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par Raphaël Nouet
IN MEMORIAM

Equipe de France - les histoires les plus désolantes : 1924, l'ambassadeur saoule les Bleus, qui se font étriller par la Suisse

Vous connaissez déjà tout des héros de la campagne de Suède en 1958, de Séville 1982, Guadalajara 1986, des triomphes de 1984, 1998, 2000 et 2018. Mais l'histoire de l'équipe de France, ça a longtemps été la lose incarnée, celle d'un mélange de manque de professionnalisme évident et de mauvais choix incroyables. Voici le septième de dix exemples parlants.

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Ce mercredi, la France jouait un match quasiment pour du beurre face à la Tunisie, assurée qu'elle était de jouer les 8es de finale de la Coupe du monde après ses deux succès inauguraux. La routine pour les jeunes générations, un exploit toujours considéré comme tel par les plus anciens, qui ont vécu les humiliations à répétition, voire même les non-qualifications pour les plus grands tournois. Mais il y a toujours pire. Et s'il y a des centenaires parmi les supporters des Bleus, ils pourraient raconter à quel point notre sélection était nulle dans l'entre-deux guerres. C'est bien simple, plus de la moitié des matches racontés dans cette chronique remontent aux années 20, quand le football français n'était pas encore professionnel et que ses soi-disant meilleurs représentants faisaient absolument n'importe quoi avant les matches. Comme le samedi 22 mars 1924.

Les Bleus gagnent la bataille du buffet, pas celle du terrain...

Ce jour-là, une délégation française est partie de Paris pour rejoindre Genève, où elle doit jouer un match amical contre la Suisse le lendemain. Mais avant cela, elle est reçue le samedi soir par l'ambassadeur de France dans la confédération helvétique. Un grand buffet est organisé avec les représentants des deux nations ainsi que des élus locaux. Témoin de ce moment, l'ancien international Gaston Barreau, présent dans le staff des Tricolores à cette époque, raconte avec amusement à France Football en 1948 que ce soir-là, les Français ont fait honneur à leur réputation : ils ont dévasté le buffet et vidé tous les verres leur ayant été tendus ! Les Suisses, eux, victimes de leur rigueur germanique, sont restés bien sages, n'abusant pas des bonnes choses.

C'est véritablement raconté de la sorte 24 ans après les faits. En gros, la France a remporté la bataille du buffet. Le problème, c'est que le lendemain, au stade des Charmilles de Genève, c'est la Suisse qui a gagné le seul match qui comptait : 3-0, score sans appel, avec deux buts inscrits en une minute, d'entrée (8e et 9e), contre des adversaires qui avaient à la fois mal à la tête et au ventre ! En 1924 comme en 2022 (ou en 2021 à l'Euro...), prendre une gifle face à la Suisse, pays sept fois moins peuplé, constitue une faute professionnelle, même pour des amateurs. Mais à l'époque, les Français avaient une façon bien à eux d'appréhender le football. Heureusement, les choses ont bien changé. Pour une fois, on peut certifier que ce n'était pas mieux avant...

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Pour résumer

Vous connaissez déjà tout des héros de la campagne de Suède en 1958, de Séville 1982, Guadalajara 1986, des triomphes de 1984, 1998, 2000 et 2018. Mais l'histoire de l'équipe de France, ça a longtemps été la lose incarnée, celle d'un mélange de manque de professionnalisme évident et de mauvais choix incroyables. Voici le septième de dix exemples parlants.

Raphaël Nouet
Rédacteur
Raphaël Nouet

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