par julien.perez

ASSE : Oscar Garcia va-t-il enfin trouver la clé ? 

Battue par Montpellier (0-1), l’ASSE a longtemps donné l’impression d’être perdue sur le terrain.

Le coaching d’Oscar Garcia a à nouveau interpellé, y compris dans son vestiaire. 

L’ASSE pouvait s’installer provisoirement à la 2e place de la L1 vendredi soir en cas de victoire contre Montpellier. La tâche s’annonçait compliquée face à une équipe qui restait sur deux succès (Troyes, Nice) et deux nuls (Monaco, Paris), et elle l’a encore plus été quand les Verts se sont retrouvés menés suite à un but de MBenza consécutif à un relâchement défensif. On jouait depuis 21 minutes mais il a fallu attendre la 62e pour que Lecomte, sauvé par sa barre sur une tête de Pajot, soit inquiété, puis la 86e pour qu’il réalise son premier arrêt, sur une tentative de lob de Cabella. Hormis ces deux occasions, les Verts n’ont pas été dangereux, ou si peu. Pourtant, à la fin du match, Oscar Garcia est venu expliquer aux journalistes qu’il avait apprécié le mental de son équipe et qu’elle ne méritait pas de perdre. “On a eu sept ou huit occasions franches mais on n’a pas marqué, alors que Montpellier a marqué en n’ayant qu’une ou deux occasions. C’est ce qui a fait la différence”, a commenté l’Espagnol. Un discours qui a laissé son auditoire assez perplexe.

Garcia tâtonne tactiquement

Perplexe, il y avait déjà de quoi l’être à la mi-temps, vu les commentaires de Romain Hamouma. L’ancien Caennais a laissé entendre que les joueurs n’avaient pas compris ce que leur avait demandé Garcia au coup d’envoi. « On a commencé dans une tactique, après on a changé mais je crois qu’on n’avait pas compris comment se positionner. Cela a mis énormément de temps à se mettre en place », a-t-il expliqué sur Canal+. Garcia avait opté pour un dispositif à trois défenseurs centraux, en recentrant Gabriel Silva aux côtés de Kévin Théophile-Catherine et Léo Lacroix, avec Saidy Janko en latéral droit et Kévin Monnet-Paquet en latéral gauche. Cette option, très surprenante, s’est révélée catastrophique. Il y a eu du mieux en seconde mi-temps, quand Garcia a rectifié le tir en passant en 4-2-3-1, mais l’équipe s’est réveillée trop tard. Contrairement au match précédent contre Metz (3-1), elle n’a pas réussi à renverser la partie, ni même à égaliser. A nouveau sifflé à sa sortie, Loïs Diony s’est blessé au mollet, rejoignant Loïc Perrin, Ronaël Pierre-Gabriel et Bryan Dabo à l’infirmerie. Jonathan Bamba écarté, Garcia n’aura pas vraiment l’embarras du choix pour composer sa ligne d’attaque mercredi à Strasbourg, pour l’entrée en lice en Coupe de la Ligue. Mais il faudra qu’il se montre plus inspiré que ces dernières semaines dans ses choix, lui qui n’arrête pas de changer ses dispositifs.

Le recrutement et la qualité de ses joueurs comme paravents

Est-ce ça, la “patte” de l’ancien joueur du Barça ? Tout un peuple espère que non, qu’il trouvera vite la bonne formule, qu’il aura des analyses un peu plus objectives, qu’il arrêtera aussi de mettre en cause la qualité de son effectif. Car même si on peut le rejoindre sur ce dernier point, cela pourrait lui éviter de froisser certaines susceptibilités, dans son vestiaire et parmi l’équipe dirigeante. En attendant, il n’y avait que 24.000 supporters pour assister à cette bouillie toute pourrie contre Montpellier vendredi, soit 600 de moins que lors de cette victoire contre Metz qui n’avait rassuré personne. Des affluences qui traduisent la déception du public stéphanois. De Galtier à Garcia, après 10 journées de championnat, il n’y a en tout cas aucune amélioration notable dans le jeu, malgré l’apport de Cabella. Avec un peu plus d’automatismes, cela viendra peut-être. Mais le fil, où est-il ?

Laurent Hess, à Saint-Étienne

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Pour résumer

Battue par Montpellier (0-1), l’ASSE a longtemps donné l’impression d’être perdue. Le coaching d’Oscar Garcia a interpellé, y compris dans son vestiaire. 

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