par julien.demets

RC Lens - EXCLU Autret : "Oui, je vais rester"

Mathias Autret est bien décidé à honorer sa dernière année de contrat avec le RC Lens.

Si le milieu de terrain a longtemps cru que ça allait passer dès cette année, il reconnaît aussi s’être vite rendu compte que ce serait très compliqué de rivaliser avec Dijon, Nancy et Metz. Désormais, il souhaite surtout que l’équipe soit renforcée pour décrocher la montée en Ligue 1 au terme de la saison prochaine.

But! Lens : Mathias, vous avez terminé la saison en beauté face à Metz (1-0). Mais n’avez-vous pas éprouvé une pointe de déception en finissant 6e de Ligue 2 ?Mathias AUTRET : La pointe de déception, on l’avait depuis les matches précédents. Car non seulement on est passés à côté de la montée mais en plus, on a enchaîné trois défaites. Donc la déception était déjà là. On savait à quoi s’attendre.

Quelle a été votre source de motivation sur ce dernier match de la saison ?On l’a fait pour nous et pour ceux qui partent. Et ça a été une belle soirée. C’était l’objectif : que nous prenions du plaisir et que le public en ait à nous regarder. Car il le mérite.

Que vous a dit le coach après la rencontre : au revoir ou adieu ?Il nous a dit : “Il y a une reprise le 23, soyez-là ! Point barre…”.

Selon vous, que vous a-t-il manqué pour terminer sur le podium ?Pas mal de choses car on ne finit quand même que 6es… Je pense que si nous avions réalisé un début de saison plus abouti (ndlr : 4 points pris sur les 21 premiers mis en jeu), on aurait été largement plus proche du but. Et on aurait joué avec un peu moins de pression sur la fin.

Ce début de saison catastrophique a-t-il vraiment plombé vos ambitions ?En tout cas, ça nous a sérieusement mis des bâtons dans les roues. On a gagné notre premier match lors de la 8e journée… Ce n’est pas le championnat qu’un prétendant à la montée doit faire. C’est vrai qu’ensuite, on s’est bien relancé mais cela n’a pas été suffisant.

Malgré ce début de championnat laborieux, vous étiez quand même revenus très près du podium en mars. Que vous a-t-il manqué pour faire la bascule à ce moment-là ?Je ne saurais pas vous dire. On a peut-être surfé sur une bonne vague. Certes, on était beaucoup plus solides et on gagnait des matches mais c’était parfois un peu tiré par les cheveux. Par exemple, on a souvent marqué en toute fin de rencontre. Alors, c’est vrai, cette réussite a fait que nous sommes parvenus à remonter au classement. Mais après, pourquoi n’avons-nous pas réussi à monter ? Je ne sais pas ! Peut-être un manque de réussite ou d’expérience…

Est-ce que vous, vous y avez vraiment cru à un moment donné ou aviez-vous le sentiment d’être un peu en surrégime ?Disons que nous étions lucides. On savait que ça allait être super compliqué. Car devant, il y avait des équipe qui, je pense, étaient meilleures que nous. Cela dit, ce n’est pas parce qu’on va me dire que ce n’est pas possible que je vais acquiescer. Personne n’y croyait autour de nous. Mais dans le groupe, il y avait cette intention de tout faire pour y arriver. On a montré que nous ne voulions pas laisser notre part aux autres ! On a bataillé jusqu’au bout. Et je suis fier de ce que cette équipe a fait malgré tout.

Le match qui a scellé votre sort est-il cette défaite à domicile devant le Paris FC, bon dernier de L2 ?On ne l’a pas bien vécu. Cela dit, que ce soit le 20e ou le 2e, on se devait de gagner. Donc, oui, forcément, ça a été dur. Après, on ne va pas non plus s’arrêter de vivre parce qu’on a perdu ce match. En revanche, ça montre que si nous n’étions pas capables de gagner ces rencontres-là, on ne pouvait pas prétendre à la montée.

“Après la défaite contre le PFC, il y avait de la déception, bien évidemment. On avait la sensation d’avoir bossé dur tout au long de cette saison pour, au final, n’arriver à rien.”

Quelle était l’ambiance dans le vestiaire après ce match ?Il y avait de la déception, bien évidemment. On avait la sensation d’avoir bossé dur tout au long de cette saison pour, au final, n’arriver à rien.

Après ce match, on a demandé à votre entraîneur si les jeunes étaient assez armés pour faire face à ce genre de pression. Il nous a répondu qu’ils avaient fait ce qu’ils pouvaient, sous-entendant que ce sont plutôt les éléments expérimentés qui n’ont pas été au rendez-vous. Qu’en pensez-vous ?Là, vous spéculez sur des sous-entendus. Le coach ne l’a pas dit clairement.

