Real Madrid - Inter Milan (3-2) : les Merengue refont le coup de la remontada aux Nerazzurri
Après avoir mené 2-0 à la demi-heure de jeu, les hommes de Zinédine Zidane se sont faits remonter par l'Inter Milan avant de trouver les ressources nécessaires pour l'emporter dans les dernières minutes. Un scénario habituel dans les années 80 face à ce même adversaire.
Les lecteurs les plus jeunes vont avoir l'impression d'être tombés dans une faille spatio-temporelle ou que le rédacteur a confondu les clubs. Mais non, on vous assure : il fut un temps où le Real Madrid s'appuyait davantage sur son centre de formation quand le FC Barcelone misait sur les stars, un temps où les Merengue jouaient mieux que les Blaugranas et où ce sont eux qui étaient sacrés tous les ans en Liga, ou presque. Ce temps, les années 80 a également vu naître le terme de "remontada", popularisé en France par le fabuleux Barça-PSG de 2017. Mais c'est bien le Real Madrid qui l'a mis à l'honneur, face à cet Inter Milan à qui il a encore fait des misères ce soir.
Entre 1981 et 1986, le Real Madrid et l'Inter Milan se sont affrontés à quatre reprises en six saisons. Pour autant de qualifications des Espagnols, les deux dernières étant marquées par des scénarios dingues. En ce temps, la "Quinta del Buitre" faisait régner la terreur au Bernabeu, quand les travées derrière les buts étaient encore debout et peuplées d'Ultra Sur qui bombardaient l'adversaire de projectiles divers. L'atmosphère intimidante qui y régnait a fait déjouer plus d'un adversaire, dont l'Inter, donc. En demi-finale de la Coupe de l'UEFA 1985, les Nerazzurri avaient remporté la manche aller 2-0 mais s'étaient inclinés 0-3 au retour. Un an plus tard, au même stade de la même compétition, ils avaient gagné 3-1 à San Siro mais en avaient pris cinq (1-5) au retour.
Cette malédiction de la remontada, l'Inter l'a encore subie ce soir. Mais sur 90 minutes. Les Madrilènes ont mené 2-0 grâce à Karim Benzema (25e) et au 100e but de Sergio Ramos au Real (33e), l'Inter est revenu grâce à Lautaro (35e) et Perisic (68e) mais, faute d'avoir su tuer le match, le géant lombard s'est fait encorner par le taureau espagnol (Rodrygo, 80e). Le Real est éternel. Quelle que soit l'époque, il parvient toujours à se surpasser en Europe. Si ça pouvait inspirer les clubs français, notamment l'OM…
EL CRACK 😎 "100 goles de Ramos con el Madrid. Un lateral que luego fue central, que sólo empezó a tirar penaltis (de manera infalible) con la marcha de CR7, muchos de los cuales imprescindibles en la historia del club" https://t.co/jiAsP144Wapic.twitter.com/X2AznfuxCc