par Laurent HESS

ASSE - Débat : Jean-Louis Gasset doit-il davantage puiser dans le centre de formation ?

Le débat de la semaine concerne la politique de l'ASSE et son centre de formation.

Nos journalistes Laurent Hess et Benjamin Danet partagent leur point de vue.

BIEN SUR !

« Je suis toujours content de voir des jeunes lancés dans le grand bain, à condition bien sûr qu’ils aient le niveau. Ces dernières saisons, hormis Saint-Maximin et Bamba, voire Pierre-Gabriel, l’ASSE n’a lancé personne. Et pour trouver trace d’un jeune du centre qui a été titulaire au moins une saison avant de partir, il faut remonter à l’époque de Guilavogui, Ghoulam et Zouma. Gueye a ouvert la voie en égalisant à Strasbourg, et d’autres attendent leur heure. Camara va s’installer dans la rotation, c’est une certitude, et je suis convaincu aussi que Saliba ne mettra pas 107 ans avant de s’imposer. Benkhedim et Bajic sont promis eux aussi à un très bel avenir. Ils sont internationaux chez les jeunes, comme Nordin, comme Abi, comme l’a été Panos et comme le sont Rocha Santos et Vagner avec le Cap Vert. Quand je vois Vagner faire un triplé à Nîmes et le match de Monnet-Paquet à Montpellier… Lancer des jeunes correspond aussi à un besoin pour l’ASSE, en manque de joueurs bankables. Cette politique que veut remettre le club au goût du jour, c’est ce qui avait fait son succès dans les années 70 : des jeunes entourés par des joueurs de niveau international. Un retour aux sources, aux valeurs historiques des Verts, dont je me réjouis. Et qui me rend optimiste pour l’avenir.»

Laurent HESS

NON

« Un petit but, il y a dix jours, et voilà que l'ASSE est soudainement redevenue le club phare de la formation. Avec un certain Makhtar Gueye, sauveur de la maison verte en toute fin de rencontre, sur le terrain du Racing Club de Strasbourg. On s'en félicite, bien entendu, mais il faut tout de même se garder de tout triomphalisme et, surtout, de toute  certitude pour les prochains mois. Car si on ne reviendra pas, trop douloureux sans doute, sur la faiblesse de notre centre de formation depuis des lustres, surtout lorsqu'on compare avec un club voisin..., on a beaucoup de mal à imaginer que Jean-Louis Gasset puisse, une seule seconde, imaginer la saison à venir avec de jeunes titulaires. Pour une raison aussi simple qu'évidente : ils n'ont pas le niveau. Ainsi, et on a beau chercher, on ne voit guère un cadre actuel être envoyé sur le banc de touche en raison de la concurrence. Ni devant, ni derrière, et encore moins au milieu de terrain. Seule et unique possibilité, les blessures, qui conduiront peut-être le coach à opérer certains choix au cours de l'exercice 2018-2019. Il est une évidence que l'ASSE a pris beaucoup trop de retard dans sa politique de formation. Kurt Zouma, Faouzi Ghoulam, Allan Saint-Maximin, c'est (déjà) loin et on aimerait bien que la succession pointe le bout de son nez. L'effectif actuel de la réserve, voir certains éléments aujourd'hui convoqués dans le groupe pro (Saliba, Camara, Gueye, Abi), c'est en effet prometteur. Mais sans trop de garanties. Et dans le football moderne, pour composer un effectif digne de ce nom, il en faut. »

Benjamin DANET

 

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Pour résumer

Le débat de la semaine concerne la politique de l'ASSE et son centre de formation. Nos journalistes Laurent Hess et Benjamin Danet partagent leur point de vue.

Laurent HESS
Rédacteur
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