Mais peut-être aussi que c’est ce qu’il voulait dire…Alors, effectivement, peut-être qu’il y a eu des matches où j’étais moins bien. Moi ou d’autres cadres… En revanche, je suis d’accord avec lui : les jeunes ont fait le boulot. On ne peut rien leur reprocher. Sur certains matches, ils nous ont sorti de la m… quand ça n’allait pas. Et leur manque d’expérience a souvent été compensé par leur fougue. Cela dit, je n’ai pas le sentiment, par exemple, qu’avec cent matches en pro, Wylan Cyprien manque d’expérience. Au final, je n’en ai pas beaucoup plus que lui. On a fait ce que l’on a pu et ça ne l’a pas fait, c’est comme ça…

A titre personnel, comment jugez-vous votre saison ?Un peu en dents-de-scie. J’ai fait de bonnes choses et de moins bonnes. Mais c’est une saison qui est complète malgré tout donc c’est bon à prendre. Et puis il faut retenir ce qui a été bien et ce qui a été moins bien pour la saison prochaine. En résumé, je dirais mitigé.

Serez-vous encore à Lens la saison prochaine ?Il me reste un an de contrat donc oui, je vais rester.

Le climat compliqué qui a régné avant la reprise du club a-t-il joué sur les résultats de l’équipe ?Non ! Car même si ça s’était mal passé, on aurait dû être bons pour essayer de trouver quelque chose d’autre et rebondir. On n’avait pas d’autre choix que de donner le meilleur. On ne pensait qu’au moment présent. En plus, on a toujours été payé en temps et en heure. Donc je ne vois pas de raison de penser autrement…

Quel est votre état d’esprit sur le fait de repartir une saison en Ligue 2 alors que vous ambitionniez tous la Ligue 1 ?Rester en Ligue 2, si nous avons encore l’ambition de monter et que tout est mis en œuvre pour que ce soit le cas, je suis dans le bateau. Et avec plaisir… Après, il faut voir comment va fonctionner le club.

Vous terminez à la 11e place des attaques de L2. Est-ce vraiment dans ce domaine où vous avez péché ?Oui, bien sûr ! C’est vrai que nous n’avons pas beaucoup marqué. Mais ce n’était pas le seul souci. Viser uniquement la défense ou l’attaque serait un peu facile. Marquer des buts, ça part de la relance de derrière. Et quand on défend, ça part de l’attaquant. Au final, on est tous dans le même bateau.

"Je souhaite qu’un maximum de joueurs reste mais qu’on puisse être un peu renforcés pour avoir une équipe compétitive et justement jouer cette montée."

Comment imaginez-vous l’effectif l’an prochain ?Si on reste avec le même effectif, il va falloir bosser pour marquer plus de buts, c’est évident. Je souhaite qu’un maximum de joueurs reste mais qu’on puisse être un peu renforcés pour avoir une équipe compétitive et justement jouer cette montée. Ce club n’a rien à faire en Ligue 2, tout le monde le sait.

Pensez-vous que le podium final (Nancy, Dijon, Metz) est logique ?Oui. Même si Metz a connu un passage à vide, il est toujours resté au contact. Je me rappelle de la première journée là-bas. Nous avions pris un feu pas possible. Je m’étais même dit : “Qu’est-ce que c’est que cette équipe ?”. Au final, ils sont donc là où ils doivent être. Et les deux du dessus, ça me paraît logique qu’ils aient fini avec autant d’avance.

Quel a été votre sentiment de voir votre ancien partenaire Christian Bekamenga avoir autant de réussite avec Metz ?C’est le destin. Ça n’a pas marché ici et il a rebondi à Metz. C’est le foot. Ça arrive à plein de joueurs d’être mauvais quelque part et d’exploser ailleurs. Tant mieux pour lui et tant mieux pour Metz. C’est dommage pour nous. Cela dit, parti comme c’était parti, s’il était resté, je pense que ça n’aurait pas changé grand-chose pour le RC Lens.

Qu’est-ce qui fait que ça fonctionne ou pas ?Il y a des passeurs et des attaquants qui ne se trouvent pas et d’autres avec qui ça fonctionne. C’est une question de feeling. C’est comme ça. On a tout essayé pour que Beka’ marque des buts. Mais ça ne l’a pas fait…

Lorsque l’on découvre de nouveaux partenaires en début de saison, est-ce que l’on se rend vite compte si ça va marcher ou pas ?Oui ! Avec certains, dès le premier entraînement, on le sent. Quand je suis arrivé, j’ai dit à des amis après le premier entraînement que ça allait bien se passer avec Cyprien etBourigeaud. Je le sentais. Ça se voit tout de suite.

Benoît Dequevauviller

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Pour résumer

Mathias Autret est bien décidé à honorer sa dernière année de contrat avec le RC Lens, comme il le confie à But! Lens.

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