RC Lens - Coupe de France : Pourquoi les Sang et Or ont autant galéré face à Boulogne (3-2,a.p.)

Les joueurs d'Eric Sikora se sont finalement imposés, 3-2 après prolongation, sans totalement convaincre.

Un premier acte catastrophique

On ne sait pas ce qu'Eric Sikora a pu dire à ses joueurs lors de leur retour au vestiaire. Mais on doute fortement qu'il ne se soit pas (copieusement) énervé. Les sang et Or sont en effet passés au travers comme rarement, incapables d'aligner les passes et de se créer de véritables situations dangereuses. La première incursion dans la surface de réparation boulonnaise ? A la 23e minute sur un débordement, sans danger, de Fortuné. Manque de justesse technique, absence de pressing et de réaction après l'ouverture du score boulonnaise (Koro Koné, 9e), les joueurs de Sikora ont logiquement été hués à la pause. Avant, enfin, d'effectuer un véritable match de Coupe en seconde période.

Des joueurs pas au niveau

Si Jérémy Vachoux, le gardien, a sauvé les meubles en première période, que dire des absences de Dankler en défense centrale. Notamment sur le but de Boulogne lorsque le joueur, prêté par le club portugais d'Estoril, s'efface et laisse le champ libre à Koro Koné. Constat presque similaire pour Karim Hafez, sur son côté gauche, coupable de la perte de balle sur l'ouverture du score, et qui n'a jamais pris les espaces en première période. On n'a pas vu, non plus, Fortuné, ni Cristian Lopez, jamais servi. Quant à Souleymane Diarra, victime de plusieurs coups en début de rencontre, il n'a jamais offert son registre technique habituel.

Une formation aux deux visages

Eric Sikora, l'entraîneur lensois, en avait clairement conscience, lui qui déclarait au micro d'Eurosport : "A la mi-temps, il a fallu réveiller les joueurs pour qu'ils disputent enfin un match de Coupe". Résultat, un bloc équipe plus haut et une agressivité retrouvée. Résultat, des situations chaudes et une égalisation de Cristian Lopez, sur pénalty (60e), après une sortie ratée du gardien de Boulogne, Hille Konaté. Résultat, trois minutes plus tard seulement, un Souleymane Diarra enfin précis, sur coup-franc direct (63e), pour un second but lensois. Et comme par enchantement, des débordements en cascade avec Hafez et Fortuné au niveau. Il aura néanmoins fallu attendre la prolongation, et un contre éclair initié par Boctock, pour que Cristian Lopez, isolé dans la surface de réparation, signe un doublé (3-2,100e) d'une judicieuse frappe du pied droit.

Vachoux, l'homme du match

Jérémy Vachoux aura été, très clairement, le meilleur lensois du match. Déterminant à deux reprises en première période (9e devant Koro Koné et 34e sur une frappe de Bruno Garcia), il sauve également les siens en toute fin de match en sortant courageusement dans les pieds de Diakaté, seul face à lui (87e). Vachoux s'est également montré très présent dans les airs, alors que ses défenseurs, si fébriles, ne parvenaient pas à contenir les assauts boulonnais. Un très bon match.

Le Racing peut désormais se concentrer sur son match ô combien important de Ligue 2, vendredi à Nîmes, et attendre le Stade Briochin en 16e de finale de Coupe de France le 23 ou 24 janvier. Il faudra cette fois jouer 90 minutes, au minimum...

L.T.