de la 31e journée. A ce moment-là de la saison, trois membres de sa ligne arrière arrivent en fin de contrat : Wladimir Durkovic, Bernard Bosquier et Georges Carnus. A cette époque, le contrat à temps vient tout juste d'àªtre adopté en France (auparavant, les joueurs étaient liés jusqu'à 35 ans à leur club) et les gros transferts sont très rares. Mais dans la semaine précédant la réception des Girondins, la rumeur enfle : Carnus et Bosquier pourraient passer chez l'ennemi ! D'ailleurs, “La Tribune-Le Progrès” titre dans son édition du 6 mai : “Razzia spectaculaire sur l'AS Saint-à‰tienne.Carnus (certain), Bosquier (probable) à Marseillela saison prochaine”. Ce coup de tonnerre dans le Forez est suivi d'un deuxième : Bordeaux s'impose 3-2 après avoir été mené 0-2 ! Le pauvre Carnus réalise une performance catastrophique et est fautif sur deux réalisations aquitaines.

Fatalement, la polémique éclate : les deux joueurs, accusés de trahison par Roger Rocher, n'ont plus la tàªte à Saint- Etienne et sont écartés du groupe. Perturbée, l'ASSE perd pied et voit l'OM la dépasser, s'adjugeant son premier titre depuis 23 ans. Mais la polémique ne désenfle pas, Marcel Leclerc et Roger Rocher s'affrontant régulièrement par voie de presse. Sur le terrain, Carnus et Bosquier vont vivre un enfer le 1er avril 1972 lors de leur retour à Geoffroy-Guichard sous le maillot de l'OM. A chaque prise de balle ou intervention, le gardien et le défenseur subissent une bronca des 31.999 supporters stéphanois présents dans le Chaudron. Une attitude que n'apprécient pas les Verts sur le terrain : pour montrer leur désaccord, ils quitteront le terrain au coup de sifflet final en compagnie de leurs ex-coéquipiers. L'ASSE s'impose 2-1 mais cela ne lui suffit pas pour repasser devant l'OM, qui s'adjuge un deuxième titre consécutif.

19 novembre 1972 – OM 3-1 ASSE :

Le “salut” de Keita à Rocher

Ravi du mauvais coup qu'il a joué à son ennemi intime Roger Rocher avec le duo Carnus-Bosquier, le président marseillais, Marcel Leclerc, se paye un nouveau Vert à l'été 1972 en la personne de Salif Keita. Soit ni plus ni moins que leur meilleur joueur. Fou de rage, le président stéphanois affirme que le Malien est intransférable. Sauf qu'une clause cachée dans le bail de l'attaquant permet à tout club de l'acheter à condition qu'il s'acquitte d'une somme de 10.000 francs (environ 1.500 euros) ! Leclerc est au courant pour cette clause et le 17 avril 1972, un chèque de ce montant parvient au siège de l'ASSE. Rocher porte alors l'affaire devant le Groupement, ancàªtre de la LFP. Se faisant, il reconnaà®t avoir fait signer à Salif Keita un contrat comportant une clause interdite par la réglementation en vigueur. En conséquence, les Verts sont sanctionnés d'une amende et le Malien écope le 19 mai de six mois de suspension. Passé durant l'été à l'OM, Keita fait sa rentrée le 19 novembre 1972 face à ”¦ l'ASSE ! Dans un Vélodrome chauffé à blanc, la Panthère noire réalise une prestation exceptionnelle, marquant deux des trois buts phocéens. Après le premier, il s'approche du banc de touche stéphanois où s'est assis Roger Rocher et le gratifie d'un bras d'honneur ! Cette première en fanfare ne connut pas de suite car l'OM abandonna son titre de champion à Nantes et Keita partit au bout d'un an, barré par le duo Skoblar – Magnusson (deux étrangers seulement pouvaient àªtre alignés à l'époque)”¦

3 mai 1975 – ASSE 2-1 OM :

La guerre Bereta – Rocher

Le samedi 3 mai 1975, Georges Bereta revient à Geoffroy-Guichard pour la première fois depuis son transfert à l'OM six mois plus tôt. Celui qui est né à quelque 500 mètres du Chaudron et a tout connu avec l'ASSE appréhende ce retour. Il faut dire que son transfert a fait l'effet d'une bombe dans le football franà§ais. Une de plus entre les deux clubs”¦ Pourtant, ce n'est pas le milieu de terrain qui a choisi de quitter le Forez : en proie à des soucis financiers, Roger Rocher négocie avec son homologue marseillais, Fernand Méric, pour le transfert de Bereta à l'OM à l'insu du joueur. Dépité, l'ailier quitte sa ville à contrecÅ“ur. Ce qui rend encore plus douloureux les sifflets du Chaudron lors de son retour”¦

Jérémy BECAM

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