par Laurent HESS

ASSE : 5 bonnes raisons d’installer le 3-5-2

Jean-Louis Gasset a varié les dispositifs lors de la première partie de saison.

Mais le coach des Verts a mis en place un 3-5-2, lors des derniers matches, sur lequel il pourrait s’appuyer davantage en 2019. 

Des ailiers peu performants

Lors de cette première partie de saison, l’ASSE a essentiellement évolué en 4-2-3-1. C’est un système offensif, qui donne la part belle aux ailiers. Mais les ailiers, chez les Verts, n’ont pas été de franches satisfactions cette première partie de saison. Ni Romain Hamouma ni Yannis Salibur ni Kévin Monnet-Paquet n’ont flambé. Le jeune Arnaud Nordin a montré ses qualités à certaines de ses entrées en jeu mais de là à ce que les autres ailiers de l’effectif et lui puissent être considérés comme de vrais titulaires… D’ailleurs, c’est Loïs Diony qui a occupé le poste d’ailier gauche la plupart du temps, lui qui est plus à l’aise dans un rôle de second attaquant.

Diony, Kolo, Perrin dans leur meilleur rôle

Le 3-5-2 permet à Diony d’évoluer dans son meilleur rôle. Il lui offre plus d’espaces, lui qui aime les dévorer. Aux côtés de Wahbi Khazri, avec Rémy Cabella en meneur de jeu, l’ancien dijonnais peut exploiter au mieux ses qualités. C’est également le cas pour Timothée Kolodziejczak, à qui le poste d’axial gauche va comme un gant. A Nice (1-1), Loïc Perrin a également montré, dès son match de reprise, qu’il pouvait être très performant au cœur d’une défense à trois. Dans l’entretien qu’il nous a accordé cette semaine, le capitaine des Verts ne cache pas qu’il apprécie particulièrement ce poste. A 33 ans, c’est peut-être ici qu’est son avenir, et William Saliba a montré de belles aptitudes comme axial droit, à l’Allianz Riviera, alors qu’il avait un client dans sa zone avec Allan Saint-Maximin.

Dans les couloirs, Gasset a les joueurs pour ce système

Avec le retour de Neven Subotic, c’est sans doute le Serbe qui s’installera en « libéro », avec Perrin à sa droite et « Kolo » à sa gauche. Mathieu Debuchy avait montré à Lyon (0-1) qu’il pouvait également jouer dans l’axe, dans une défense à trois. Pour animer les couloirs, entre Debuchy, Gabriel Silva, Kévin Monnet-Paquet et Pierre-Yves Polomat, Gasset ne manque pas de solutions. Et ce rôle de piston, à droite, est d’ailleurs aujourd’hui celui qui met sans doute le mieux en valeur les qualités de « KMP », buteur et passeur décisif lors du dernier match face à Dijon (3-0).

Le calendrier se prête à installer une défense à trois,

et la charnière Perrin-Subotic a montré ses limites

Le 3-5-2 offre un meilleur équilibre, une meilleure assise, sans être plus défensif pour autant. On a vu à Lyon (0-1), comme à Nice (1-1), et même à Paris (0-4) en première mi-temps, que l’ASSE s’était créée pas mal d’occasions. Le dispositif a aussi l’avantage de ne rien changer à ce qui fonctionne le mieux à l’ASSE depuis près d’un an, à savoir le duo M’Vila-Selnaes au milieu. Mieux : avec la présence de trois défenseurs centraux derrière lui au lieu de deux, Selnaes peut encore plus se projeter. Enfin, si l’on peut logiquement se demander pourquoi Gasset changerait son dispositif à domicile alors que l’équipe est invaincue à Geoffroy-Guichard où elle n’a perdu qu’un match en 2018, face à Bordeaux (1-3), en avril dernier, la lecture du calendrier de la deuxième partie de saison incite à laisser tomber le 4-2-3-1 pour le 3-5-2, avec Lyon, Marseille, Paris, Lille, Montpellier, Nice et Bordeaux qui vont se présenter dans le Chaudron. La charnière Perrin-Subotic a montré ses limites en début de saison, sans trop de conséquences. Mais il faut en tirer les conclusions.

Laurent HESS

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Pour résumer

Jean-Louis Gasset a varié les dispositifs lors de la première partie de saison mais le 3-5-2, des derniers matches a bien fonctionné...

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Rédacteur
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