LOSC – L'oeil de Denis Balbir : « Les Dogues ne sont pas loin du désastre »

Notre consultant est vraiment très inquiet pour le LOSC et Christophe Galtier.

« Après cette défaite du LOSC sur sa pelouse face au SCO Angers (1-2), un concurrent direct au maintien, comment ne pas être inquiet ? Les Dogues sont 19e et relégables. Encore une fois, ils ont subi la loi d'un adversaire jouant sa survie. Après être revenu au score, comment est-ce possible de céder une seconde fois ? Lille souffre, ses soucis extrasportifs et la peur que cela engendre n'arrange rien. On en est vraiment à craindre pour la viabilité du club quand on voit que tout le monde, de Marcelo Bielsa à l'ASSE, réclament de l'argent à Gérard Lopez. Sportivement, même s'ils ne le disent pas, les joueurs y pensent forcément. Même les concurrents directs commencent à regarder du côté de la DNCG, voire si une éventuelle rétrogradation administrative des Dogues ne pourrait pas les sauver. C'est quand même fou qu'on en soit là...

« Perdre un match à six points, c'est catastrophique »

Sportivement, on n'est pas loin du désastre et c'est à peine compréhensible. Quand on voit l'effectif de Lille et celui d'un club comme Nantes, je ne vois pas d'énormes différences sur le papier. Autant cet équipe, de par la qualité des joueurs qui la composent, peut laisser entrevoir de vrais motifs d'espoir, autant sa manière de s'écrouler sur certains matches est vraiment étonnante. Perdre dans un match à six points quand on est dans la situation de Lille, c'est quand même assez catastrophique. Christophe Galtier doit vraiment se demander dans quelle galère il est allé se fourrer.

« L'équation n'est pas simple pour Christophe Galtier »

En 2009, quand il avait repris les rênes de l'ASSE pour une mission commando, Christophe Galtier était arrivé dans une situation sportive et économique délicate mais je me demande si ce n'est pas pire à Lille. Il a mis les pieds dans un club avec énormément de problèmes. Les avait-il cerné au départ ou avait-il pensé qu'avec l'effectif qu'il avait il pouvait tenter une remontée « à la Rennaise » pour finir à un classement honorable ? Toujours est-il que ça ne marche pas. Christophe Galtier doit trouver une solution mais, contrairement au Saint-Etienne de 2009-2010 où il était déjà présent en tant qu'adjoint, il connait moins bien l'effectif à sa disposition, moins bien les clans en place avec les Sud-Américains, etc. L'équation n'est pas simple. »

Recueilli par Alexandre CORBOZ