OM – ASSE : histoire d'une rivalité (2/2)
Voici un récapitulatif des six meilleurs épisodes.
19 octobre 1991 – ASSE 1-0 OM :
Papin et la canette
Nous sommes le 19 octobre 1991 et les Verts reà§oivent Marseille. Les Olympiens arrivent à Geoffroy-Guichard devant une foule importante et bouillante. A sa sortie du bus, Jean-Pierre Papin s'effondre. Emmené aux urgences, il affirme avoir reà§u une canette sur la nuque. La rencontre se dispute malgré tout dans un climat houleux et l'ASSE l'emporte 1-0 sur un but de Didier Tholot. Sauf que les dirigeants marseillais ont porté réclamation pour n'avoir pas pu aligner leur futur Ballon d'Or. La Ligue leur donne raison et décide de faire rejouer le match le 29 janvier 1992. Papin est cette fois bien présent et ouvre màªme le score. Les Olympiens croient tenir les deux points de la victoire mais Christophe Deguerville égalise dans les derniers instants dans un Chaudron en fusion. Quelques années plus tard, lors de la saison 1998-99, les supporters verts accueilleront Papin avec une banderole devenue mythique : “JPP viens prendre ta canette.Une canette pour te rafraà®chir la g”¦”.
12 décembre 1999 – ASSE 5-1 OM :
Alex crucifie l'OM
Pour recevoir l'OM, Robert Nouzaret doit recomposer son attaque. José Aloisio et Nestor Subiat étant indisponibles, le Brésilien Alex est associé à Revelles à la pointe de l'attaque. De leur côté, les Marseillais traversent une mauvaise période. Les tensions entre l'entraà®neur, Rolland Courbis, et le président délégué, Yves Marchand, ont conduit à l'éviction du coach après une défaite face à la Lazio (0-2) en C1. Bernard Casoni l'a remplacé mais, sans expérience, il ne va pas réussir à gérer un groupe qui perd peu à peu pied. A Geoffroy-Guichard, face au promu stéphanois, les Marseillais vont vivre l'enfer. Dès la 5e minute, sur un centre de Revelles, Alex ouvre son compteur (1-0). Cinq minutes plus tard, Lionel Potillon double la mise (2-0). Le stade exulte. A la 21e, Alex marque de près et assomme les Marseillais. Les supporters provenà§aux, dépités, jettent boulons et barres de fer sur leurs homologues stéphanois. Des sièges volent sur la pelouse, des fumigènes sont échangés entre les deux camps. Le match est màªme interrompu. A la 29e minute, Alex reprend son festival. Pédron, d'un retourné acrobatique, lance Revelles sur l'aile droite qui centre pour le Brésilien. Ce dernier lobe Porato pour son troisième but de la soirée. 4-0 à la pause. La seconde mi-temps se joue sans les supporters marseillais, repartis. Sur une ouverture de Boudarène, Alex crucifie Porato de l'intérieur du droit (62e), inscrivant un historique quadruplé qu'il célèbre en imitant la Panthère stéphanoise. Cela faisait vingt ans que les Verts n'avaient plus battu l'OM à Geoffroy-Guichard !
17 octobre 2004 – OM 1-1 ASSE :
Koke au bout de la nuit
S'il y a bien un match au cours duquel l'OM a failli perdre son invincibilité face aux Verts, c'est celui-là ! En cette saison 2004-05, les Marseillais ont effectué un recrutement clinquant (Lizarazu, Pedretti, Bamogo”¦) pour faire oublier le départ de Didier Drogba. Mais la greffe ne prend pas et, très rapidement, l'équipe s'enfonce dans la morosité. Le promu stéphanois ne va pas spécialement mieux. Avec une seule victoire lors des neuf premières journées, il pointe à la 17e place. Au moment de se présenter au Vélodrome, il reste sur une défaite rageante à domicile dans le derby (3-2 après avoir mené 2-1 à la 85e). Pourtant, c'est lui qui va réussir la meilleure entame. Au quart d'heure de jeu, Pascal Feindouno ouvre le score d'un magnifique lob sur Fabien Barthez. Brouillons, les Marseillais ne parviennent pas à revenir au score et finissent par s'énerver, à l'image d'Abdoulaye Méà¯té, qui explose la lèvre de David Hellebuyck à l'heure de jeu. La blessure du milieu de terrain, à qui il faudra poser des points de suture, occasionne un long arràªt de jeu. Et c'est à cause (ou grâce) à cela que les Marseillais vont finir par égaliser, à la 96e, par Koke. L'entraà®neur stéphanois, Elie Baup, est fou de rage, ses joueurs également, qui crient au scandale. La Ligue, elle, annonce sur son site que le but de l'Olympien a été inscrit à la 89e”¦
Jérémy BECAM
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