Équipe de France : Zidane, Valls, supporters... Didier Deschamps se confie

Extraits.

Zidane pourrait le remplacer à la tête des Bleus

Zinédine Zidane aura-t-il la même carrière comme entraîneur que celle qu’il a connue en tant que joueur ? Didier Deschamps aimerait bien. « C’est tout le mal que je lui souhaite, mais cela va être difficile, a-t-il souri. On m’avait posé la même question à mes débuts et comme on a quand même gagné pas mal de titres ensemble… Cela dépend aussi de quelle équipe vous coachez. Quand je l’ai croisé, je lui ai dit : ‘Bienvenue dans le monde des fadas.’ Mais il est au Real, il connaît bien, c’est son club, sa maison. Avoir l’opportunité de l’entraîner pour sa première expérience, il y a pire. Maintenant, il est Zizou l’entraîneur. Il sera encensé, critiqué aussi et, comme les autres, jugé sur les résultats. Si je le vois à la tête des Bleus ? J’ai pris la place de quelqu’un, celle de Laurent Blanc. Il y en aura un autre après moi. Zizou est très attaché à l’équipe de France. A un moment ou à un autre, il voudra et il aura la possibilité d’être le sélectionneur des Bleus. »

Les politiques doivent rester à leur place 

Recadré par la classe politique dans l’affaire de la sextape, notamment par le Premier Ministre Manuel Valls, Deschamps assure avoir entendu le message mais il est assez grand pour savoir ce qu’il a à faire. « L’affaire de la sex-tape, je m’en serais bien passé ! J’ai fait le choix en novembre de ne sélectionner aucun des deux joueurs car il y avait beaucoup d’agitation judiciaire et médiatique. J’ai voulu protéger le groupe. Imaginez que Mathieu Valbuena, en plein stage, soit convoqué par la justice pour être entendu, explique-t-il. Après, ma liberté de choix est totale. Mais je ne vis pas dans mon monde. Chacun peut donner son avis. Même les politiques, même si, moi, je ne me mêle pas de leurs décisions. Ce principe sera valable tant que je serai dans le monde du sport. Je lis, j’entends, j’écoute. Mais je choisis et j’assume. »

Les gens sont-ils encore de vrais supporters ?

Depuis sa création, le Stade de France n’est pas réputé pour drainer de « vrais supporters » mais Deschamps aimerait pourtant retrouver le côté champêtre des fans qui viennent au stade pour s’amuser et mettre de l’ambiance. En 1998, déjà, il avait même dit que les vrais supporters n’étaient pas au stade à cause du prix des places. Et aujourd’hui ? « Certainement. Même si c’est joli le costume-cravate, je préférais, en 1998, voir des gens habillés aux couleurs de leur équipe. Malheureusement, le stade n’est plus accessible à tous. Les places sont limitées et onéreuses », souffle-t-il.