par julien.perez

ASSE : comment les Verts améliorent la formation

Le co-président de l’AS Saint-Étienne Bernard Caïazzo a livré sa formule pour que le centre de formation des Verts intègre le Top 5 français.

Il préconise notamment le modèle allemand.Dans L’Équipe dimanche dernier, Bernard Caiazzo a évoqué ce qui, pour lui, était essentiel à la progression de l’A.S.Saint-Etienne. Pour le président du conseil de surveillance des Verts, le fait de « toujours innover » et de regarder ce qui se fait ailleurs est un vrai gage d’intelligence. Une culture qui est aussi celle de Christophe Galtier et qui commence petit à petit à arriver au sein du centre de formation de L’Etrat. « Cette culture de recherche et développement a envahi le centre de formation », note le dirigeant. De là à faire de l’A.S.Saint-Etienne un centre de formation du Top 5 français ? « C’est discutable, il faut être capable de ne pas pratiquer la monoculture en termes de profils et d’avoir aussi une ouverture vers l’étranger. Souvenons-nous de Bauthéac et Pastore ».

Le centre s’est déjà ouvert à l’international  

Les exemples sont nombreux pour ces joueurs en lesquels l’A.S.S.E. n’a pas cru et qui ont fait carrière hors du Forez. Caiazzo aurait aussi pu citer Sylvain Armand ou Fredy Guarin, transféré deux ans après son arrivée chez les Verts à Porto, pour 1 M€ seulement, après avoir très peu joué, ou encore l’Argentin Ignacio Piatti. Difficile aussi de contredire Caiazzo sur l’incapacité du club à former de bons attaquants. Hormis Allan Saint-Maximin, transféré cet été à Monaco pour 5 M€, depuis Bafé Gomis et Emmanuel Rivière, seuls Kevin Mayi et Idriss Saadi ont pu signer un premier contrat professionnel, sans avoir jamais vraiment pu gagner la confiance de Christophe Galtier, comme Saint-Maximin. Et ces dernières années, nombre de jeunes sous contrat professionnel n’ont pas réussi à gagner leur place en équipe première, à l’instar de Maxence Chapuis, Frédéric Injai, Jerrold Nyemeck, Karl Madianga ou encore Nathan Dekoké. Cela avait aussi été le cas pour les derniers joueurs arrivés des filières africaines du club, au Sénégal et au Burkina Faso : Maodomalick Faye, Sidy Sagna, Boubacar Mansaly, Pape Coulibaly, Germain Sanou. Cette filière laisse place depuis deux ans à une tendance. Désireuse de s’ouvrir à l’internationale, l’A.S.S.E. n’hésite pas à tenter des coups à moindre prix en faisant venir de jeunes étrangers de divers horizons. Parmi eux, le Norvégien Birkelund et le Chinois Baixu sont vite repartis. Mais le club fonde beaucoup d’espoirs sur trois jeunes arrivés cet été : le Lituanien Virksas, conseillé par Christian Larièpe, un ancien de la maison verte, et les Cap-Verdiens Pinheiro et Rocha Santos.

Plusieurs internationaux étrangers chez les jeunes

Outre ces trois nouveaux joueurs, l’A.S.S.E. compte d’autres jeunes étrangers qui sont internationaux dans leur pays. C’est le cas du milieu bosnien Cazim Suljic, de l’attaquant guinéen Augustin Bangoura, actuellement à la Coupe du monde U17, du Burkinabé Assim Traoré et des Ivoiriens Axel Kacou et Habib Maïga qui ont disputé le Tournoi international Espoirs de Toulon cet été. Les dirigeants donnent de plus en plus de moyens au responsable du recrutement des jeunes, Gérard Fernandez, pour faire son marché, et la cellule de recrutement s’est étoffée cet été avec l’arrivée de Lilian Compan, qui prospecte dans le Sud-Est, lui qui est installé à Cannes. Et ce sans oublier les infrastructures, puisque le club a investi récemment sur un nouveau terrain synthétique et qu’une tribune est actuellement en construction pour permettre un meilleur accueil sur le terrain Aimé Jacquet de L’Etrat, où évolue notamment la réserve. Enfin, dans son désir de s’ouvrir à l’étranger, l’A.S.S.E. n’oublie pas non plus les filières locales. Ainsi, suivant le modèle allemand, les dirigeants, qui étaient allés visiter les centres de Leverkusen, Dortmund et Mönchengladbach l’an dernier, ont aussi repensé l’école de foot, avec l’objectif de voire éclore plus de jeunes du cru, plus de Perrin et de Ghoulam. Une politique que la victoire des U11 au tournoi de l’Olympique de Saint-Etienne, en septembre, ne peut qu’encourager.Laurent HESS, correspondant à Saint-Etienne.une_dnipro

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Le co-président de l’AS Saint-Étienne Bernard Caïazzo a livré sa formule pour que le centre de formation des Verts intègre le Top 5 français.

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