par julien.perez

ASSE - L'analyse de Laurent Hess : « Des Verts renversants »

Longtemps menés par la lanterne rouge messine, les Verts ont fini par s’imposer grâce à un dernier quart d’heure de folie, quand Oscar Garcia s’est enfin décidé à mettre une équipe plus offensive sur le terrain.

Longtemps menés par la lanterne rouge messine, les Verts ont fini par s’imposer grâce à un dernier quart d’heure de folie, quand Oscar Garcia s’est enfin décidé à mettre une équipe plus offensive sur le terrain. A méditer avant Montpellier.

On se posait beaucoup de questions avant la venue de Metz samedi soir. L’absence de Perrin, celles de Pierre-Gabriel et de Hernani, la mise à l’écart de Bamba : ce match-là ne sentait pas très bon, surtout que les précédents avaient été inquiétants, en particulier celui perdu à Troyes juste avant la trêve imposée par le calendrier international. Des questions, on s’en pose encore après le match, notamment celles-là : comment l’ASSE a-t-elle bien pu remonter à la 3e place de la L1 samedi soir ? Comment cette équipe peut-elle être si bien classée vu la pauvreté de son jeu, et comment a-t-elle fait pour renverser la partie contre Metz ? A la 74e minute, il y avait encore 1-0 pour les Messins. Mais Cohade est sorti, Monnet-Paquet a remplacé Diousse, les Verts sont passés en 4-2-3-1 et ils se sont enfin mis à mieux jouer, à acculer de plus en plus une défense lorraine qui a fini par craquer, trois fois plutôt qu’une. « Le public nous a sifflés à la pause, mais  moi j'aurais sifflé dès la première minute, a commenté Bryan Dabo. Notre première mi-temps a été insipide. On a manqué de mordant mais après, on s'est fait des bisous. On s'est dit nos quatre vérités dans le vestiaire et on est passé d'un 4-3-3 à un 4-2-3-1. Ce changement tactique nous a très, très bien réussis. »

Diony sifflé, Söderlund décisif

Pendant plus d’une heure, l’ASSE a pourtant proposé une bouillie de football. Cela lui a valu les sifflets nourris du Chaudron à la mi-temps. Diony, toujours à la recherche de son premier but, a eu droit à une bronca à son remplacement par Söderlund, et le Norvégien a montré tellement plus de choses que l’ancien Dijonnais, en si peu de temps, que l’on se demande comment Garcia pourrait ne pas l’aligner dès le coup d’envoi vendredi contre Montpellier. L’Espagnol l’aura noté : c’est avec quatre joueurs à vocation offensive sur le terrain que l’ASSE a renversé les Messins. A domicile, face à la lanterne rouge du championnat qui n’avait inscrit que 3 buts en 8 journées, comment ne pas déplorer que le successeur de Galtier ait aligné au coup d’envoi le trio Pajot-Dabo-Diousse ? Pour produire du jeu, il y aura mieux à faire vendredi contre Montpellier. Tous deux remplacés, Diony et Diousse, les recrues les plus chères de l’été forézien, n’ont pas marqué des points. Leurs débuts sont vraiment laborieux. Ceux de l’équipe le sont aussi mais le classement est là, et même s’il est en trompe l’œil pour l’instant, on veut bien croire que cette ASSE version 2017-18 va progresser. Elle ne peut que progresser vu ce qu’elle propose, entre les relances à l’emporte pièce de sa défense, les centres ratés de ses latéraux, le déchet technique de tous, hormis Cabella, le manque de liant de son jeu, d’automatismes. Par contre, on n’enlèvera pas à cette équipe qu’elle a du cœur et qu’elle ne lâche rien. Cela lui permet de naviguer dans des eaux confortables. C’est déjà ça, mais on attend mieux, et on se contenterait volontiers de voir les Verts débuter leur match contre Montpellier comme ils ont fini celui face à Metz, en se ruant à l’attaque, quitte à balancer sur Söderlund. Le dernier quart d’heure valait à lui seul le déplacement samedi soir. Mais si l’ASSE pouvait commencer à jouer un peu plus tôt vendredi…

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Pour résumer

Longtemps menés par le FC Metz, les Verts ont fini par s’imposer grâce à un dernier quart d’heure de folie. A méditer avant Montpellier.

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