par julien.demets

ASSE - Ligue Europa : le bon, la brute, le truand... Tout savoir sur l'AEK Athènes

Pour leur entrée en lice en Europa League, les Verts ont hérité d’un des pires tirages possibles : l’AEK Athènes, grand nom du football grec.

Disons-le clairement : l’AEK Athènes n’est plus le grand club qu’il a été par le passé. Onze fois champions de Grèce et quinze fois vainqueurs de la Coupe, les Jaune et Noir, absents de la scène européenne depuis cinq ans maintenant, sortent tout juste d’une faillite qui les a vus repartir de Troisième division en 2013-14. C’est d’ailleurs ce qui explique leur faible coefficient UEFA actuel. Le temps dispendieux des Rivaldo, Gudjohnsen ou Juanfran est très loin mais, comme tout grand club, l’AEK a fini par revenir au sommet.

Lors de ses deux saisons passées dans les divisions inférieures, il n’a perdu qu’un seul match de championnat, validant avec aisance son retour dans l’élite. Après une saison régulière 2015-16 conclue à la 3e place, à 31 points du champion, l’Olympiakos, le demi-finaliste de la Coupe de l’UEFA 1976-77 a également fini 3e (sur quatre) des play-offs mais remporté la Coupe de Grèce, arrachant ainsi son billet pour l’Europe dès son retour dans l’élite.

Pas une qualification face à un club français en neuf tentatives !

C’est donc une équipe en confiance avec un solide passé européen (198 matches) que les Verts s’apprêtent à défier pour la première fois. Une équipe qui a cependant souvent réussi aux Français. Atomisé par l’AS Monaco pour ses débuts européens (8-3 sur l’ensemble des deux matches en 1963-64), l’AEK a également été éliminé par l’OM (1989-90), l’ASM encore (en 1993-94, 1999-2000 et 2003-04), le PSG (1996-97 et 2006-07) et Lille (2004-05 et 2006-07). Un bon présage, donc, pour l’ASSE. puisque les Hellènes ne sont jamais sortis vainqueurs d’une double confrontation face à des pensionnaires de Ligue 1. Il ne faudrait pas que la bande à Christophe Galtier mette fin à cette belle série… Premier acte le 28 juillet dans le Chaudron.

Le chiffre : 1

En 17 matches européens face à un club de Ligue 1, l’AEK ne s’est imposé qu’une seule fois. C’était le 1er novembre 2006 en Ligue des champions face au LOSC (1-0, but de Liberopoulos). Un résultat qui n’avait pas empêché les Dogues de finir 2es de leur groupe et de se qualifier pour les 8es de finale au détriment des Grecs.

Le onze-type :

Anestis - Galo, Chygrynskiy, Tzanetopoulos (ou Kolovetsios), Didac – Simoes, Johansson – Vargas, Mantalos (cap.), Barbosa – Aravidis (ou H.Almeida).

Le coach : Temur Ketsbaia (48 ans)

Si Christophe Galtier aurait pu trouver sur sa route un autre Français en la personne de Philippe Montanier, longtemps pressenti pour le poste, c’est finalement sur le Géorgien Temur Ketsbaia que s’est arrêté le choix des dirigeants de l’AEK pour reprendre l’équipe à l’intersaison. L’ex-milieu de terrain du club a quand même quelques références puisqu’il a déjà dirigé l’Anorthosis Famagouste (2004-09), l’Olympiakos (2009), la sélection de Géorgie (2009-14) et l’APOEL Nicosie (2015-16).

Le bon : Petros Mantalos (meneur de jeu, 24 ans)

On aurait pu citer l’ailier vénézuélien Ronald Vargas ou l’attaquant Christos Aravidis, devenu international grec après sa belle saison 2015-16 mais le capitaine et maître à jouer Petros Mantalos nous a semblé plus approprié. S’il n’a pas spécialement brillé en championnat et lors des play-offs (29 apparitions, 2 buts, 7 passes décisives), le milieu de 24 ans a été l’un des grands artisans de la victoire en Coupe de Grèce (4 buts, 2 passes en 7 matches), premier titre de l’AEK depuis 2011. Formé au Skoda Xanthi, Mantalos est arrivé chez les Jaune et Noir en 2014. Il est l’une des valeurs montantes du football grec (7 capes). Un vrai joueur de coup(es) et donc forcément un danger pour les Verts.

La brute : Helder Barbosa (ailier gauche, 29 ans)

Au sein d’une équipe de l’AEK plutôt joueuse et pas franchement habituée à “cartonner”, l’international portugais (1 cape) détonne. S’il a des statistiques très intéressantes pour une première année en Grèce (9 buts, 5 passes décisives en 34 apparitions toutes compétitions confondues), l’ancien joueur du FC Porto, d’Almeria et de Braga s’est également distingué auprès des arbitres avec dix cartons jaunes et un rouge qui a flingué une partie de ses play-offs (deux matches de suspension).

Le truand : Dmytro Chygrynskiy (défenseur, 29 ans)

Arrivé du FC Dnipropetrovsk cet été, le stoppeur aux 29 capes avec l’Ukraine est ce que l’on peut appeler un braqueur de banque. Son histoire restera éternellement liée au FC Barcelone dont il est considéré comme l’un des flops les plus retentissants. Acheté à l’été 2009 au Shakhtar Donetsk pour 25 M€, il n’est resté qu’une saison en Catalogne (15 apparitions) avant d’être réexpédié à l’envoyeur pour 15 M€…

Alexandre CORBOZ

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Pour résumer

Pour leur entrée en lice en Europa League, les Verts ont hérité d’un des pires tirages possibles : l’AEK Athènes, grand nom du football grec.

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