par julien.demets

FIFA : Platini, les sanctions, Sarkozy, le Qatar... Sepp Blatter lâche ses vérités !

Condamné à huit ans de suspension lundi, tout comme Michel Platini, l'actuel président de la FIFA Sepp Blatter s'est défendu dans les colonnes du Monde.

Condamné à huit ans de suspension lundi, tout comme Michel Platini, l'actuel président de la FIFA Sepp Blatter s'est défendu dans les colonnes du Monde. Le dirigeant suisse laisse entendre que le comité d'éthique de l'instance a subi les pressions du Prince Ali, l'un des candidats à sa succession. Blatter assure par ailleurs que l'ancien numéro 10 des Bleus n'a rien à se reprocher.

Sa suspension de huit ans

"On ne peut pas laisser ce qui a été dit dans ce document – qui n’est pas encore la motivation totale ou complète de cette suspension –, dans lequel on met en cause la probité de deux personnalités du football. Le comité d’éthique a dit qu’il n’y avait jamais eu un accord oral entre M. Blatter et Platini (sur le versement d'1,8 million d'euros à ce dernier en février 2011). Ça veut dire que nous sommes des gens qui n’ont pas de parole. On nous traite de menteurs. Ça fait mal. C’est comme à l’école primaire quand on traite quelqu’un de menteur. Cela fait déjà mal. Mais à mon âge… Je suis certain que Michel partage ce sentiment. On nous a interrogés séparément et la décision a été prise sans qu’on prenne en compte nos paroles. Ça, c’est méchant."

Michel Platini, un "homme honnête"

"Si je l'avais en face de moi, je dirais à Michel : 'Tu vois, on était trop forts pour eux. On veut nous enlever tous les deux en même temps.' On n’a pas toujours eu les mêmes idées mais je le répète : monsieur Platini est un homme honnête."

Des pressions d'un autre candidat ?

"Dans le contexte actuel, il est plus logique qu’on attaque celui qui est en pleine carrière que celui qui est à la fin de sa carrière. Alors qui est derrière ? Je sais que Platini a fortement touché – et ça, il le sait lui aussi – un des candidats à la présidentielle, qu’il avait utilisé dans un premier temps pour rassembler les voix européennes. Je parle du prince Ali. Mais quelle influence peut avoir le prince Ali dans toute cette opération ? Je ne sais pas. Je partage cette approche que c’est plus contre Platini que contre moi. Pour moi, cela ne sert plus à rien. En début d’année, j’aurai 80 ans. On ne va pas me suspendre à vie…"

Platini, Sarkozy et le Qatar

"La rupture politique avec Platini fait suite à une surprise. Cette surprise, c’était son changement d’attitude concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était une intervention, ou une recommandation – pour ne pas dire un terme trop fort – politique. Toutes les Coupes du monde ont été attribuées car il y a eu un ou des pays politiquement plus forts que d’autres. Et il y avait des alignements pour faire pencher la balance. Ce ne sont pas les rapports d’inspection qui font pencher la balance. Il est certain que l’intervention, la recommandation, du président français de l’époque à Michel ont eu une influence sur la victoire finale du Qatar.

Les prochains recours

Je vais lutter pour moi, à titre personnel. Je suis sûr que les fédérations nationales vont interpeller cette commission d’éthique lors du congrès. Dans le règlement d’éthique de la FIFA, il est dit que la chambre d’investigation du comité d’éthique doit prouver ses accusations. On doit prouver les fautes. Or, on dit maintenant : 'C’est vous qui devez le prouver.' C’est le contraire du principe de justice. (...) S'il le faut, j’irai jusque devant la justice suisse, qui doit défendre ses 'sujets' suisses. Présenter ce dossier de telle manière…"

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Pour résumer

Condamné à huit ans de suspension lundi, tout comme Michel Platini, l'actuel président de la FIFA Sepp Blatter s'est défendu dans les colonnes du Monde.

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